Notre commentaire:

Ce qui est admirable avec le Wiels, c’est qu’il ne montre que les œuvres de qualité et des jalons importants dans l’histoire de l’art contemporain. Croisons les doigts pour qu’il puisse continuer dans cette entreprise avec les coupes budgétaires à venir, car mis à part quelques exceptions comme l’exposition de Francis Alys, toutes sont d’un abord complexe et intellectuel, avec des noms relativement inconnus et surtout loin de ce qui passionne aujourd’hui les grandes masses (et qui donc font entrer les gros sous).

Idem dito donc pour cette expo qui demande une sérieuse ouverture à l’art conceptuel. On pénètre dans l’expo par deux salles de Allen Ruppersberg et on est tout de suite pris par une ambiance très rock ‘n’ roll.

Huit immenses panneaux de type de magasin de bricolage des années 80 (unalit avec des petits trous) exposent des centaines de documents qui tournent autour du thème de la culture populaire de l’Amérique et sa musique. On est tout à fait dans l’ambiance de la ‘beat generation’, de l’expression populaire, des 78 tours, des vinyles…

Les questions posées tournent autour de quels documents doit-on garder pour la mémoire, pour l’histoire? Où commence l’art et finit le quotidien, le folklore, le populaire?

J’ai parlé avec l’artiste et il me précisait que c’est une ‘historical narrative of Black music in White America’. Au départ on est un peu perdu mais petit à petit on est pris par ces photos, coupures de presse, documents de l’époque jusqu’à ne plus pouvoir en détacher son regard.

Dans une autre salle Wiels propose le travail de Robert Heinecken (décédé en 2006) avec des Polaroïd SX70. Pour ceux qui connaissent l’ oeuvre de Richard Prince, il y a une forte affinité.

C’est un travail de récupération d’images de magazines ou personnelles, de détournement, de destruction et reconstruction et d’analyse des codes visuels et d’écriture des mass media. Partout règne l’ambiguïté entre le vrai et le faux, tant dans le texte que dans les images.

Avant d’y aller avec vos enfants sachez qu’il y a quelques détournements (très intéressants d’ailleurs) d’images de magazines pornographiques.

Une grande exposition lui sera bientôt consacrée au MOMA à New York.

 

 L’annonce de Wiels:

 

There is a vast difference between taking a picture and making a photograph. – Robert Heinecken

Bien qu’il ait rarement eu recours à un appareil photo durant sa carrière, Robert Heinecken (1931 – 2006) est considéré comme l’un des photographes américains d’après-guerre les plus influents. Se définissant plus volontiers comme un « para photographe », Heinecken a exploré la nature de la photographie en remettant sans cesse en cause les idées traditionnelles lui étant associées, et ce à travers une grande variété de techniques, y compris la sculpture, la vidéo, la gravure et le collage.

L’exposition au WIELS examine une période charnière dans la carrière de l’artiste, au cours de laquelle Heinecken utilise un appareil photographique, le Polaroid SX-70. La présentation inclut les premiers exemples d’oeuvres utilisant cette technique à partir du milieu des années 1970 jusqu’à son aboutissement le plus iconique, la série Lessons in Posing Subjects datée de 1981–82 et présentée dans son intégralité. Jouant de l’effet de réel inhérent aux clichés instantanés, l’artiste re-contextualise dans cette série des images trouvées dans des catalogues de vente par correspondance, qu’il juxtapose à des textes ironiques.

Robert-Heinecken--Lessons-in-Posing-Subjects-1À la fois séduisantes et pleine d’humour, ces « leçons » n’en sont pas moins provocantes et témoignent de l’engagement de cet artiste controversé qui n’hésitait pas à qualifier sa pratique artistique de « guérilla ». Annonciatrice de la Pictures Generation qui émerge à l’époque, l’oeuvre de Heinecken explore l’effet normalisant des mass médias et les liens entre l’original et la copie, tout en poursuivant les thèmes qui traversent son oeuvre, tels que la culture populaire américaine, le mercantilisme, la pornographie et le genre.

