Il y a des expositions qui ne fonctionnent pas et d’autres où comme par enchantement tout est parfait : les oeuvres entrent en dialogue, l’accrochage est juste, rien n’irrite et on jouit de chaque moment de la visite. C‘est bien ce dernier sentiment que j’ai eu en visitant “Icône(s)” à la Maison Particulière.

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Il y a des expositions qui ne fonctionnent pas et d’autres où comme par enchantement tout est parfait : les oeuvres entrent en dialogue, l’accrochage est juste, rien n’irrite et on jouit de chaque moment de la visite. C‘est bien ce dernier sentiment que j’ai eu en visitant “Icône(s)” à la Maison Particulière.

Pour rappel, la Maison Particulière est une belle ancienne demeure bourgeoise totalement aménagée pour présenter des œuvres, acquises par de grands collectionneurs, que l’on n’aurait jamais l’occasion de voir sans cette initiative. Ce n’est pas un ‘ White Cube’ cher à nos musées et galeries d’art contemporain, mais un environnement finalement très proche d’une (très belle) maison privée. L’accueil est personnel et chaleureux, il y beaucoup de lumière naturelle, un espace qui invite à la détente et à l’ouverture. Il faut ajouter l’aspect ‘didactique’ de l’endroit : chaque oeuvre est accompagnée d’un descriptif et de catalogues de l’artiste.

L’élément central de l’expo est le couple d’artistes Pierre et Gilles. On ne pouvait mieux choisir que leur travail comme fil rouge dans le monde des images: iconoclastes, drôles, hyper-kitch, ils invitent à une distance par rapport aux icônes que nous sommes censés adorer. Autour de cet épicentre gravitent une centaine d’autres œuvres sur le thème de l’iconographie très judicieusement choisies: des œuvres anciennes (dont une superbe vierge de l’Apocalypse de Quito, un Pieter Coecke van Aelst et un sublime Utagawa Kuniyoshi), des planches de bédé (dont une de Tintin au Tibet de la période dépressive de Hergé), des oeuvres d’une cinquantaine d’artistes contemporains (dont Sophie Calle, Thomas Hirschhorn, Wim Delvoye, George Ségal, Fabrice Samyn…) et des meubles ‘iconiques’ (dont un superbe Sottsass). Personnellement j’ai trouvé que c’est la meilleure expo de la Maison Particulière. On peut bien sûr bouder l’aspect ‘grosses fortunes bourgeoises’ de l’initiative mais ici au moins les collectionneurs restent discrets et n’utilisent pas leur collection comme véhicule de promotion pour des foulards ou des sacs à main…

Icones_5La communication de la Maison Particulière

De icône à l’anglais icon, de l’image sainte au signe visuel, de l’image sacrée et vénérée au symbole, le 14ème accrochage de Maison Particulière interroge aussi bien les significations mentales que les figures emblématiques des icônes.

Traversant les époques et les styles, balayant les goûts et les amours de chacun, Icône(s) se veut aussi iconoclaste. Il est rare dans un accrochage de retrouver côté à côte des icônes religieuses, de la bande dessinée et de l’art contemporain. C’est pour cette raison qu’Icône(s) est au pluriel, et au singulier. Au pluriel, car il y a les icônes religieuses (chrétienne, hindouiste, ou bouddhiste), les figures incontournables de l’histoire (moderne ou ancienne), les maîtres à penser, les héros de la mythologie ou de la bande dessinée … Au singulier, car elles ont un point commun : le pouvoir de l’image, cette « présence agissante » qui incarne « l’âme la plus profonde » des hommes.*

Maison Particulière affectionne les propositions inhabituelles qui témoignent des visions personnelles de ses invités : les collectionneurs, l’artiste et l’invité littéraire. Tous ont « commenté personnellement » Icône(s).

Le duo d’artistes convié, Pierre et Gilles, a volontairement et spontanément choisi le mélange des genres « que l’on retrouve dans la culture populaire indienne » où se côtoient sur les étalages des marchands de cartes postales, dieux indiens et saints catholiques, Bruce Lee et JFK. C’est un beau voyage dans leur imaginaire.

Pour faire écho aux œuvres de Pierre et Gilles, quatre couples de collectionneurs avec des œuvres choisies, par eux. Quatre couples de collectionneurs aux sensibilités différentes, mais pourtant liés par leur passion.

