En choisissant le titre Ah, quelle aventure ! notre doyenne des artistes ne pouvait pas imaginer la crise du Corona ni d’attraper elle-même le virus a 90 ans -heureusement sans conséquences-. À l’origine cette exposition devait constituer un jeu de miroirs avec une superbe installation au Centre Culturel de Strombeek, mais là aussi le virus a fait ses ravages et ce volet très intéressant  n’a été accessible que quelques jours et s’est malheureusement terminée .

 

 

En choisissant le titre Ah, quelle aventure ! notre doyenne des artistes ne pouvait pas imaginer la crise du Corona ni d’attraper elle-même le virus a 90 ans -heureusement sans conséquences-. À l’origine cette exposition devait constituer un jeu de miroirs avec une superbe installation au Centre Culturel de Strombeek, mais là aussi le virus a fait ses ravages et ce volet très intéressant  n’a été accessible que quelques jours et s’est malheureusement terminée .

C’est donc masqué et en suivant strictement le protocole que je me suis aventuré à Bozar  le jour après la réouverture. Ce n’était pas la foule mais quelle superbe exposition ! Pour ceux qui ne connaissent pas son œuvre, je  situerais Jacqueline Mesmaeker – que Luk Lambrechts appelle ‘la perle oubliée de l’art Belge‘ – dans le ‘conceptuel poétique’ en insistant fortement sur le mot ‘poétique’ . Une œuvre sans la pesanteur de certains conceptuels, pleine de références littéraires (Alice, Melville, les écrivains des lumières etc.), des objets du quotidien, le monde visible et le recelé et surtout ce regard amusé, tendre et malicieux sur les choses. Si toutes les œuvres peuvent être interprétées selon son vécu personnel, un mot d’explication peut clarifier les intentions de Jacqueline Mesmaeker. Il n’y a malheureusement plus le traditionnel livret explicatif à l’entrée de l’expo et il faut donc le downloader sur le site avant la visite au moment de la réservation, ce que je recommande fortement.

Il est également utile de préciser que l’expo commence dans le large couloir qui mène à l’exposition proprement dite et que l’artiste à placé malicieusement des petits dessins au feutre ou des papiers roses un peu partout dans le musée.

 

l’annonce de Bozar

QUI EST JACQUELINE MESMAEKER?

Les salles d’exposition du Palais des Beaux-Arts rouvriront leurs portes le 19 mai. Jusqu’au 21 juillet, vous avez la chance de découvrir quatre expositions à BOZAR, dont une toute nouvelle : Ah, Quelle Aventure ! Jacqueline Mesmaeker. Qui est cet artiste excentrique de 90 ans originaire de Bruxelles ? Éléments de réponse en 5 points.

1. Elle a commencé sa carrière dans la mode
Au début des années soixante, Jacqueline Mesmaeker commence sa carrière dans la création de mode et le stylisme, une discipline artistique davantage axée sur le concret. Sa tante lui ayant communiqué son amour pour les arts plastiques, Jacqueline Mesmaeker décide en 1974 d’étudier les beaux-arts. Ses créations textiles se muent lentement en œuvres d’art. L’aspect pratique s’éclipse au profit d’un art dépourvu de toute utilité pratique. De l’art tout simplement.

« Mon intérêt pour des créations sans utilité immédiate est toujours allé croissant, mais je n’ai jamais voulu en mettre plein la vue. Beaucoup d’artistes veulent laisser leur empreinte sur le monde, planter un drapeau, délimiter un territoire. Je ne poursuis aucune forme d’immortalité dans mon travail. » – Jacqueline Mesmaeker dans De Standaard
Jacqueline Mesmaeker, Papier Peint (detail), 2020, courtesy of the artist
Jacqueline Mesmaeker, Papier Peint (detail), 2020, courtesy of the artist

2. On la surnomme parfois la « Louise Bourgeois belge »

On compare souvent Jacqueline Mesmaeker à l’artiste Louise Bourgeois (1911-2010), figure emblématique de l’art du XXesiècle. Tout comme la Française, Mesmaeker a suivi un parcours artistique éminemment personnel, avec sagacité et audace. Les deux femmes se sont régulièrement opposées aux goûts artistiques mainstream de leur époque et ont puisé dans leur propre histoire et leur vécu, notamment l’époque de leur enfance. L’œuvre de Mesmaeker se veut une quête permanente de la poésie dans le quotidien : dans Papier Peint (1974), elle retire l’une après l’autre les couches du papier-peint de son appartement bruxellois, faisant apparaître çà et là des fragments du papier-peint aux motifs ludiques de sa chambre d’enfant. À vous de découvrir si cette comparaison est pertinente !

