La photographie est décidément très présente en ce début d’année à Bruxelles. Il y avait déjà l’exposition extraordinaire ‘Faces now’ à Bozar et maintenant cette très belle rétrospective sur le travail de Gilbert Fastenaekens au Botanique. C’est un must pour tout photographe qui se respecte ou tout amoureux de ce médium.
Fastenaekens appartient à cette génération qui prône une extrême rigueur (presque ascétique) dans la composition des images et dans le traitement rigoureux de l’image. Son style ‘ documentaire ‘ traite du territoire et de ses transformations mais est difficile à classer. Pour les connaisseurs : il se situe entre l’école allemande (Thomas Ruff) et l’école française (Bustamante). Sa série d’images nocturnes (archéologie du futur) est époustouflante et une légère touche de ‘ romantisme ‘ peut s’y discerner, sans pour autant sombrer dans un pictorialisme esthétisant. La série ‘ Noces ‘ d’une rare intensité est prise dans un territoire chargé d’histoire mais réduit à quelques mètres carrés. Ses gigantesques murs couverts de bâches transforment des interventions urbaines que l’on côtoie au quotidien en d’immenses sculptures.
Quelques vidéos également avec entre autre une installation autour du fou-rire.
Un bel hommage à ce grand photographe belge qui mérite depuis longtemps cette mise à l’honneur.
lire : Le Soir 
L’annonce du Botanique:
Le Botanique est heureux de mettre à l’honneur le parcours de l’un de nos plus grands photographes contemporains à travers la première exposition rétrospective de son travail.
Depuis sa série Nocturnes qui l’a propulsé sur la scène artistique au début des années 1980, Gilbert Fastenaekens développe un regard à la fois radical et poétique en photographie.
Avec les premières Nocturnes, série de lieux urbains photographiés de nuit, Gilbert Fastenaekens jette les bases d’une esthétique qui fonde aujourd’hui encore sa singularité. A mi-chemin entre photographie documentaire et artistique, il conjugue un vocabulaire formel dépouillé et une sensibilité presque romantique. Proche des pionniers de la photographie topographique, parmi lesquels on compte Robert Adams, Gilbert Fastenaekens développe un travail en profondeur sur la ville et, plus largement, sur le territoire et ses mutations.
Le traitement analytique et quasi sculptural des lieux qu’il capture, notamment pour la mission française de la Datar et plus tard pour la série intitulée Site I et II, laisse cependant la part belle à l’étrange et au mystère. Aussi, sous une apparente neutralité, les ruines industrielles de Lorraine ou les friches et murs aveugles de Bruxelles, en noir et blanc ou en couleurs, révèlent un caractère théâtral, voire dramatique.
Avec Noces, qu’il réalise entre 1988 et 1995, la figuration du paysage cède le pas à une dimension intérieure et introspective. La forêt de Vauclair, hantée par les épisodes meurtriers de la première guerre mondiale, devient pendant sept années consécutives le décor d’une expérience sensorielle et intime qu’il traduit à travers de fascinants tirages en noir et blanc.
Parmi ses travaux plus récents, on retrouve notamment Correspondance, entamé en 2007 et envisagé comme un work in progress. Gilbert Fastenaekens y reconduit des prises de vue conformes à celles d’anciennes cartes postales de Bruxelles et questionne à travers les évidentes métamorphoses du tissu urbain, les notions de temporalité et de nostalgie.
L’exposition propose de parcourir neuf de ses principaux ensembles créés par l’artiste à ce jour, à travers tirages, installations, éditions et vidéos parmi lesquelles celle de 2011, Libre de ce monde, où les individus filmés s’abandonnent au fou rire.
Commissariat de l’exposition : Danielle Leenaerts.
Gilbert Fastenaekens (1955), est professeur à l’ERG, à Bruxelles. Largement exposé depuis les années 1980 jusqu’à aujourd’hui en Belgique et à l’étranger, son travail se poursuit dans le domaine de l’édition et a fait l’objet de nombreuses publications. Il est également présent dans plusieurs collections dont le Frac Lorraine, Le Centre National des Arts Plastiques à Paris et le Fomu à Anvers. Gilbert Fastenaekens est représenté par la Galerie Les Filles du Calvaire, à Paris.
Infos pratiques
Rue Royale 236
1210 Bruxelles
mercredi-dimanche 12 – 20 h
5,50 €
Fotografie is aan zet en een feest in het begin van dit jaar in Brussel. Er was al de uitzonderlijke tentoonstelling ‘Faces now’ in Bozar en nu deze prachtige overzichtstentoonstelling van het werk van Gilbert Fastenaekens in de Botanique. Dit is een must voor elke fotograaf of wie van het medium houdt. Fastenaekens behoort tot die generatie die extreem rigoureus (bijna tot het ascetische toe) omgaat met de samenstelling van de beelden en de bewerking ervan. Zijn ‘documentaire’ stijl draait rond het begrip territorium en de transformaties ervan, maar is moeilijk in een school onder te brengen. Voor de kenners: hij ligt tussen de Duitse (o .a. Thomas Ruff) en de Franse School (o.a. Bustamante). Zijn serie van nachtopnames (‘archeologie van de toekomst’) is adembenemend mooi en men vindt er een vleugje ‘romantiek’ zonder althans te vervallen in een esthetiserend pictorialisme. De serie ‘Noces (Bruiloft)’ is van een zeldzame intensiteit en werd opgenomen in een historisch beladen gebied (bij de Chemin des Dames) teruggebracht tot een paar vierkante meter. Zijn reusachtige muren bedekt met dekzeilen die wij dagelijks tegenkomen in ons stedelijk landschap worden doorheen zijn fotografie omgezet in monumentale sculpturen.
Fastenaekens presenteert enkele videowerken met o.a. een installatie rond de ‘ slappe lach’.
Een eerbetoon aan een van onze grootste Belgische fotografen.
De mededeling van de Botanique
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