J’ai ouvert de grands yeux. Il y a quatre lieux d’expositions et deux autres à quelques km de là. Tout d’abord il y a le musée Keramis qui est sur le site de faïenceries Boch.  ‘Bilbao’ en pays noir. C’est un endroit fabuleux construit autour des trois fours gigantesques de l’usine.

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Je devais me rendre la Louvière pour un projet et ai profité de l’occasion pour visiter cette ville (italo-belge) chaleureuse qui a fut le théâtre de tous les débâcles économiques imaginables.

Capture d’écran 2017-12-14 à 09.46.51J’ai ouvert de grands yeux. Il y a quatre lieux d’expositions et deux autres à quelques km de là. Tout d’abord il y a le musée Keramis qui est sur le site de faïenceries Boch.  ‘Bilbao’ en pays noir. C’est un endroit fabuleux construit autour des trois fours gigantesques de l’usine. Bien sûr il y a une collection historique de la production de Boch, mais aussi des expositions temporaires de céramistes contemporains. En ce moment il y a Frank Steyaert de Termonde. Son travail n’est pas ma tasse de thé mais il expose des pièces de sa collection personnelle et il y en a de superbes. Si je mentionne Bilbao c’est parce que c’est un lieu pharaonique au regard de la situation économique de la région. J’imagine que la stratégie est de faire un pôle d’attraction pour un tourisme culturel. Le gros bémol et que le ‘produit céramique’ – aussi fabuleux qu’il soit- n’attire que de rares connaisseurs mais pas les foules. La grande question est donc de trouver l’équilibre entre un lieu ancré dans le terroir industriel et de faire des expositions qui font parler d’elles par un bon marketing. Aujourd’hui il crée des emplois mais j’étais le seul visiteur (ok, c’était un mardi). Un peu plus loin il y a le Capture d’écran 2017-12-14 à 09.53.08musée Ianchelevici. Je ne ferai pas de commentaires sur l’œuvre de ce sculpteur mais il y a une exposition temporaire jusqu’au 14 janvier sur Léopold Survage (Moscou 1879-Paris 1968) et j’ai été très agréablement surpris par cette découverte. Oscillant entre De Chirico, Matisse, Braque et Picasso, c’est une œuvre colorée, très rythmée, presque musicale. Allez voir !

Un peu plus loin il y a le ‘centre de la gravure et de l’image imprimée ‘ ; il y a souvent d’excellentes expos mais l’exposition actuelle de Damien Deroubaix n’a réussi qu’à me déprimer. La Louvière compte également le centre Daily-Bul & Co ou il y a souvent des expositions temporaires intéressantes. Ces quatre musées sont à walking distance de la gare. Si vous êtes en voiture, il y a à quelques kilomètres le fantastique musée de Mariemont dans son écrin de  verdure avec également beaucoup de céramique et des expositions temporaires intéressantes et à 30 km il y a le Mac à Hornu. Allez donc passer une journée dans la région:il y aura toujours quelque chose qui vous intéressera et peut-être même vous enchantera.

Communication pour Survage :

L’amitié entre Ianchelevici et le peintre d’origine russe Léopold Survage (Moscou, 1879 – Paris, 1968) offre l’occasion de redécouvrir l’œuvre de cet artiste incontournable de l’Art moderne français. Les deux hommes se sont rencontrés sur le chantier du Palais des Congrès de Liège en 1958. L’un réalisait un bas-relief monumental, l’autre une formidable fresque de 100m².

Ce lien permet, pour la première fois en Belgique depuis l’entre-deux guerres, de rassembler une cinquantaine de toiles prestigieuses de Survage. Cet ensemble rétrospectif issu de musées et de collections privées questionne une Oeuvre multiple passée de l’abstraction au cubisme avec égal bonheur.

Après avoir découvert les avant-gardes dans sa Russie natale, Survage s’installe à Paris en 1908. Introduit par Apollinaire dans le milieu des avant-gardes, il y développe une oeuvre singulière. Sa série des Rythmes colorés constitue une des premières explorations de la toute jeune abstraction. Il participe ensuite au mouvement cubiste de manière tout aussi révolutionnaire. Le peintre cherche à développer autrement les avancées de Braque et de Picasso. Il délaisse leurs tons gris-beige pour une couleur joyeuse et applique audacieusement au Paysage la frontalité de la perspective ainsi que la décompositions des plans. La Méditerranée qu’il découvre en 1915 apporte à ses célèbres représentations de villes la lumière et la chaleur des couleurs acidulées. Il s’approche de l’onirisme du Surréalisme en des thématique s qui rappellent parfois celles de Chirico. Dans les années 1920, la découverte de Collioure et de la Catalogne, l’amène à structurer l’espace. Une gamme de tonalités sourdes, d’ocres et de noirs puissants durcissent ses figures qui se doublent d’une dimension mystique dont sa peinture ne se départira plus, malgré un retour aux tons joyeux dans les dernières années de sa vie.

L’exposition est placée sous le commissariat de Daniel Abadie, historien de l’art, ancien conservateur au Centre Pompidou et directeur pendant dix ans du Jeu de Paume, auteur de nombreux ouvrages sur l’art moderne et les artistes contemporains.

 

Sites web pour informations pratiques

http://www.keramis.be/fr/musee.htm

http://www.dailybulandco.be

http://www.centredelagravure.be/fr/exhibitions

http://www.ianchelevici.be/infos