 

Jacqueline Mesmaeker, Les Régentes, 1990-2020, Courtesy Galerie Nadja Vilenne, Liège
Jacqueline Mesmaeker, Les Régentes, 1990-2020, Courtesy Galerie Nadja Vilenne, Liège

3. L’histoire de l’art occidental compte parmi ses principales sources d’inspiration 

Le travail de Jacqueline Mesmaeker puise clairement dans les grands motifs de l’art occidental – la peinture, la figuration, la nature, le paysage, la lumière etc.  Tout comme nombre de ses prédécesseurs, elle explore sa propre vision de la beauté, une constante dans les arts plastiques. Mais sans manquer d’ironie, elle réussit à prendre ses distances par rapport à cet « art classique », en laissant percer le quotidien et le trivial dans ses créations. Dans Les Régentes (1990), l’artiste réinterprète ainsi à sa façon un tableau de Frans Hals. L’œuvre du dix-septième siècle devient une simple impression photo, et une composition où les flammes correspondent exactement à la position des mains.

Jacqueline Mesmaeker, Portes Roses,1975, Courtesy Galerie Nadja Vilenne, Liège
Jacqueline Mesmaeker, Portes Roses,1975, Courtesy Galerie Nadja Vilenne, Liège

4. Des poètes et écrivains l’ont aussi inspirée

L’artiste puise aussi son inspiration dans d’autres disciplines. Elle est notamment fascinée par le monde littéraire. Son œuvre est émaillée d’allusions aux ouvrages de Lewis Carroll, de Montesquieu et de Thomas Hardy, ou encore au roman noir. Dans une de ses premières œuvres, Portes Roses, sa fascination pour la littérature du XIXe siècle transparaît déjà clairement. Une série kilométrique d’aquarelles égrène mot à mot un extrait des Aventures d’Alice au Pays des Merveilles. Une œuvre qui se lit comme un paysage qu’on voit défiler assis dans un train.

5. Toute petite déjà, elle était fascinée par le « temps »  

À l’âge de cinq ans, la petite Jacqueline est envoyée en Suisse dans une école spécialisée pour apprendre à marcher correctement. Elle a en effet des problèmes de motricité.  C’est dans ce petit village d’horlogers des Alpes qu’elle a vraiment découvert « le temps ». L’image d’une horloge dans son premier cahier d’école a tôt fait de la fasciner.

« À cinq ans, j’ai tout à coup découvert un objet qui garde la trace du temps. C’était comme un miracle pour moi. Comme si j’étais éveillée et que je comprenais tout à fait inconsciemment qu’il existe quelque chose, une culture, une façon de capturer et de manipuler le temps, rien qu’en faisant tourner les aiguilles d’une horloge. […] Cette découverte a déterminé le reste de ma vie. »  – Jacqueline Mesmaeker dans De Standaard

Infos pratiques 

 

Bij de keuze van de titel Ah, quelle aventure !, had onze grande dame van de Belgische kunst zich de crisis van Corona niet kunnen voorstellen, noch het virus zelf op te doen – op de leeftijd van 90 jaar – gelukkig zonder gevolgen. Oorspronkelijk zou deze tentoonstelling een dialoog worden met een prachtige installatie in het Cultureel Centrum van Strombeek, maar ook daar was het virus de spelbreker en deze luik, die slechts enkele dagen toegankelijk was, is vandaag helaas afgesloten.

Dus het was gemaskerd en strikt volgens het protocol dat ik mij de dag na de heropening van de musea naar Bozar waagde. Wat een mooie tentoonstelling! Voor wie niet vertrouwd is met haar werk, zou ik Jacqueline Mesmaeker – die Luk Lambrechts ‘de vergeten parel’ noemt – in het ‘poëtische conceptuele’ plaatsen met een sterke nadruk op het woord ‘poëtisch’. Een werk zonder de zwaarmoedigheid van bepaalde conceptuelen, vol literaire verwijzingen (Alice, Melville, de schrijvers van de Verlichting etc.), alledaagse objecten, de zichtbare en verborgen wereld en vooral deze geamuseerde, tedere en ondeugende blik op de dingen. Alle werken kunnen worden gelezen worden vanuit onze persoonlijke ervaring, maar om de bedoelingen van Jacqueline Mesmaeker te kennen is wat verduidelijking nodig. Het traditionele verklarende boekje is helaas niet meer bij de ingang van de tentoonstelling beschikbaar en het is daarom noodzakelijk om het voor het bezoek samen met de registratie op de site te downloaden, wat ik ten zeerste aanbeveel.

Vermeldenswaard is ook dat de tentoonstelling begint in de brede gang die naar de tentoonstelling zelf leidt en dat de kunstenares in haar eigen ‘deugniet’-stijl overal in het museum kleine viltstifttekeningen heeft geplaatst.

 

Bozar schrijft:

 

Na 9 weken openen de expozalen van het Paleis voor Schone Kunsten op 19 mei opnieuw hun deuren. Tot 21 juli heb je de kans vier tentoonstellingen bij BOZAR te ontdekken, waaronder één gloednieuwe: Ah, Quelle Aventure! Jacqueline Mesmaeker. Wie is deze Brusselse, 90-jarige eigenzinnige kunstenares? Leer haar alvast kennen in vijf weetjes.

