Voici une expo qui plaira à tout le monde et pour cause: elle très bien pensée – on sent l’apport professionnel d’une équipe de spécialistes et d’historiens – des pièces superbes, une bonne logique dans l’abord des thèmes… bref une grande expo dans la meilleure tradition d’Europalia.Il est évident qu’il y a un agenda politique sous-jacent – la Turquie veut mettre notre passé culturel commun en valeur et démontrer à quel point elle respecte l’héritage Gréco-Romain et Byzantin, mais c’est de bonne guerre.

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commentaire-commentaar: Pierre Kluyskens


Voici une expo qui plaira à tout le monde et pour cause: elle très bien pensée – on sent l’apport professionnel d’une équipe de spécialistes et d’historiens – des pièces superbes, une bonne logique dans l’abord des thèmes… bref une grande expo dans la meilleure tradition d’Europalia.

Il est évident qu’il y a un agenda politique sous-jacent – la Turquie veut mettre notre passé culturel commun en valeur et démontrer à quel point elle respecte l’héritage Gréco-Romain et Byzantin, mais c’est de bonne guerre.

Vu l’excellent communiqué de Bozar (à lire absolument ci-dessous), je n’ai pas grand- chose à ajouter sinon de vous conseiller vivement d’aller voir.

Dans les bémols, le prix commence à devenir un frein surtout pour les visites en famille : 14 € et l’audioguide qui était compris auparavant est maintenant payant (4€) et il est indispensable pour cette visite vu les thèmes complexes abordés.

Après les splendeurs de cette terre d’osmose de cultures, la seconde expo de photographies sur Istanbul ( lire commentaire Virginie de Borchgrave) pourrait décevoir par comparaison. Je conseille de ne pas combiner les deux en une seule visite au risque d’une overdose…

La communication de Bozar

Depuis des millénaires, l’Anatolie est un pont entre l’Europe et l’Asie, où d’innombrables migrations ont suscité des échanges culturels fascinants. Douze millénaires de cultures successives en ont fait un berceau de cultures parmi les plus importants au monde, et lui ont légué un patrimoine d’une exceptionnelle richesse. Les représentants de ces cultures ont en grande majorité été absorbés dans de nouvelles civilisations ou états, permettant la transmission, parfois jusqu’à ce jour, de nombreux rituels.

La continuité des cultes et des rituels sont le fil rouge de cette exposition, divisée en quatre thèmes : le cosmos, la nature, le monde des dieux et les interventions divines. Chaque thème parcourt 12 millénaires de rituels, depuis les plus anciennes civilisations anatoliennes jusqu’à l’empire ottoman. Plus de 200 objets – dont plusieurs n’ont jamais été exposés auparavant – issus de 30 musées des quatre coins de Turquie, illustrent ainsi le riche et multiple patrimoine anatolien, et forment une merveilleuse introduction à l’art du pays invité.Ceramique

Le premier thème aborde la contemplation du cosmos et le culte des corps célestes dans différentes cultures anatoliennes. Nous exposons par exemple des objets trouvés sur le site de Alacahöyük (âge du bronze), appartenant au Musée des civilisations anatoliennes d’Ankara, des gravures et sculptures datant de l’Antiquité classique, qui proviennent du Musée archéologique d’Istanbul, mais aussi des miniatures et œuvres textiles des époques seldjoukides et ottomanes (prêtées notamment par le palais Topkapı), autant de témoins du culte des cieux, des constellations, du soleil et de la lune.

La seconde partie de l’exposition s’intéresse à la vénération d’un certain nombre de phénomènes naturels (montagnes, formations rocheuses, sources, rivières, fontaines) et aux rituels liés aux cycles de la nature. Une sélection de sculptures et de gravures illustre le rôle crucial de la nature dans l’expression artistique des différentes civilisations et religions qui se sont succédé sur le sol anatolien, de l’âge du bronze à la période ottomane.

Le troisième volet aborde la sphère du divin. On peut y observer l’évolution de la représentation divine, depuis les plus anciennes tentatives de schématiser le corps humain au monde (10ème millénaire avant notre ère), en passant par les déesses mères en terre cuite du néolithique et les sculptures de pierre aniconiques de l’âge du bronze (3ème millénaire avant notre ère), jusqu’à la représentation enfin anatomiquement correcte du corps des dieux. La représentation exacte des corps et des mouvements n’apparaît qu’au 5ème siècle avant notre ère, avec la représentation des dieux de l’Olympe.