Ils ont tous enrichi par leurs visions personnelles ce que Icône(s) veut dire et en choisissant des œuvres emblématiques, comme un aperçu de leur collection.

La Bande Dessinée, invitée grâce à Charlotte et André Querton, est un saut dans notre enfance, mais surtout un éblouissement. Depuis que l’homme existe, l’image existe, bien avant l’écriture. C’est dans ce sens que doit se comprendre la collection Querton, celle de planches originales de bande dessinée, « pour y trouver le geste originel de l’artiste. »

Cookie et Cédric Liénart de Jeude abordent la richesse des artistes contemporains qui mettent en cause, renouvellent et interpellent la notion d’Icône(s). « Chaque médaille à son revers », entre aspiration à la perfection et mise en garde contre l’aveuglement des croyances, car croire n’est pas savoir…

Les croyances, et avant tout la religion chrétienne, sont essentiellement abordées à travers des œuvres de la collection de Béatrice et Philippe le Hodey ; Saintes du Moyen Âge, Icônes russes et peintures du XVIème sont confrontées aux regards des artistes contemporains.

Enfin, l’art d’aujourd’hui et d’hier, avec notre collection. Nous avons avons choisi des œuvres dans un esprit curieux, ludique et amusé. Clin d’œil aux Ménines, fascination pour les bouddhas, passion pour l’archéologie… L’art comme culte et les icônes comme miroir de notre époque.

Pour finir, l’indispensable regard littéraire, cet art de l’écrit au service de l’art du visible, avec Jean-Claude Simoën. C’est un homme fondamentalement curieux, follement passionné, terriblement et sérieusement amusé par le monde qui l’entoure. Fondateur de la Collection des Dictionnaires amoureux aux éditions Plon, Jean-Claude Simoën a réalisé un « carnet de notes parallèles » rempli de ses amours littéraires et de ses pensées vagabondes, inspiré par les œuvres d’Icône(s).

Paul Valéry, Voltaire et Chateaubriand, Beauvoir et Yourcenar, Flaubert ou encore Malraux, sont les auteurs emblématiques et captivants, pour ne pas tous les mentionner, conviés par Jean-Claude Simoën.

Icône(s) « colle » au monde du parfum et, pour l’évoquer par une senteur, pour laisser une trace sensorielle de l’accrochage, Maison Particulière a fait appel à Luc Gabriel – Maison de Parfums The Different Company. Des « œuvres de référence » ponctuent notre imaginaire, des fragrances intemporelles sont devenues iconiques : N°5, Shalimar… Créées par des « nez », des personnalités et des créateurs, à l’abri des regards, ces senteurs font souvent appel à nos mémoires sensorielles: qui n’a pas succombé aux charmes envoûtants d’une odeur, aux souvenirs d’un lieu, d’une personne, d’un moment que l’on croyait enfouis, ressurgissant par la grâce d’un sillage parfumé ?

Pour Icône(s) Luc Gabriel a choisi d’associer deux créations, deux parfums, démarche singulière s’il en est. L’un élaboré par Jean-Claude Ellena, l’autre par sa fille Céline. S’y mêlent les senteurs de l’encens et du cèdre.

Maison Particulière, c’est l’art de vivre avec l’art, avec les arts décoratifs et les arts visuels, symboles des passions multiples des collectionneurs. Dans cette démarche, un choix de mobilier original a été réalisé pour Icône(s) par Yves et Victor Gastou. Une console, une table basse, un miroir, d’autres pièces de mobilier encore, signées par certains des plus emblématiques designers du XXème siècle comme Ettore Sottsass, Paul Evans ou Pierre Cardin, ponctuent les salons de Maison Particulière.

Infos pratiques

Du mardi au dimanche sans rendez-vous

De 11h à 18h

participation :10€

1,25 € “Article 27”

Gratuit pour les membres et étudiants de – 26 ans

Accès transports publics :

Train – Gare du Midi Tram – 93, 94 et 81 (Bailli)

Métro – 2 et 6 (Louise) Bus – 54 (Bailli)

Rue du Châtelain, 49 Bruxelles

 Er zijn tentoonstellingen waar alles een beetje wringt en andere waar als bij toverslag alles perfect op elkaar is afgestemd: de werken zijn in dialoog, de ‘accrochage’ klikt , niets irriteert en men geniet elk moment van het bezoek. Dit is ook het gevoel dat ik had tijdens een bezoek aan “Iconisch’ in het Maison Particulière.