Jacqueline Mesmaeker © Jimmy Kets
Jacqueline Mesmaeker © Jimmy Kets

1. Ze startte haar carrière in de mode

Jacqueline Mesmaeker werkte begin jaren 60 in een meer toegepaste tak van de kunst, als modeontwerpster en stilist. Het was haar tante die haar de liefde voor beeldende kunst bijbracht en in 1974 besloot ze er in verder te studeren. Haar textielontwerpen gingen langzaam over in beeldende kunstwerken. Het praktische maakte plaats voor kunst zonder praktisch nut, kunst zonder meer.

“Ik ging me steeds meer toeleggen op creatie zonder een onmiddellijk nut, maar ik heb daar nooit groots mee willen uitpakken. Er zijn veel kunstenaars die iets willen neerpoten in de wereld, een vlag willen planten, een territorium afbakenen. Ik streef geen vorm van onsterfelijkheid na met mijn werk.” – Jacqueline Mesmaeker in De Standaard

2. Ze wordt ook wel eens de ‘Belgische Louise Bourgeois’ genoemd.

Jacqueline Mesmaeker wordt vaak vergeleken met de Franse kunstenares Louise Bourgeois (1911-2010), een van dé iconen van de late twintigste-eeuwse kunst. Net als Bourgeois bewandelde Mesmaeker haar eigen artistieke weg met scherpzinnigheid en eigenzinnigheid. Beide vrouwen zetten zich geregeld af tegen de gangbare smaak van hun tijd en putten uit hun persoonlijk verhaal waarbinnen ook hun kindertijd een belangrijke rol speelt. Mesmaekers werk is een constante zoektocht naar poëzie in het alledaagse: In Papier Peint (1974) schraapt ze laag na laag het behangpapier af van haar appartement in Brussel. Her en der verschijnen speelse motieven van het behangpapier van haar kinderkamer. Of de vergelijking opgaat, zal je zelf moeten komen ontdekken!

3. De westerse kunstgeschiedenis is een van haar grootste inspiratiebronnen

Het is duidelijk dat motieven uit de kunstgeschiedenis – schilderkunst, figuratie, natuur, landschap, licht, etc. – een grote inspiratiebron zijn voor Jacqueline Mesmaeker. Net als haar vele voorgangers, streeft ook zij een zekere hang naar schoonheid na, een soort constante in de beeldende kunst. Met de ironie in haar werk slaagt ze er tegelijkertijd in afstand te nemen van deze ‘klassieke kunst’, die doorboord wordt door het alledaagse of het triviale. In Les Régentes uit 1990 geeft Mesmaeker haar eigen invulling aan een schilderij van Frans Hals. Het zeventiende-eeuwse schilderij wordt hier herleid tot niet meer dan een gedrukt beeld, naast een compositie waar vlammen exact overeenstemmen met de positie van de handen.

4. Ook dichters en schrijvers hebben haar geïnspireerd

De kunstenares put niet enkel inspiratie uit haar eigen domein, ze is ook gefascineerd door de literaire wereld. Wanneer je door haar werk bladert, vind je allusies op het werk van onder meer Lewis Carroll, Montesquieu, Thomas Hardy en de roman noir. Al in haar vroegste werk Portes Roses krijgt haar fascinatie voor 19de-eeuwse literatuur de bovenhand. Een meterslange serie van aquarellen citeert een stuk uit Alice’s Adventures in Wonderland.  Een kunstwerk dat leest als een trein.

 

Jacqueline Mesmaeker, L'Androgyne, 1. Avion en phase d’approche, 1986-2013, privéverzameling
Jacqueline Mesmaeker, L’Androgyne, 1. Avion en phase d’approche, 1986-2013, privéverzameling

5. Al sinds haar kindertijd wordt ze in de ban gehouden door ‘tijd’

Als vijfjarig meisje ging Mesmaeker naar een Zwitserse school, die gespecialiseerd was in kinderen met motorische problemen beter te leren stappen. Het was in dat bergdorpje van horlogemakers dat ze als het ware de ‘tijd’ ontdekte. In haar eerste schoolschriftje ontdekte ze een afbeelding van een uurwerk.

“Als vijf­jarige ontdekte ik opeens een voorwerp dat de tijd bijhoudt. Dat leek wel een wonder. Alsof ik werd gewekt en heel onbewust ­begreep dat er zoiets als cultuur bestond, een manier om de tijd te vangen en te ­manipuleren door aan een wijzer te draaien. […] Ik had iets om te koesteren voor de rest van mijn leven.” – Jacqueline Mesmaeker in De Standaard

 

Pratisch

BOZAR/Paleis voor Schone Kunsten
Ravensteinstraat 23
1000 BRUSSEL

TicketsZon, 10:00 – 18:00
Gesloten op maandag

 

BEZOEKERSGIDS
Vind hier de bezoekersgids van de tentoonstelling