Cette partie s’intéresse également aux représentations typiquement « orientales » des dieux : dieux ailés, dieux chevauchant des animaux, bétyles (comme par exemple la célèbre Artémis d’Éphèse), et la déesse néo-hittite la plus typiquement anatolienne, Kubaba. Au second siècle avant notre ère, Kubaba devenue Cybèle, devint la plus importante déesse protectrice de Rome.

L’exposition illustre ensuite, au sein des religions monothéistes, la façon dont les premiers chrétiens traitaient les représentations de divinités païennes, et décrit l’évolution de la représentation du Christ à travers le temps. En raison de l’interdiction de la représentation d’Allah et du Prophète par les musulmans, les Seldjoukides et Turcs Ottomans turcs les remplaçaient par des illustrations calligraphiques de leur nom, par ce qu’ils appelaient des « portraits verbaux » et par des représentations des pieds ou des sandales du Prophète. Mais l’Islam turc, surtout sous les Seldjoukides, fit également preuve d’une grande tolérance à l’égard des représentations humaines et animales, comme en atteste l’architecture séculière sophistiquée et l’artisanat d’art datant de cette époque. L’exposition inclut de splendides meubles et objets usuels des mosquées, ainsi que des miniatures et des textiles de différentes époques.

Des fragments de temples, églises byzantines et mosquées, ainsi que des éléments de décoration intérieure, de mobilier, ou objets de cultes uniques illustrent les lieux de culte des diverses civilisations anatoliennes. L’exposition évoque par ailleurs les offrandes, autels, festivals ou jeux religieux et les pèlerinages, tradition qui perdure depuis l’Antiquité classique jusqu’au Hadj, toujours pratiqué aujourd’hui.

Le quatrième et dernier volet de l’exposition s’intéresse aux interventions divines dans le monde des humains, tels que les dieux, saints et objets auxquels ont été attribués des siècles durant des forces de guérison ou de protection contre divers malheurs, dont le mauvais œil. Notamment, des sculptures d’Asklepios et des ex-votos démontrent l’importance croissante des rituels d’accompagnement. Nous discutons aussi de la relation entre religion et politique, avec des chefs-d’œuvre qui illustrent le culte impérial romain. Pour conclure, une série d’objets précieux illustre la démonstration de puissance des empereurs byzantins et ottomans sur leurs sujets, à travers des rituels de cours et de somptueuses tenues de cérémonie.

INFOS PRATIQUES

Palais des Beaux-Arts
Rue Ravenstein 23
B-1000 Bruxelles

ma>di: 10:00>18:00
je: 10:00>21:00

T 02 507 82 00
www.bozar.be

Adultes: 14€

Hier is een tentoonstelling die iedereen zal bevallen en met reden! Het is zeer goed doordacht – men voelt de professionele inbreng van een team van specialisten en historici – prachtige stukken, een perfecte logica in de opstelling en het aanboren van de thema’s … een uitzonderlijke tentoonstelling in de beste traditie van Europalia.

Er is natuurlijk het politiek agenda waar Turkije haar banden met de Europese ( Grieks-Romeinse) cultuur duidelijk in de verf wil zetten en tonen hoe goed ze dit erfgoed beschermt, maar dit is er gewoon bij te nemen.

Gezien de uitstekende tekst van de mededeling van Bozar (zie hieronder), heb ik niet veel toe te voegen, behalve de raad te geven dit te gaan zien.

In de minpunten : de prijs begint een obstakel te worden in het bijzonder voor een familiebezoek: € 14 en de audiogids die vroeger in het ticket begrepen was, is nu te betalen (€ 4) . Hij is daarbij essentieel voor het bezoek gezien de complexiteit van de thema’s.

Na deze prachtige tentoonstelling over deze osmose van culturen, kan de tweede tentoonstelling (foto’s van Istanbul: lees het commentaar van Virginie de Borchgrave) ietwat teleurstellen. Ik adviseer om de twee expo’s niet in één bezoek te combineren  op risico van overdosis …

De mededeling van Bozar

Anatolië is van oudsher een brug tussen Europa en Azië, waar tal van migraties zorgde voor een buitengewoon boeiende culture uitwisseling. Het is misschien wel de grootste bakermat van culturen, met een ongezien rijk patrimonium, dankzij een twaalf millennia lange, ononderbroken opeenvolging van beschavingen. Hoe verschillend die opeenvolgende beschavingen ook waren, het is opvallend hoe cultus en rituelen werden doorgegeven.

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De continuïteit van die rituelen vormen de rode draad doorheen de tentoonstelling en een uniek manier om ons gastland te introduceren. Elk van de 4 hoofdstukken doorloopt 12 millennia rituelen, vanaf de oudste Anatolische beschavingen tot aan het Ottomaanse rijk. Meer dan 200 objecten, waarvan vele nooit eerder getoond, uit ruim 30 musea uit de verste uithoeken van Turkije, illustreren zo het diverse en weelderige Anatolische patrimonium.

