Je ne rate pas une exposition au Botanique car elles sont toujours bien. Depuis quelques mois, un nouveau directeur jeune et dynamique, issu du milieu de l’art est aux commandes. Il s’agit de Grégory Thirion. Confrontée à un espace tout blanc, repeint, à l’éclairage revu et corrigé, je pénètre dans l’espace. La salle m’apparaît sous un jour neuf. Je ne connais pas l’artiste. Je découvre un texte de Christine Jamart, une critique d’art aussi complexe et nébuleuse qu’impressionnante. J’ai beau lire et relire. Je ne comprends pas. Chaque mot, oui, mais la phrase en entier, non. Et l’ensemble encore moins… Extraits : « désubstantialisation ; déploiement éditorial ; artéfact culturel ; une image comme réalité matérielle poussée en ses ultimes retranchements, basée sur la phénoménologie de sa perception, et, partant, sur sa qualité intrinsèque d’énigme ; logique sérielle mais disruptive… » La plupart des gens à côté de moi abandonnent la lecture avant d’être arrivés à la fin. Dommage. Je parcours l’exposition. Je suis conquise. En sortant, je tombe sur Grégory. Je lui demande ses impressions. Pourquoi Michel Mazzoni ?

 

Voici donc une autre entrée en matière moins hermétique :

 

« Je connais Michel Mazzoni et son travail depuis plus de 10 ans maintenant. Nous avions collaboré à une exposition en 2009 dans le Parc du Botanique, où 20 artistes photographes résidents en Belgique étaient exposés.

Nous n’avons plus eu ensuite l’occasion de travailler ensemble. Son travail a beaucoup évolué durant ces années. 

Plusieurs éléments m’attirent dans son travail, le mode de monstration, l’étude de l’architecture du lieu pour créer un dialogue entre l’oeuvre et son lieu de présentation sont essentiels. 

On retrouve dans ses travaux la récurrence de certains thèmes tels que l’histoire du monochrome, une attirance pour l’architecture futuriste, la dématérialisation, la géologie, le minimalisme, le cosmos, le fragment. 

Lorsque je parcours ses expositions, et particulièrement celle-ci, je me retrouve dans un état presque méditatif, de contemplation. Je suis plongé dans un univers, conceptuel certes, mais d’où se dégage une poésie. J’aime également les aller-retour créés par sa scénographie, par ses ensembles et combinaisons de photographies. Chaque point de vue dans l’exposition nous confronte différemment à ses images. »

 

Maintenant, j’espère que vous êtes plus aptes à aborder cette belle exposition.

 

Jusqu’au 14 avril 2019

 

 

Prolongez votre visite par la petite exposition de JULIE SCHEURWEGHS (Galerie au 1erétage au fond du bâtiment) qui travaille des images dénichées sur des marchés aux puces, lors de ventes aux enchères ou sur la toile. Ici, Woman as parts* traite d’une manière singulière du regard des femmes sur le monde.

 

Jusqu’au 31 mars 2019

 

Le Botanique. Centre culturel de la Communauté française

236, Rue Royale

B-1210 Bruxelles

Tél. : +32 2 218 37 32

Ouvert du mercredi au dimanche de 12h à 20h

 

www.botanique.be