I’m basically a pulp artist. As popular culture grows and at times threatens to overwhelm everything, I think any artist is aware of his relationship to it. At the same time, I also believe art is not popular culture or entertainment. – Allen Ruppersberg

Allen Ruppersberg (né à Cleveland, Ohio en 1944 ; vit et travaille à Santa Monica, Californie et Brooklyn, New York) appartient à la première génération d’artistes conceptuels américains qui ont révolutionné la manière de penser l’art et de le créer à partir de la fin des années 60. Sa pratique artistique multiforme, qui inclut peintures, sculptures, photographies, installations, performances et livres, parmi d’autres médias, est nourrie de la Beat Generation et ancrée dans une approche critique des médias et de la société de consommation. Insatiable collectionneur, Ruppersberg a, au cours des années, accumulé une quantité faramineuse de livres, affiches, cartes postales, films éducatifs, magazines, disques et autres documents ou objets qui témoignent de la culture populaire américaine. Ces archives permettent à l’artiste d’y puiser, de les copier, classer et recycler inlassablement pour la production de ses oeuvres. Au WIELS, Ruppersberg présente une de ses pièces les plus récentes, intitulée No Time Left to Start Again/The B and D of R ‘n’ R, qui retrace l’histoire de la musique vernaculaire américaine enregistrée, du folk au rock, en passant par le gospel et le blues. L’installation monumentale rassemble différents matériaux issus des archives de l’artiste tels que des photos amateurs, des notices nécrologiques de musiciens défunts et des images de vieux disques. Une bande-son composée de plus d’une centaine de chansons populaires accompagne le dispositif. Celles-ci proviennent de la collection de l’artiste qui possède plus de 4000 disques 78 tours et ont été gravées sur 8 disques vinyles produits spécialement pour l’exposition. Parallèlement à cette installation inédite, Ruppersberg présente une sélection d’oeuvres plus anciennes faisant écho à certaines des notions mises en oeuvre par The B and D of R ‘n’ R telles que la mémoire, la collection, la transmission des savoirs ainsi que le lien entre art et culture populaire.

Informations pratiques

WIELS, Centre d’Art Contemporain

Avenue Van Volxem 354   1190 Bruxelles tel +32 (0)2 340 00 53

Mercredi au dimanche : 11h00 – 18h00 Nocturnes: chaque 1er et 3ème mercredi du mois jusqu’à 21h00

8 €

Wiki: Robert_Heinecken

Ons commentaar:

Wat bewonderenswaardig is met Wiels , is dat het echte kwaliteitskunst laat zien en vooral mijlpalen in de geschiedenis van de hedendaagse kunst . Ik hou mijn hart vast voor de budgetdiscussies , want afgezien van een paar uitzonderingen zoals de tentoonstelling van Francis Alys , zijn vrijwel alle tentoonstellingen complex en intellectueel, met minder bekende namen en vooral ver van wat de kassa doet rinkelen. Idem dito dus voor deze tentoonstelling die van de bezoeker toch een stevige brok openheid voor conceptuele kunst vereist. Men begint de tentoonstelling via twee zalen van Allen Ruppersberg .Meteen word je gepakt door de ongelooflijke bleues en rock ‘n’ roll sfeer. Acht enorme panelen type brico anno jaren 80 ( unalit met kleine gaatjes ) staan boordevol documenten die alle rond het thema van de populaire cultuur van Amerika en zijn muziek draaien. We zijn helemaal in de stemming van Allen Ginsberg en de beat generation , het populaire en alledaagse , 78 -toeren platen , vintage vinyls …   De vragen van de kunstenaar gaan over welke documenten we moeten bewaren voor het collectief geheugen , voor de geschiedenis? Waar begint kunst en waar eindigt het alledaagse, de folklore , het populaire ? Ik sprak met de kunstenaar die het zag als een ‘historical narrative of Black music in White America’.   In eerste instantie lopen wij een beetje verloren , maar beetje bij beetje word je aangegrepen door deze foto’s , krantenknipsels , documenten en komt er een moment dat ze je echt beklijven.   In een tweede zaal staat het werk van Robert Heinecken (overleden in 2006 ) met zijn Polaroid SX70 . Voor degenen die vertouwd zijn met het werk van Richard Prince : er is een sterke affiniteit met deze kunstenaar. Het is een werk van manipulatie van beelden uit tijdschriften of zijn persoonlijk archief , en werk van ombouwen, herformuleren, van vernietiging en reconstructie en vooral van de analyse van de visuele codes van de massamedia . Overal heerst dubbelzinnigheid over werkelijkheid en fake , en dit zowel in de teksten als in de afbeeldingen . Voordat je met je kinderen op pad wilt gaan , toch weten dat er enkele ‘ ontleningen ‘ zijn uit pornografische tijdschriften. Een grote tentoonstelling zal dit jaar aan hem gewijd worden in het MOMA in New York.

