Deux must à Paris pour ceux qui iront visiter Paris-Photo.

La fondation Cartier Bresson est déjà un petit bijou d’architecture en soi et propose en permanence une salle dédiée à quelques chefs-d’œuvre des ‘instants décisifs ‘ du grand photographe français. William Eggleston à été fortement influencé par Cartier-Bresson pendant toute sa carrière et a produit des images superbes tant en noir et blanc qu‘en couleur pendant les sixties et seventies. Il figure d’ailleurs avec Ernst Haas comme un des pionniers de la couleur dans la photographie. En écrivant mon commentaire je me suis rendu compte qu’il était proche du texte d’Agnès Sire paru dans le dossier de presse. Je vous le livre donc en PDF.DP_William_Eggleston_FR

 Garry Winogrand est un autre ‘monstre’ de la photographie américaine dite ‘documentaire’ des sixties aux seventies, travaillant d’abord à New York et plus tard dans l’Ouest Américain. Lui aussi laisse un panorama impressionnant de la vie américaine, mais sans le misérabilisme cher à beaucoup de ses contemporains. Il a l’œil vif, beaucoup d’humour, de justesse et de conscience sociale. Pas une photo ne manque ce que Barthes appelle le ‘punctum’, c’est-à-dire ce petit quelque chose qui fait la différence entre un bon cliché est une grande photographie.

385.1964L’annonce de la fondation

Proposer l’exposition « William Eggleston : From Black and White to Color », c’est partager la naissance et l’évolution du processus créatif du photographe, au tournant des années soixante, alors que l’artiste, conscient qu’il était temps de renverser nombre de conventions, s’applique à banaliser ses images, à cadrer comme s’il adoptait le point de vue d’une mouche, en passant peu à peu à la couleur. Nous assistons ainsi à l’émergence d’une poésie fugace émanant de cadrages inédits.

L’exposition et le livre présentent quelques inédits exceptionnels du travail du photographe américain qui déclarait : Je suis en guerre avec l’évidence. Cet ensemble noir et blanc et couleur, les débuts de sa carrière, est accompagné d’une étude de Thomas Weski et d’une introduction d’Agnès Sire.

L’exposition sera ensuite présentée au musée de l’Elysée, Lausanne, du 30 janvier au 3 mai 2015.

L’exposition est présentée dans le cadre du Mois de la Photo 2014.

Infos pratiques         

Fondation Henri Cartier-Bresson

2, Impasse Lebouis

75014 Paris

Tél : 01 56 80 27 00

7 €

La Fondation HCB est ouverte du Mardi au dimanche de 13h à 18h30, le mercredi jusqu’à 20h30 et le samedi de 11h à 18h45. Fermé le lundi.

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Garry Wimogrand ; Jeu de Paume

L’annonce du musée

Le Jeu de Paume présente la première rétrospective, depuis vingt-cinq ans, du grand photographe américain Garry Winogrand (1928-1984). Chroniqueur célèbre de l’Amérique de l’après-guerre, Winogrand est encore mal connu, tant il a laissé de travail à accomplir — au moment de sa mort prématurée — dans l’archivage, le développement et le tirage de ses photographies. Il est cependant sans conteste l’un des maîtres de la photographie de rue américaine, au même titre qu’Evans, Frank, Friedlander ou Klein.

Célèbre pour ses photographies de New York et de la vie aux États-Unis depuis les années 1950 jusqu’au début de la décennie 1980, Winogrand cherche à savoir « à quoi ressemblent les choses quand elles sont photographiées ». Organisée conjointement par le SFMOMA et la National Gallery of Art de Washington, l’exposition « Garry Winogrand » réunit les images les plus emblématiques de l’artiste et des tirages inédits puisés dans les archives, en grande partie inexplorées, de la fin de sa vie. Elle offre une vue d’ensemble rigoureuse de son parcours et, pour la première fois, embrasse la totalité de sa carrière.

