« Des portraits qui s’attachent à pointer une société à la dérive, cachée derrière une beauté superficielle. » 
Tout est dit dans ces quelques mots qui résument le travail de Véronique Boissacq, la photographe plasticienne belge spécialisée dans les portraits d’enfants.

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VERONIQUE BOISSACQ. EQUATIONS

« Des portraits qui s’attachent à pointer une société à la dérive, cachée derrière une beauté superficielle. »
Tout est dit dans ces quelques mots qui résument le travail de Véronique Boissacq, la photographe plasticienne belge spécialisée dans les portraits d’enfants.

Une artiste qui, telle une sociologue en marge, étudie des personnalités enfantines qu’elle met à nu « sans complicité, sans fard, sans retouche ».
Mal être, acuité du regard, sensibilité exacerbée, elle montre à travers ses clichés argentiques une civilisation en mal d’être, en train de dépérir, celle de l’enfant-roi : « un être en quête d’identité ou pris dans les spirales de sa souffrance. »
Avec délicatesse, esthétisme et authenticité, elle couche sur le papier des papillons éphémères, insouciants dont la vie dure certes plus qu’un jour mais si peu en comparaison de ce qui les attend…
Sous une lumière feutrée, dans un temps suspendu, avec des yeux troublants à la fois vides et profonds, interrogateurs malgré eux, les portraits de Véronique Boissacq ont un style éthéré, minimaliste et original qui lui a valu de nombreuses distinctions dont, à plusieurs reprises, le Prix Kodak.

Image 055Une photographe à découvrir dont le regard incisif et ambigu -à la fois dérangeant et attachant- donne l’envie d’aller plus loin.

L’ANNONCE DU MUSEE

Témoignage d’une société à la dérive, cachée derrière une beauté superficielle

Photographe plasticienne belge, Véronique Boissacq est spécialisée dans les portraits d’enfants. Son style éthéré et percutant lui vaut de nombreux prix, dont le prix Patrick Lecompte (2009), le Marnixring Prijs Félix De Boeck (1997) et le prix Kodak (1993 et 1989). Ses portraits s’attachent à pointer une société à la dérive, cachée derrière une beauté superficielle. Avec Équations, l’artiste nous propose une exposition inédite.

DU BON USAGE DE LA PHOTOGRAPHIE ?

Il ne suffit pas d’aller à la rencontre du travail de Véronique Boissacq-Allen pour se satisfaire d’une esthétique certes enthousiasmante car cela serait passer à côté des vérités qu’elle laisse en témoignage.

Atypique, passionnée et déterminée en remettant sans cesse son œuvre en chantier pour répondre non pas à l’insatisfaction de son travail mais à l’évolution en mode trop accéléré d’une société en perte de tous ses repères, Véronique use avec subtilité des subterfuges de son art parfaitement maîtrisé jusqu’à préférer le juste temps de la prise de vue en argentique.

Elle est dans son rôle d’artiste en pointant les dérives de notre société au 21e siècle avec parmi toutes les ambiguïtés, celles de protéger l’enfant-roi et de ne pas savoir apporter de réponses à celui en quête de son identité ou pris dans les spirales de sa souffrance.

Avec l’attitude essentielle de scruter chaque portrait, d’en décrypter certains détails, vous vous surprendrez à y découvrir les stéréotypes conditionnés des industries commerciales du jouet comme de l’isolement de l’enfance à un âge où ils devraient être en apprentissage de la vie réelle.

N’allons pas pour autant imaginer que Véronique Boissacq-Allen nous offre la seule lecture d’une société en dérive. Au-delà de ses incitations à nous offrir un miroir sans concessions des errements de notre société sans conscience, elle incite à déconnecter sans tarder nos téléphones, nos réseaux sociaux pour s’offrir une immersion plus onirique mais tout aussi introspective dans la nature, auprès des plantes mais également d’autres humains. Le regard incisif de la photographe ne s’est pas limité aux seules terres de l’enfance en manque d’insouciance mais à bien d’autres étapes de la vie avec la volonté de poursuivre encore ses recherches.

En allant à la rencontre de l’univers de Véronique Boissacq-Allen, ne soyez pas perturbé par la profusion des formats et supports photographiques. Tout cela répond aussi à la volonté de l’artiste de vous entraîner au cœur de l’intime dans le minimalisme comme le recul nécessaire face à ces portraits flatteurs puis dérangeants à la seconde lecture.

