Shimabuku (Kobe, 1969) est un artiste japonais tout à fait original qui, à travers e.a. des vidéos nous emmène dans un monde aussi poétique que ludique comme par exemple, celle où l’on regarde un éléphant blanc en papier maché se promener en ville sur un bateau au son d’une flûte ou une autre, où des musiciens jouent de la contrebasse avec un arc pour archet ou encore celle-ci, où sur un écran divisé en deux plans, on voit des Brésiliens chantant dans la rue à Rio l’exploit de l’artiste et encore, celle où des patates dansent dans l’eau avec des poissons en référence aux nombreux « Fish & Chips » de Liverpool, etc. 

Derrière chaque œuvre, se cache une petite histoire comme celle des pierres dont les pieuvres raffolent et qu’elles gardent précieusement comme des trésors, etc. 

Le tout toujours sur fond de musique, composante essentielle de son travail. Un travail qui nous fait voir la vie sous un autre angle non seulement humoristique mais aussi soucieux de l’environnement, de son passé, de son histoire. Une histoire intéressante que l’on apprend sur des panneaux explicatifs à l’entrée de chaque projection. 

Fréquemment invité dans les biennales d’art en Europe et ailleurs, Shimabuku vit tout au sud du pays à Okinawa dans un environnement et un climat tropical, fort différents du reste de l’archipel. Peut-être est-ce de là qu’il tire son inspiration et son tempérament singulier ? 

Texte & Photos Virginie de Borchgrave

Jusqu’au 8 janvier 2023

Wiels

354, Avenue Van Volxem

B- 1190 Bruxelles

Tél. : + 32 2 340 00 53

Ouvert de 11h à 18h tous les jours sauf le lundi

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