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De mededeling van Wiels

There is a vast difference between taking a picture and making a photograph. – Robert Heinecken

Hoewel hij tijdens zijn carrière maar zelden een camera gebruikte, wordt Robert Heinecken (1931 – 2006) gezien als één van de invloedrijkste naoorlogse Amerikaanse fotografen. Zichzelf beschrijvend als ‘parafotograaf’, onderzocht Heinecken middels een grote variëteit aan technieken, met inbegrip van beeldhouwkunst, video, gravure en collage, onvermoeibaar het wezen van de fotografie en de traditionele ideeën die daarmee geassocieerd worden. De tentoonstelling in WIELS onderzoekt een scharnierperiode in de carrière van de kunstenaar, gedurende dewelke Heinecken een camera gebruikt, de Polaroid SX-70. De presentatie bevat de eerste voorbeelden van werken die deze techniek gebruikten vanaf het midden van de jaren 1970 tot het meer iconische eindpunt, de serie Lessons in Posing Subjects uit 1981–82, die in zijn volledigheid gepresenteerd wordt. Spelend met het effect van het reële waarbij onmiddellijke clichés inherent zijn, hercontextualiseert de kunstenaar in deze reeks afbeeldingen, gevonden in postordercatalogi, door ze tegenover ironische teksten te plaatsen. Gelijktijdig verleidend en vol humor, zijn de “lessen” niet minder provocerend en getuigen ze van engagement van de controversiële kunstenaar die niet aarzelt om zijn praktijk als “guerrilla” te bestempelen. Als aankondiging van de Pictures Generation die tijdens deze periode opkomt, onderzoekt het werk van Heinecken het normalisatie-effect van massamedia en de relatie tussen het origineel en de kopie, terwijl hij thema’s navolgt die zijn hele oeuvre kruisen, zoals de Amerikaanse populaire cultuur, het mercantilisme, de pornografie en het geslacht.

I’m basically a pulp artist. As popular culture grows and at times threatens to overwhelm everything, I think any artist is aware of his relationship to it. At the same time, I also believe art is not popular culture or entertainment. – Allen Ruppersberg

Allen Rupperberg (geboren in 1944 in Cleveland, Ohio; woont en werkt in Santa Monica, California en Brooklyn, New York) maakt deel uit van de eerste generatie Amerikaanse conceptuele kunstenaars die verandering bracht in de manier waarop kunst werd gedacht en geproduceerd aan het einde van de jaren 1960. Zijn veelvormig artistiek werk, dat naast andere media ook schilderijen, sculpturen, foto’s, installaties, performances en boeken omvat, is geïnspireerd door de Beat Generation en verankerd in een kritische benadering van de media en de consumptiemaatschappij. Door de jaren heen bracht Ruppersberg, een fervent verzamelaar, een astronomische hoeveelheid bijeen aan boeken, posters, postkaarten, educatieve films, tijdschriften, platen en andere documenten of objecten die getuigen van de Amerikaanse populaire cultuur. Deze archieven dienen als bronnen voor de kunstenaar die onvermoeibaar tekent, kopieert, classificeert en recycleert voor de productie van zijn werken.

In WIELS presenteert Ruppersberg één van zijn meest recente werken, getiteld No Time Left To Start Again/The B and D of R ‘n’ R, die de geschiedenis van de Amerikaanse vernaculaire platenmuziek in kaart brengt, van folk en rock, tot gospel en blues. De momumentale installatie brengt verschillende materialen bijeen afkomstig uit de archieven van de kunstenaar, zoals amateursnapshots, necrologieën van gestorven kunstenaars en beelden van oude platen. Een soundtrack bestaande uit meer dan honderd populaire liedjes begeleidt de installatie. Deze liedjes zijn afkomstig uit de collectie van de kunstenaar, die meer dan 4000 78-toeren platen bezit, en werden speciaal voor de tentoonstelling gegraveerd op 8 vinylplaten. Parallel met deze installatie presenteert Ruppersberg een selectie van historische werken die bepaalde noties echoën die in het werk gebracht werden door The B and D of R ‘n’ R, zoals de herinnering, het doorgeven van kennis en de relatie tussen kunst en populaire cultuur.

Practisch

WIELS, Centrum voor Hedendaagse Kunst

Van Volxemlaan 354   1190 Brussel   tel +32 (0)2 340 00 53

Woensdag t.e.m. zondag: 11u00 – 18u00

Nocturnes: elke 1ste en 3de woensdag van de maand t.e.m. 21u00

8 €

Wiki: Robert_Heinecken