Het Maison Particulière is een prachtig oud herenhuis volledig ingericht om collecties te tonen van grote verzamelaars , werken die we nooit te zien zouden krijgen zonder dit initiatief. Dit is geen ‘White Cube’ zoals onze musea en hedendaagse kunstgalerijen, maar een omgeving die zeer nauw aansluit bij een (erg mooi) privéhuis. De ontvangst is er warm en persoonlijk, er is veel natuurlijk licht, een ruimte die u uitnodigt tot ontspanning en openheid. Er is eveneens een ‘didactisch ‘ aspect dat niet te verwaarlozen is: elk werk wordt begeleid door een beschrijving en catalogi van de kunstenaar.

Centraal in de tentoonstelling staat het werk van de kunstenaars Pierre & Gilles. Het is een perfecte keuze als rode draad in de wereld van de beelden: ze zijn iconoclastisch, grappig, hyper-kitsch en nodigen uit om een relativerende afstand te nemen van iconen die we geacht worden te ‘vereren’. Rond dit epicentrum wervelen een honderdtal zeer zorgvuldig geselecteerde werken op het thema van de iconografie: oudere klassieke werken (met inbegrip van een mooie Maagd van de Apocalyps uit Quito, een Pieter Coecke van Aelst en een sublieme Utagawa Kuniyoshi) , stripverhalen (een plaat van Kuifje in Tibet van de depressieve periode van Hergé), een vijftigtal hedendaagse kunstenaars (waaronder Sophie Calle, Thomas Hirschhorn, Wim Delvoye, George Segal, Fabrice Samyn …) en iconische meubels (zoals een prachtige Sottsass). Persoonlijk vond ik dit de beste tentoonstelling van de Maison Particulière. Natuurlijk kunnen we zeuren dat het een initiatief is van ‘grote fortuinen’ ,maar hier blijven de verzamelaars tenminste discreet en gebruiken ze hun collectie niet als promotie-instrument voor sjaals en handtassen …

 De mededeling van Maison Particulière

Van ‘icoon’ tot het Engelse ‘icon’, van heilig beeld tot zichtbaar teken, van vereerd beeld tot symbool, de 14de tentoonstelling van Maison Particulière ondervraagt zowel de mentale betekenis als de emblematische figuren van de iconen.

Door het vermengen van tijdperken en stijlen en het confronteren van persoonlijke smaken en voorliefdes, wil Iconisch iconoclastisch zijn. Het is uitzonderlijk om in eenzelfde tentoonstelling religieuze iconen, striptekeningen en hedendaagse kunst te vinden. Het is ook net de bedoeling om Iconisch in de brede zin van het woord te begrijpen. Deze term omvat zowel religieuze iconen (uit het Christendom, Hindoeïsme of het Boeddhisme), als historische spilfiguren, helden uit de mythologie of uit de stripwereld… Wat al deze iconen gemeen hebben is de macht van het beeld, de “krachtdadige aanwezigheid” die “de diepste aard” van de mensheid belichaamt.*

Maison Particulière houdt van ongebruikelijke suggesties die getuigen van de persoonlijke visies van hun genodigden: de kunstverzamelaars, de kunstenaars et de literaire genodigde. Elke deelnemer lichtte Iconisch persoonlijk toe.

Het genodigde kunstenaarsduo, Pierre et Gilles, heeft opzettelijk en spontaan gekozen voor een mengeling van genres “die men ook in de Indische populaire cultuur terugvindt”, waar op overvolle toonbanken kris kras door elkaar ansichtkaarten van Hindoe goden, Katholieke heiligen, maar ook van Bruce Lee en JFK te vinden zijn.

Vier kunstverzamelaarskoppels die een eigen gevoeligheid hebben, maar tevens een gezamenlijke passie delen, selecteerden een aantal emblematische kunstwerken uit hun verzamelingen die een dialoog aangaan met de werken van Pierre et Gilles en verrijken aldus het thema Iconisch.

Met het Stripverhaal, wiens aanwezigheid we te danken hebben aan Charlotte en André Querton, maken we niet alleen een sprong terug naar onze kindertijd, maar worden we opnieuw betoverd. Het beeld bestaat reeds langer dan het woord, en het is in deze zin dat men de verzameling Querton moet begrijpen, een verzameling van originele striptekeningen waarin men “het authentieke gebaar van de kunstenaar terugvindt.”

