Les expositions au Botanique sont toujours de haut-vol. Après sa série de photographies urbaines, entre autres sur Bruxelles depuis les toits, la photographe/cinéaste belge (ex-windsurfeuse!) y expose au rez-de-chaussée ses photos des mers, un travail -AQUA, 1er volet de l’exposition- qu’elle poursuit depuis une douzaine d’années, en ayant parcouru les mers du monde entier « à la recherche de ses propres marines ». FullSizeRender

 

MARIE-FRANCOISE PLISSART. AQUA ARBOR

Les expositions au Botanique sont toujours de haut-vol. Après sa série de photographies urbaines, entre autres sur Bruxelles depuis les toits, la photographe/cinéaste belge (ex-windsurfeuse!) y expose au rez-de-chaussée ses photos des mers, un travail -AQUA, 1er volet de l’exposition- qu’elle poursuit depuis une douzaine d’années, en ayant parcouru les mers du monde entier « à la recherche de ses propres marines ».
Avec une technique impressionnante assortie de montages qui lui prennent des heures infinies de travail, elle nous livre, en noir et blanc et en grand format carré, sa vision des rivages calmes ou déchaînés de St-Pétersbourg au Congo (ne ratez pas, confortablement installé dans la petite salle du fond, son film sur le fleuve Congo à Kinshasa réalisé en 2003) en passant par Hong Kong, Brighton, Ostende et l’Ecosse.

IMG_2149A l’étage, on découvre sa fascination pour les arbres -ARBOR, 2e volet de l’exposition-, immortalisés eux aussi sur tous les continents durant les vingt dernières années.
Après l’horizontalité, place à la verticalité avec une touche humaine qui donne une belle dimension affective aux clichés : « Les arbres marquent l’histoire et l’entretiennent. Ils embellissent, délimitent ou envahissent les champs, les forêts, les rues, les jardins ; ils peuplent les fables, les légendes et les rêves ; ils dessinent des ombres mobiles et tracent des perspectives. ; ils grattent le ciel ; ils oxygènent et nourrissent la terre, les animaux, les insectes, les humains ; ils génèrent et propagent des savoirs… »
Un double travail remarquable.

Marie-Françoise Plissart (1954) qui vit et travaille à Bruxelles, a fait de nombreuses expositions tant en Belgique qu’à l’étranger. On se rappelle la rétrospective qui lui a été consacrée en 2008 au Musée de la Photographie d’Anvers.
2018 verra la réalisation de son projet pour la station de métro Parc à Bruxelles.

Le communiqué du Bota

Observatrice insatiable, Marie-Françoise Plissart a conquis une place de choix sur la scène photographique belge et internationale. Largement reconnue pour ses photographies urbaines, notamment celles de Bruxelles vue depuis les toits, elle révèle cette fin d’année au Botanique un nouvel ensemble consacré aux mers du monde entier.

Son parcours atypique dans lequel semblent se croiser plusieurs vies, dont celles de chauffeuse de taxi ou de libraire, nourrit depuis de nombreuses années une pratique passionnée et multiple. Les gens, les rencontres ou encore les flux occupent le centre de ses travaux photos et vidéos, qu’ils soient menés par elle seule ou en collaboration, qu’ils tiennent du portrait, du roman photo ou de l’architecture.

Parallèlement à une pratique essentiellement orientée vers l’humain et aux volumes qu’il construit, Marie-Françoise Plissart a choisi de diriger depuis une douzaine d’années son objectif vers la mer. Fascinée par ses valeurs plastiques et par l’espace de circulation qu’elle incarne, la photographe a sillonné les rivages des cinq continents à la recherche de ses propres marines.

Démontées ou placides, traversées de mouettes ou parsemées de rochers, les mers de Marie-Françoie Plissart se déclinent en noir et blanc dans de vastes formats carrés. Le sujet, inépuisable par excellence, ne se laisse embrasser ici en un seul regard. Chacune de ses compositions est en effet réalisée à partir de plusieurs photographies, soigneusement orchestrées autour d’une invariable ligne d’horizon centrale.

Avec cette approche qui repousse d’emblée l’illusion objective, Marie-Françoise Plissart saisit, en partie, la multitude de réalités contenue dans un même paysage.

Conjointement à l’horizontalité des marines, l’exposition fait aussi la part belle à la verticalité. Elle présente une série consacrée aux arbres, capturés eux aussi aux quatre coins du globe et sous des formes diverses. Initié plus récemment, cet ensemble plus confidentiel prend des allures d’albums de famille et offre au spectateur de multiples entrées de lecture. Chacune en effet révèle une histoire particulière tout en nourrissant dans la succession d’images, une trame de liens visuels et narratifs.

Ces deux ensembles seront montrés pour la première fois au Botanique.

Marie-Françoise Plissart (1954) vit et travaille à Bruxelles. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions en Belgique et à l’étranger, dont une rétrospective personnelle A world without end, en 2008 au Musée de la Photographie d’Anvers. Elle a également remporté le Lion d’Or de la Biennale de Venise d’Architecture en 2004, aux côtés de Filip de Boeck et Koen van Synghel avec l’exposition Kinshasa, the imaginary city. Egalement réalisatrice, elle est l’auteur des films L’occupation des sols en 2002 et Le quatrième mur, sur la construction du Théâtre de la Place à Liège en 2013, pour ne citer que ceux-ci.

Le travail de Marie-Françoise Plissart a été sélectionné pour investir la station de métro Parc à Bruxelles. Le projet sera réalisé en 2018.

Jusqu’au 31 janvier 2016
Le Botanique, Centre culturel de la Fédération Wallonie-Bruxelles
236, Rue Royale
B-1210 Bruxelles
Tél. : +32 2 218 37 32
info@botanique.be
www.botanique.be
Ouvert du mercredi au dimanche de 12h à 20h. Horaires exceptionnels les 24/12 de 12h à 16h et le 31/12 de 12h à 18h. Fermé les 25/12 & 01/01. Nocturnes privées sur demande.
Entrée : Plein 5,50 EUR / Réduit 4,50 EUR

( Photos M Mabille)