Le musée juif (maintenant hyper-sécurisé) a rouvert ses portes avec une excellente exposition de photographies de celui qu’on a surnommé ‘l’oeil du siècle‘, Henri Cartier-Bresson. Une série de 133 photos des années 30 aux fifties jalonnent ce parcours. Aucune ne sombre dans la banalité ni n’a pris une ride, malgré que trois quarts de siècle soient passés par là. On le connaît surtout pour la notion d’” instant décisif”, la conviction que la vérité est exprimable par la photographie en choisissant un seul instant, mais il y a bien plus à découvrir chez HCBBC.

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Le musée juif (maintenant hyper-sécurisé) a rouvert ses portes avec une excellente exposition de photographies de celui qu’on a surnommé ‘l’oeil du siècle‘, Henri Cartier-Bresson. (On a dit la même chose de buñuel)Une série de 133 photos des années 30 aux fifties jalonnent ce parcours. Aucune ne sombre dans la banalité ni n’a pris une ride, malgré que trois quarts de siècle soient passés par là. On le connaît surtout pour la notion d’” instant décisif”, la conviction que la vérité est exprimable par la photographie en choisissant un seul instant, mais il y a bien plus à découvrir chez HCBBC. Une géométrie fascinante (Bresson construit ses images, il choisit minutieusement les formes, les lignes, l’équilibre des volumes, tout en respectant les proportions selon la théorie du nombre d’or),un humanisme profond ( jusqu’àa des sympathies communistes comme d’ailleurs presque toute l’intelligentsia française de l’époque),une influence marquée du surréalisme (HBCB a adhéré au mouvement avant son travail de photojournaliste avec Capa et l’agence Magnum ( une révolution : les photographes prenaient eux-mêmes la commercialisation de leur photographies en main), les cadrages sont toujours originaux et les photos jamais retouchées.Pour citer HCB: « L’appareil photographique est pour moi un carnet de croquis, l’instrument de l’intuition et de la spontanéité, le maître de l’instant qui, en termes visuels, questionne et décide à la fois […]Photographier : c’est dans un même instant et en une fraction de seconde reconnaître un fait et l’organisation rigoureuse de formes perçues visuellement qui expriment et signifient ce fait.C’est mettre sur la même ligne de mire la tête, l’œil et le cœur. C’est une façon de vivre » .UnknownComme pour tout au XXe siècle, la réaction aux règles définies du photojournalisme àa la Henri Cartier-Bresson a été virulente: Robert Frank abolit les règles du découpage, montre le grain et joue avec le flou, la photographie humaniste sera remplacée par la photographie humanitaire avec la mise en scène du catastrophique, Depardon remplacera l’”instant décisif” par des “moments faibles” oùnt rien ne se passe…mais tout ceci est une autre histoire que j’évoquerai dans un prochain Cahier.

l’ANNONCE DU MUSEE

Cette exposition présente 133 photographies noir et blanc d’Henri Cartier-Bresson. Elle reprend les œuvres poétiques de sa période de jeunesse marquée par les surréalistes, son travail documentaire sur la Résistance à Paris ainsi qu’une série de clichés de ses voyages dans les années 1960 et 1970.

Henri Cartier-Bresson est surnommé « l’œil du siècle » par Pierre Assouline. Depuis les années 1930, il n’a jamais cessé d’explorer avec lucidité les mouvements sociaux, politiques et artistiques de notre temps. Cette exposition esquisse le portrait d’un artiste qui a toujours choisi l’anonymat dans l’action, afin de mieux saisir l’instantané. C’est l’histoire de cette perception exceptionnelle qui est présentée au travers de ces 133 photographies.

INFOS PRATIQUES

Musée Juif de Belgique
rue des Minimes 21
1000 Bruxelles
Téléphone : 02 512 19 63 

Tous les jours de 10h00 à 17h00
Fermé le lundi SPAIN. Madrid. 1933.

 

Het Joods Museum (nu hyper-beveiligd) heropent met een uitstekende tentoonstelling van foto’s van, Henri Cartier-Bresson, soms ook ‘het oog van de eeuw’ genaamd. Een indrukwekkende verzameling van 133 foto’s van de jaren ’30 tot de jaren vijftig en evenveel absolute meesterwerken. Ze ogen nog altijd fris en actueel, hoewel soms drie kwart eeuw oud. HCBBC is vooral bekend voor het concept van de “beslissende moment”, de overtuiging dat de waarheid in één moment uitgedrukt kan worden, maar er valt nog veel meer te ontdekken bij HCBBC. De fascinerende geometrie van de beelden (Bresson construeert zijn beelden, kiest zorgvuldig de vormen, de lijnen, de balans in de volumes, en baseert zich bijna instinctmatig op de verhoudingen van de ‘gulden snede’), een diep geworteld humanisme (met communistische sympathieën zoals de meeste kunstenaars in die jaren), een duidelijke invloed van het surrealisme (HCBBC was lid van de beweging in de jaren voor zijn het echte fotojournalistieke werk met o.a. Frank Capa en Magnum (een revolutie : de fotografen namen de commercialering van hun beelden zelf in de handen), niets is geretoucheerd en de zwarte boord rondom de foto’s bewijst dat het de originele cadrering is.Ik citeer HCB: « L’appareil photographique est pour moi un carnet de croquis, l’instrument de l’intuition et de la spontanéité, le maître de l’instant qui, en termes visuels, questionne et décide à la fois […]images-1Photographier : c’est dans un même instant et en une fraction de seconde reconnaître un fait et l’organisation rigoureuse de formes perçues visuellement qui expriment et signifient ce fait.C’est mettre sur la même ligne de mire la tête, l’œil et le cœur. C’est une façon de vivre » .Zoals met alles in de twintigste eeuw volgde en virulente reactie op de codes van de fotojournalistiek in de jaren van Henri Cartier-Bresson: Robert Frank pakt met ‘ The Americans’ de regels aan van het cadreren en van alle elementen van het beeld (‘flou’, korrel, perspectief enz.), de humanistische fotografie zal worden vervangen door de Humanitaire Fotografie met de enscenering van het katastrofale, Depardon vervangt het “beslissende moment” door “zwakke momenten,” waar er niets gebeurt… maar dit is een ander verhaal, dat ik zal bespreken in een volgende ‘ cahier’ over hedendaagse kunst.

DE MEDEDELING VAN HET MUSEUM

Op deze tentoonstelling, samengesteld door Robert Delpire, zijn 133 zwartwitfoto’s van Henri Cartier-Bresson te zien. Ze bevat de poëtische werken van zijn vroege surrealistische periode, zijn documentaire werk over de verzetsbeweging in Parijs en een reeks foto’s van zijn reizen in de jaren 1960 en 1970.

imagesHenri Cartier-Bresson wordt ook wel “het oog van de eeuw” genoemd door Pierre Assouline. Sinds de jaren 1930 ging hij voortdurend op zoek naar de sociale, politieke en artistieke bewegingen van onze tijd, en dit op heldere wijze. Deze tentoonstelling schetst het portret van een kunstenaar die in de actie altijd heeft gekozen voor de anonimiteit om het ogenblik beter te kunnen vastleggen. Het verhaal van deze uitzonderlijke visie wordt met deze 133 foto’s verteld.

PRACTISCH

Joods Museum van België
Minimenstraat, 21
1000 Brussel
02 512 19 63Open van 10.00 u. tot 17.00 u.
Gesloten op maandag