Les photographies de l’exposition et celles du catalogue composent un portrait vivant de l’artiste, chroniqueur de l’Amérique de l’après-guerre à l’égal d’un Norman Mailer ou d’un Robert Rauschenberg qui, durant les décennies postérieures à la Seconde Guerre mondiale, témoignèrent inlassablement d’une Amérique ballottée entre optimisme et bouleversements.

Winogrand a beau être considéré, par beaucoup, comme l’un des plus grands photographes du XXe siècle, l’examen de son corpus pictural et de son influence sur la discipline demeurent incomplets. Extrêmement prolifique, il a pourtant souvent différé la sélection et le tirage de ses images. À sa mort, survenue brutalement à l’âge de 56 ans, il a ainsi laissé derrière lui environ 6 500 bobines (soit quelque 250 000 images) qu’il n’a jamais vues ainsi que des planches-contacts des années antérieures, qui avaient été marquées mais jamais tirées. De sorte que près de la moitié des photographies de cette exposition n’ont jamais été montrées ni publiées à ce jour et que plus de cent n’avaient encore jamais été tirées.

« Il n’existe en photographie aucun ensemble, de taille ou de qualité comparables, qui soit à ce point resté à l’état de friche », déclare Leo Rubinfien qui, dans les années 1970, fut l’un des plus jeunes dans le cercle d’amis de l’artiste. « Cette exposition est un premier pas vers une analyse d’ensemble du travail inachevé de Winogrand. Elle est aussi l’occasion de s’éloigner d’une présentation thématique au profit d’une approche plus libre, fidèle à l’esprit qui était au cœur de sa démarche, ce qui permet de renouveler le regard porté sur son œuvre, même de la part de ceux qui pensent le connaître. »

L’exposition est divisée en trois parties, chacune couvrant une grande variété de sujets chers à l’artiste. « Descendu du Bronx » présente des photographies prises en majorité à New York, depuis ses débuts en 1950 jusqu’en 1971 ; « C’est l’Amérique que j’étudie » rassemble des travaux réalisés à la même époque mais lors de voyages hors de New York ; et « Une fin incertaine » porte sur la période de maturité depuis son départ de New York en 1971 jusqu’à sa mort en 1984 avec des images du Texas et de Californie du Sud, ainsi que de Chicago, de Washington, de Miami et d’ailleurs. Cette troisième section comporte également un petit nombre d’images prises lors de ses retours à Manhattan, dans lesquelles s’exprime une tristesse absente, jusque-là, de son travail.

Winogrand était connu pour être un grand bavard, doté d’une personnalité exubérante et impétueuse, et les commentaires dont il émaillait ses projections et ses conférences étaient souvent pleins de verve et de drôlerie. Des extraits d’une vidéo réalisée en 1977 permettront aux visiteurs de se faire une idée du Winogrand vivant.

 

Pratiquement :

Jeu de Paume Paris

1 place de la Concorde

75008 Paris

Ouvert du mardi au dimanche.Le mardi de 11h-21h et du mercredi au dimanche de 11h-19h (fermé pendant les périodes d’inter-exposition)

10 €

 

Twee ‘must’ in Parijs voor degenen die een bezoek zullen brengen aan Paris-Photo.

De stichting Cartier Bresson is op zich al een pareltje van architectuur en de permanente tentoonstelling van enkele meesterwerken van het ‘moment décisif’(beslissende moment) van de grote Franse fotograaf is al een bezoek waard. William Eggleston werd sterk beïnvloed door Cartier-Bresson en produceert ongelooflijke beelden vanuit alle mogelijke perspectieven doorheen de jaren zestig en zeventig. Eerst in zwart-wit, daarna in kleur. Hij is trouwens samen met de Oostenrijker Ernst Haas één van de pioniers van de kleurenfotografie. Bij het schrijven van mijn recensie besefte ik hoe dicht mijn tekst aansloot bij die van Agnès Sire in het persdossier. Hierbij dus deze tekst in PDF.DP_William_Eggleston_FR