Laurent Ferrière  Auteur photographe (France)


Jusqu’au 20 septembre 2015
Musée d’Ixelles
71, Rue Jean Van Volsem
B-1050 Bruxelles
Tél. : +32 2 515 64 21/22
Ouvert du mardi au dimanche de 9h30’ à 17h. Fermé le lundi et les 21/07 & 15/08.
Entrée : plein 8 EUR / réduit 5 EUR / enfant jusqu’à 18 ans inclus gratuit
www.museedixelles.be

DE MEDEDELING VAN HET MUSEUM

Getuigenis op een op drift geslagen samenleving

Fotografe en beeldend kunstenaar Véronique Boissacq is gespecialiseerd in kinderportretten. Haar ongrijpbare, maar aangrijpende beelden werden reeds ettelijke malen bekroond, waarvan Patrick Lecompte Prijs (2009), Marnixring Prijs Félix De Boeck (1997) & Kodak Prijs (1993 en 1989). Met haar portretten vestigt ze de aandacht op een op drift geslagen samenleving, die zich verschuilt achter een oppervlakkige schoonheid. Vergelijkingen is een aangrijpende tentoonstelling.ations, l’artiste nous propose une exposition inédite.

image-3HOE OMGAAN MET FOTOGRAFIE ?

Als je tot de kern van Véronique Boissacqs oeuvre wil doordringen, mag je geen genoegen nemen met haar weliswaar begeesterende esthetica, want zo dreig je naast de essentiële waarheid te grijpen waarvan ze getuigenis aflegt.

Boissacq is een atypisch, geestdriftig en vastberaden kunstenaar. Ze begint voortdurend van voren af aan, niet omdat ze ontevreden is over haar werk, maar omdat ze een antwoord wil vinden op het te hoge tempo van een samenleving die al haar aanknopingspunten kwijt is geraakt. Op een subtiele, meesterlijke wijze wendt Véronique alle knepen van het vak aan. Voor haar zilverafdrukken neemt ze bijgevolg altijd de vereiste tijd.

Als kunstenaar vestigt ze onze aandacht op de ontsporingen van de 21ste-eeuwse samenleving en op bepaalde dubbelzinnigheden zoals de overbescherming van het ‘koning-kind’, het onvermogen om antwoorden te bieden aan wie op zoek is naar zijn eigenheid of gevangenzit in de spiraal van zijn lijden. Met op de achtergrond ook het geweld tegen vrouwen – van het gedwongen huwelijk tot de banden die hen in vele culturen, zelfs in de onze, nog altijd (of moet ik zeggen: opnieuw) beletten zichzelf in alle vrijheid uit te drukken.

Elk portret vereist een nauwgezette, aandachtige kijker die de kleinste details weet te ontcijferen, zodat bepaalde stereotypes aan het licht komen – als gevolg van de conditionering door de commerciële speelgoedindustrie bijvoorbeeld, of het isolement in de kindertijd op een moment waarop kinderen al kennis zouden moeten maken met het echte leven.

Niet alleen reikt Boissacq ons een onverbiddelijke spiegel aan van een dolende maatschappij waarin de uiterlijke schijn hoogtij viert, ze nodigt ons ook uit om onverwijld onze telefoons af te zetten en onze sociale netwerken op non-actief te laten staan, zodat we ons opnieuw kunnen onderdompelen in de natuur, een plaats kunnen geven aan dromen en introspectie. Dat blijkt duidelijk uit het overlevingssignaal dat de tentoonstelling afsluit.

Wie Véronique Boissacqs universum betreedt, mag zich niet uit het lood laten slaan door de vele formaten en fotografische dragers. Ze kiest er bewust voor de toeschouwer mee te nemen naar de intiemste kern, wat nu eens een minimalistische aanpak vereist, dan weer een noodzakelijke afstand ten overstaan van deze op het eerste gezicht vleiende portretten, die bij nader inzien een verontrustend element bevatten.

Laurent Ferrière auteur & fotograaf (Frankrijk)

PRACTISCH 

Musée d’Ixelles
71, Rue Jean Van Volsem
BRUSSEL
Tél. : +32 2 515 64 21/22
DI – ZO : 9:30’ – 17:00.
8 EUR
www.museedixelles.be