Mijn eerste bedoeling was dit verslag te beginnen met een gedetailleerde beschrijving van mijn tramrit naar het Wiels, maar ik liet het idee varen uit angst verkeerd begrepen te worden. U moet alleen weten dat het openbaar vervoer in Brussel een platform geworden is waar de hele mozaïek van de bevolking zich verplicht voelt om zijn identiteit uit te schreeuwen. Dit gebeurt door de transgressie van taboes/regels met het luid aanzetten van (lokale) muziek op de Iphone, provocatief drinken of gewoon in alle
erik-van-lieshout-the-show-must-ego-on

 

Ma première intention était de commencer ce compte rendu par une description détaillée de mon trajet en tram 81 vers le Wiels, mais j’ai abandonné l’idée, craignant être mal perçu par ceux qui voient du ‘politique’ partout: il faut seulement savoir que les transports en commun Bruxellois sont souvent des plates-formes où toute la mosaïque de la population croit devoir affirmer son identité et ses différences en transgressant les interdits, soit en mettant de la musique du pays ou du rap agressif, soit en buvant ostensiblement ou en criant au téléphone dans toutes les langues de Babel. Le passage à l’expo de Erik van Lieshout (pas l’homonyme Joep) qui traite de la diversité et de l’intégration s’est donc fait tout naturellement sauf que l’artiste à exacerbé toutes ces tensions au carré. Il faut donc avoir les tripes bien accrochées pour supporter les six vidéos différentes qui tournent en une épouvantable cacophonie dans un même espace et où tous les thèmes de l’actualité sont abordés avec des images le plus trash possible: les tensions entre communautés, le sexe, la religion, le pouvoir, la culpabilité, la place de l’artiste etc.… et pour ajouter au malaise, tous les lieux sont épouvantablement inconfortables (c’est cohérent) et la vision reste fragmentaire car il y a en tout deux heures de vidéo. Ceci étant dit, Erik van Lieshout est un excellent artiste et le tout est fort, très cohérent, souvent poignant et même parfois très drôle (le film sur les chats de l’Hermitage). Mais c’est comme au cinéma : ‘ pour un public (artistiquement) averti’…

 

Pour faire baisser la tension, il y a également l’autre expo au Wiels qui est excellente et consacrée à Helena Almeida dont vous trouverez le commentaire sur ce site.

Le communiqué de Wiels

Erik van Lieshout acquiert sa renommée au début des années 2000 pour ses vidéos viscérales, dans lesquelles il joue souvent un rôle central, et qu’il présente dans des décors qu’il réalise lui-même : des installations bien plus sophistiquées que ne laissent paraître leurs formes brutes et leur aspect bricolé. Alors que son travail paraît souvent directement influencé par le contexte politique et social des Pays-Bas, van Lieshout soulève, non sans provocation, des questions qui s’avèrent pertinentes à travers l’Europe et au-delà : l’immigration et l’intégration, les différences de classes et le phénomène de gentrification. Malgré le sérieux de ces sujets, l’oeuvre peut être excessivement drôle, utilisant la satire pour révéler les points névralgiques de notre société. C’est avec le même regard mordant qu’il explore ses propres limites ou défauts, à la fois en tant qu’être humain et artiste. Dans ses oeuvres récentes, van Lieshout interroge tout particulièrement l’impact social de l’art et son potentiel émancipateur.

L’exposition de van Lieshout au WIELS est sa première présentation individuelle institutionnelle en Belgique. Elle inclut des œuvres réalisées depuis 2009 : des vidéos et des installations ainsi que des œuvres sur papier. Dans la sélection des œuvres et dans leur articulation à travers les espaces du WIELS, l’exposition incarne les tentatives de van Lieshout de s’écarter du centre de la scène, de se retirer, de disparaître.

Erik van Lieshout (né en 1968, Pays-Bas) vit et travaille à Rotterdam.

Curator: Zoë Gray

 

infos pratiques

WIELS, Centre d’Art Contemporain

Avenue Van Volxem 354

1190 Bruxelles

Tel +32 (0)2 340 00 53

Mardi au dimanche : 11.00 – 18.00

Nocturnes: chaque 1er et 3ème mercredi du mois jusqu’à 21h00

10 € Visiteur individuel

7 € Enseignants, seniors (+60), groupes (> 10 pers), invalided

5 € Etudiants (+12), groupes scolaires, chercheurs d’emploi

 

0 € Tous les premiers mercredis du mois