Cookie en Cédric Liénart de Jeude kozen voor hedendaagse kunstenaars die het concept Iconisch ondervragen, vernieuwen en aanroepen. “Elke muntstuk heeft een keerzijde”: tussen het streven naar perfectie en het behoeden voor een verblinding door het geloof, want geloof staat niet voor kennis…

De kunstwerken uit de verzameling van Béatrice en Philippe le Hodey behandelen het heilige, en dan vooral in het Christelijke geloof, zoals blijkt uit de Middeleeuwse Heiligen, de Russische iconen en de 16e-eeuwse schilderijen die worden geconfronteerd met hedendaagse kunstwerken.

Tenslotte kozen wij met een nieuwsgierige, ludieke en geamuseerde blik kunstwerken uit van gisteren en van vandaag; zo een knipoog aan de Meninas, een fascinatie voor boeddha’s, een passie voor de archeologie… Kunst als een verering en iconen als spiegels voor onze tijd.

 

Zoals gewoonlijk worden de kunstwerken ook vergezeld door een literaire blik, deze keer die van Jean-Claude Simoën. Een buitengewoon nieuwsgierige man die de wereld die hem omringt op hartstochtelijke, enthousiaste en geamuseerde manier in zich opneemt. Deze stichter van de Dictionnaires amoureux–serie bij uitgeverij Plon, werkte een “synchroon notaboekje” uit met zijn literaire hartstochten en ongekunstelde gedachten, die allen hun inspiratie vinden in de kunstwerken uit deze tentoonstelling. Paul Valéry, Voltaire en Chateaubriand, Beauvoir en Yourcenar, Flaubert of nog Malraux zijn enkele emblematische en boeiende auteurs die Jean-Claude Simoën uitnodigde.

 

Omdat Iconisch ook nauwe banden heeft met de parfumwereld en wij het thema ook olfactorisch wensten uit te werken en een sensorisch spoor achter te laten, deden wij een beroep op Luc Gabriel – Maison de Parfums The Different Company. Er zijn “referenties” die ons denkbeeld voeden, tijdloze geuren die iconisch zijn geworden: N°5, Shalimar… Deze geuren die in alle geheim ontworpen worden door “neuzen”, ontwerpers en vooraanstaande personen, doen vaak een beroep op ons sensorisch geheugen: wie onder ons is nooit bezweken aan de betoverende charmes van een geur, aan de herinnering aan een plaats, een persoon, een moment dat men diep begraven dacht in ons geheugen en plots weer opdaagt als bij toverslag door de sierlijkheid van een aroma?

Voor Iconisch heeft Luc Gabriel voor een originele aanpak gekozen door twee creaties, twee parfums te combineren. De ene werd ontworpen door Jean-Claude Ellena, de andere door zijn dochter Céline, met als resultaat een mengeling van wierook en ceder.

 

Maison Particulière staat voor “de kunst van het leven met kunst”, zowel decoratieve kunsten als beeldende kunsten, allen symbolen van de talrijke passies van de verzamelaars. Yves en Victor Gastou selecteerden een aantal originele meubelstukken voor Iconisch. Zo vindt u een kabinetkast, een salontafel, een spiegel en vele andere meubelstukken die ontworpen werden door enkele van de meest emblematische designers van de XXste eeuw als Ettore Sottsass, Paul Evans of Pierre Cardin.

 

De tentoonstelling Iconisch wil een totaal ervaring zijn. Mogen de emoties die deze tentoonstelling bij u losmaakt, talrijk en uiteenlopend zijn. Hopelijk beleeft u evenveel plezier aan het bezoek als wij beleefden aan de opzet ervan.

Myriam et Amaury de Solages

*René Huyghe, Dialogue avec le visible, 1955

PRAKTISCHE INFO

Openingsuren  Dinsdag tot zondag zonder afspraak ;11u – 18u

Donderdag, nocturne tot 19u30

Gratis voor de leden, -18 jaar en studenten – 26 jaar

10€ Niet-leden

adres :Kasteleinsstraat 49 1050 Brussel

Bereikbaarheid met openbaar vervoer:    Tram: 93, 94 en 81 (Baljuw)    Metro: 2 en 6 (Louiza)    Bus: 54 (Baljuw)