 

Garry Winogrand is nog een grootmeester van de Amerikaanse‘documentaire fotografie’ van de jaren vijftig tot zeventig, eerst in New York en later in het Amerikaanse Westen. Ook hij toont een indrukwekkend panorama van de Amerikaanse way of life, maar zonder het systematisch opzoeken van het ‘humanitaire’zoals veel van zijn tijdgenoten. Zijn oog staat altijd op scherp, er is veel humor en sociaal bewustzijn. Niet één foto mist wat Barthes het ‘punctum’ noemt : dit is het kleine detail dat het verschil uitmaakt tussen een goede foto en een meesterwerk

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De mededeling van het museum (engelse versie)

The  Jeu de Paume presents the first retrospective in twenty-five years of the great American photographer, Garry Winogrand (1928–1984), who chronicled America in the post-war years. Winogrand is still relatively unknown because he left his work unfinished at the time of his death, but he is unquestionably one of the masters of American street photography, on a par with Walker Evans, Robert Frank, Lee Friedlander andWilliam Klein.

Winogrand, who photographed “to see what the world looks like in photographs,” is famous for his photographs of New York and American life from the 1950s through the early 1980s. Organized jointly by the San Francisco Museum of Modern Art (SFMOMA) and the National Gallery of Art, Washington, D.C., the exhibition “Garry Winogrand” brings together the artist’s most iconic images with newly printed photographs from his until now largely unexamined archive of late work, offering a rigorous overview of the photographer’s complete working life and revealing for the first time the full sweep of his career.

The photographs in the exhibition and the accompanying catalogue will create a vivid portrait of the artist, a chronicler of postwar America on a par with such figures as Norman Mailer and Robert Rauschenberg, who unflinchingly captured America’s wrenching swings between optimism and upheaval in the decades following World War II.

While Winogrand is widely considered to be one of the greatest photographers of the 20th century, his overall body of work and influence on the field remains incompletely explored. He was enormously prolific, but largely postponed the editing and printing of his work. Dying suddenly at the age of fifty-six, he left behind approximately 6,500 rolls of film (some 250,000 images) that he had never seen, as well as proof sheets from his earlier years that he had marked but never printed. Roughly half of the photographs in the exhibition have never been exhibited or published until now; over 100 have never before been printed.

“There exists in photography no other body of work of comparable size or quality that is so editorially unresolved,” says Rubinfien, who was among the youngest of Winogrand’s circle of friends in the 1970s. “This exhibition represents the first effort to comprehensively examine Winogrand’s unfinished work. It also aims to turn the presentation of his work away from topical editing and toward a freer organization that is faithful to his art’s essential spirit, thus enabling a new understanding of his oeuvre, even for those who think they know him.”

The exhibition is divided into three parts, each covering a broad variety of subjects found in Winogrand’s art : “Down from the Bronx” presents photographs taken for the most part in New York from his start in 1950 until 1971; “A Student of America” looks at work made in the same period during journeys outside New York; and “Boom and Bust” addresses Winogrand’s late period—from when he moved away from New York in 1971 until his death in 1984—with photographs from Texas and Southern California, as well as Chicago, Washington, Miami, and other locations. This third section also includes a small number of photographs Winogrand made on trips back to Manhattan, which express a sense of desolation unprecedented in his earlier work.

Winogrand was known as great talker with a flamboyant, forceful personality, and what he said accompanying his slide shows and lectures was often imaginative and very funny. Excerpts from a video made in 1977 will allow visitors to experience the living Winogrand.

 

Practisch :

1, place de la Concorde

75008 Paris

métro Concorde

bus : 24, 42, 72, 73, 84, 94

information: 01 47 03 12 50

Tuesday: 11am – 9pm

Wednesday – Sunday: 11am – 7pm

Closed Monday (including public holidays),

> Admission: 10 €