Texte & Photos Virginie de Borchgrave

JOEL MEYEROWITZ. WHERE I FIND MYSELF****

On venait de le voir cet été aux Rencontres Photographiques d’Arles, dans le cadre d’une exposition organisée par la Galerie Polka qui le représente à Paris. On avait même rencontré le photographe new-yorkais (Bronx, 1938) au cours d’une soirée mémorable où il commentait en live ses photos sur un écran géant dans les Arènes et, on le retrouve avec un immense plaisir cet hiver sous nos latitudes ! Il faut savoir que Joel Meyerowitz, héritier d’Henri Cartier-Bresson et Robert Frank fut l’un des premiers avec William Eggleston et Stephen Shore à photographier en couleur la rue et la vie quotidienne des Etats-Unis, au Mexique puis en France, en Espagne et même au Maroc à une époque où dominait le noir et blanc.

L’exposition en forme de rétrospective aborde les différentes étapes qui ont jalonné sa carrière et lui ouvert une fenêtre sur le monde. Avec une attention toute particulière portée à la lumière, il s’est même intéressé à photographier des objets et réaliser des natures mortes à la Giorgio Morandi.

Un homme passionné et passionnant dont on devine aisément l’enthousiasme et l’énergie derrière chaque cliché.

Le communiqué du Botanique

Joel Meyerowitz est né à New York, dans le Bronx, en 1938. Photographe de rue dans la lignée d’Henri Cartier-Bresson et Robert Frank, il est l’un des premiers, avec Stephen Shore et William Eggleston à privilégier la pellicule couleur à l’époque du tout noir & blanc.

Son premier livre, «Cape Light», publié en 1978, est devenu un classique de la photographie couleur et    a été vendu à plus de 150.000 exemplaires. Quelques années plus tard, avec «Wild Flowers» (1983), il replonge avec humour dans la ville et ses rituels, aux Etats-Unis, au Mexique, en France, en Espagne et au Maroc, à travers l’exploration de la nature urbaine et de quelques-uns de ses jardins sauvages. Et en 1994, il est le co-auteur de Bystander : A History of Street Photography, un livre devenu aujourd’hui une référence dans la street photographie.

Dès le début des années 1990, le photographe américain va dépasser la photographie de rue pour se tourner vers le portrait («Redheads», 1991), le paysage («Tuscany : Inside the Light», 2003) et l’étude  des harmonies chromatiques au profit d’une œuvre plus contemplative. Plus récemment, il a passé trois ans à capturer les derniers espaces naturels de la ville de New York.  Une sélection d’images issues de  ce travail a été exposée au Musée de la Ville de New York (2009-10) et a été publiée dans «Legacy: The Preservation of Wilderness in New York City Parks» (Aperture, 2009).

L’artiste a été le seul photographe à pouvoir accéder aux ruines du World Trade Center juste après le 11 septembre 2001. Les images capturées à cette occasion sont une archive inestimable et un témoignage sans égal de l’histoire de Ground Zero. Elles ont été exposées dans plus de 200 villes et 60  pays.

Depuis le début de sa carrière, Joel Meyerowitz a publié plus d’une douzaine de livres et une rétrospective de son œuvre, «Taking my time» a été éditée par les éditions Phaidon en 2010. Il a par ailleurs produit et dirigé son premier film en 1998, Pop : le journal de son road-trip de trois semaines avec son fils, Sasha,  et son père vieillissant, Hy.

Parmi les principales expositions autour de son travail, peuvent être mentionnées celle de la Eastman House de Rochester en 1996 ainsi que «My European Trip» au Musée d’Art Moderne de New York en 1968. Joel Meyerovitz a représenté les Etats-Unis au sein de la Biennale d’Architecture de Venise en 2002 et a reçu plus d’une douzaine de prix, dont la bourse du Guggenheim et le «Deutscher Fotobuchpreis».

Une importante rétrospective de son travail a également été organisée par la Maison Européenne de la Photographie en 2013. Les œuvres de Meyerowitz sont visibles dans de nombreuses collections publiques, notamment au sein du Musée d’Art Moderne, du Metropolitan et du Whitney Museum of American Art de New York.

 

Infos pratiques

Du mercredi au dimanche : 12:00 – 20:00 / Horaires exceptionnels : fermeture à 18 h le 24 et 31 décembre

5,50 € : prix plein    

www.botanique.be