Het eerste hoofdstuk bekijkt de religieuze interpretatie van de kosmos en de verering van hemellichamen in de verschillende culturen van Anatolië. We tonen bijvoorbeeld rituele voorwerpen van de Alacahöyük-site (bronstijd) uit het Museum voor Anatolische Beschavingen in Ankara, reliëfs en beelden uit de klassieke oudheid van de Archeologische Musea in Istanbul en miniaturen en textiel uit de Seldjoek en Ottomaanse periodes uit onder andere het Topkapı-paleis, die getuigen van de verering van de hemel, de sterrenbeelden, de zon of de maan.

Een tweede hoofdstuk focust op de verering van een aantal natuurfenomenen (bergen, rotsformaties, bronnen, rivieren, fonteinen) en op de  rituelen rond de natuurcycli. Reliëfs of sculpturen van riviergoden, nymfen en levensbomen illustreren het centrale belang van de natuur in de rijke kunstuitingen van de verschillende beschavingen en godsdiensten die elkaar opgevolgd hebben op Anatolische bodem, opnieuw van de bronstijd tot de Ottomaanse periode.

Het derde hoofdstuk richt zich tot de sfeer van het goddelijke. We tonen de evolutie van de oudste, nog schematische mensbeelden ter wereld (10de millennium v. Chr.), via de neolithische moedergodinnen in terracotta en via aniconische stenen idolen uit de vroege bronstijd (3de millennium v. Chr.) tot de goddelijke wezens in een correcte antropomorfe vorm. Perfecte lichaamsvormen en een juiste weergave van beweging zien we in de afbeeldingen van de Olympische Goden (vanaf de 5de eeuw v.Chr.).

Dit luik schenkt ook aandacht aan typisch ‘oosterse’ voorstellingen van goden: gevleugelde goddelijke wezens, goden die op dieren staan, ‘betyls’ (bv. de beroemde Artemis van Efeze) en aan de lokale Neo-Hetitische godin, Kubaba. Zij transformeerde tot Kybele die vanaf de 2de eeuw v. Chr. één van de belangrijkste beschermgodinnen van Rome werd.

Binnen de monotheïstische religies tonen we de verwerking van heidense godenbeelden door de eerste christenen, net als de evolutie van de afbeelding van Christus. Gezien het verbod van de Islam op afbeeldingen van Allah en de Profeet, vervingen de Turkse Seldjoeken en Ottomanen de afbeeldingen door een kalligrafische weergave van hun naam, en door zogenaamde ‘woordportretten’ en afbeeldingen van de voetzolen of sandalen van de Profeet. Maar binnen de Turkse Islam – vooral onder de Seldjoeken – zien we ook een grote tolerantie ten opzichte van menselijke en dierlijke afbeeldingen in gesofisticeerde seculiere architectuur en kunstambachten. We tonen schitterend meubilair en gebruiksvoorwerpen uit moskeeën, net als miniaturen en textiel uit verschillende periodes.

Ook de cultusplaatsen van de diverse Anatolische beschavingen komen aan bod, aan de hand van architecturale resten van tempels, van Byzantijnse kerken en moskeeën, elementen van hun interieur en exclusieve, bij de eredienst gebruikte objecten. Er wordt eveneens aandacht geschonken aan offers en altaren, aan religieuze festivals en spelen, en aan de pelgrimstochten die zich vanaf de klassieke oudheid ononderbroken tot de hedendaagse Hadj voortzetten.

Het vierde en laatste luik behandelt goddelijke interventies in de wereld van de mensen. Aan goden en heiligen werd genezingskracht toegedicht en eeuwenlang probeerde de mens zich te beschermen tegen allerlei vormen van onheil, waaronder het Boze Oog. Ondermeer sculpturen van Asklepios en ex-voto’s tonen het voortdurende belang van de bijhorende rituelen. We behandelen ook de relatie tussen religie en politiek, met topstukken die de Romeinse keizercultus illustreren. Om af te sluiten tonen exclusieve objecten hoe zowel aan het Byzantijnse als aan het Ottomaanse hof de vorst via een hofceremonieel en ceremoniële kledij ver boven zijn onderdanen verheven werd.

 PRACTISCH

Paleis voor Schone Kunsten
Ravensteinstraat 23
B-1000 Brussel

di>zo: 10:00>18:00
do: 10:00>21:00

T 02 507 82 00
www.bozar.be

Volwassenen: 14€