La Toscane en-dehors des sentiers battus…

Un reportage de Virginie & Michel de Poncheville

En commençant à écrire ce reportage sur la Toscane – une certaine Toscane à l’écart du tourisme de masse – je me demande s’il ne serait pas plus juste d’appeler cette vaste région, les Toscanes, comme l’on parle des Abruzzes, des Marches et comme il n’y a pas si longtemps, on parlait encore des Pouilles ou des Calabres ? 

Celle des Apennins qui lui sert de frontière au nord, celle des collines de la région de Lucca aux Collines Métallifères (entre Sienne, Pise et Grosseto) et au massif de l’Amiata, en passant par les collines du Chianti et du Val d’Esla et enfin, la Toscane des côtes et des petites vallées fluviales enfoncées entre collines et montagnes par où sont sans doute arrivés les Étrusques. Déjà celle de l’Arno, son fleuve qui la partage en deux parties inégales et hétérogènes. Celle encore de ses reliefs, de ses différences climatiques et économiques. 

Et ensuite par quel bout ‘les’ aborder ? Par Pise ou Florence qui disposent d’aéroports internationaux, profitant de la position centrale de cette dernière pour rayonner en voiture de location, en bus (bon réseau) ou encore en train, d’où l’on découvre des paysages insoupçonnés. Surtout avec le Guide Vert Michelin Italie et une bonne carte de la région pour sortir des sentiers battus et, trouver d’autres itinéraires qui donneront toute sa mesure et dévoileront son parfum.  

Tout a commencé pour nous par la découverte sur le chemin des Pouilles de la jolie ville d’Arezzo, théâtre deux fois l’an, depuis le Moyen Âge (le soir de l’antépénultième samedi de juin et l’après-midi du premier de septembre), d’une joute à cheval contre l’occupant, à savoir le maure appelée “La Giostra del Saracino.“ Une fête locale réhabilitée en 1931. Nous avons assisté à sa 143e édition, en juin dernier.

1re étape : Pise empreinte d’un tendre souvenir lors de mon dernier passage ici, il y a 30 ans, avec ma fille Margaux, 2 ans ½, arpentant la ville avec intérêt, caméra jouet au poing, aux côtés de sa maman journaliste. La Piazza del Duomo appelé aussi Campo di Miracoli a beau être l’un des endroits les plus visités du monde avec la Tour Eiffel et le Taj Mahal, elle reste incroyable. Grand changement depuis ma dernière visite, les pelouses sont devenues inaccessibles ce qui permet d’appréhender l’endroit et faire des photos sans être gêné par les millions de touristes qui s’y pressent. Le prix est resté abordable (10 EUR pour les bâtiments principaux + 20 EUR pour monter au sommet de la tour penchée, ce qui en limite intelligemment l’accès.)

2e étape : L’agréable petite ville de Lucca entourée d’une enceinte, au cœur d’une plaine fertile (aussi à la source d’une histoire filiale. Mon fils s’appelle Julien Lucca…) qui s’est rénovée doucement et joliment, en ayant su préserver le charme de son attraction principale, à savoir sa Piazza dell’ Anfiteatro, qui, comme son nom l’indique, s’est littéralement nichée au sein de l’ancien amphithéâtre romain : « Colonisée par Rome au 2e s. ACN, elle a gardé sa configuration de camp militaire romain dans lequel le Moyen Age a inscrit son réseau régulier de ruelles et places irrégulières (…) Élisa Bonaparte, promue par son frère, à la suite des conquêtes italiennes, princesse de Lucques et de Piombino gouverna avec sagesse et intelligence sa principauté de 1805 à 1813, favorisant le développement de la ville et des arts. »   

3e étape aux environs d’Arezzo : Sur la crête d’une colline entre deux vallées, Montepulciano et Pienza, magnifiquement située sur une colline d’où l’on a, depuis les remparts qui l’encerclent, une vue à 360 degrés sur toute la campagne avoisinante. C’est son enfant, le Pape Pie II qui lui a rendu hommage en faisant de son village natal, ce petit bijou architectural chargé d’exprimer l’équilibre de la vie de la cité.

4e étape et but du voyage : Arezzo pour « La Giostra del Saracino », une fête médiévale assez peu connue en-dehors des initiés, même en Italie, remise à l’honneur il y a plus de 90 ans ! La ville qui a vu naître pléthore d’hommes prestigieux à commencer au XIe s. par le moine bénédictin Guido d’Arezzo (XIe s.) inventeur du système de notation musicale ; au XIVe l’érudit, poète et humaniste Pétrarque ; au XVe-XVIe le peintre, architecte et écrivain Giorgio Vasari, auteur de « Les Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes », l’une des publications fondatrices de l’histoire de l’art (on peut visiter la maison sur rendez-vous) et encore sans doute au Ier s. ACN, Mécène, le célèbre protecteur des artistes. Les fresques de Piero dell Francesca sur les parois de l’abside de l’Eglise San Francesco, son chef-d’œuvre, valent le voyage. 

Le samedi 17 juin 2023, sa 143e édition, la Porta Sant’Andrea a remporté La Lancia d’Oro

Ce sont les 4 quartiers de la ville à savoir, les Porta Santo Spirito, Porta Crucifera, Porta del Foro et Porta Sant’Andrea qui s’affrontent contre le sarrasin, dans une joute à cheval, magnifiquement organisée et mise en scène sur la place principale du centre historique. Un spectacle réellement impressionnant et prenant même, d’une grande beauté à tous les niveaux. 

5e étape : Cortona, l’un de ces très jolis (et touristiques) villages médiévaux entourés de remparts, perché sur une colline dans l’une des plus belles parties de la Toscane dont l’on aperçoit le lac Trasimène. Centre artistique actif dès le XIVe s., elle attira de nombreux artistes dont Fra Angelico. 

6e étape : Les ruines de la magnifique Abbaye cistercienne deSan Galgano sur la route d’Arezzo à Massa Marittima, première église gothique de Toscane dont les plans ont inspiré la Cathédrale de Sienne. 

7e étape : Massa Marittima, majestueuse et calme sur les ultimes contreforts des Collines Métallifères, les plus extrêmes du massif des Apennins toscans d’où l’on rejoindra Volterra par une très belle route pittoresque boisée de la région, à l’ouest de Sienne.

8e étape : Volterra perchée au sommet du Val di Cecina, une vallée métallifère aux paysages très différents et surtout, le plus bel exemple historique de place médiévale préservée en Toscane. 

9e étape : San Gimignano. Que dire face aux dizaines de bus touristes qui déversent leurs occupants en provenance des cinq continents, toute la journée de Pâques à la Toussaint ? Et ce depuis plus de 20 ans… Avec quelques conseils judicieux, l’incroyable petite ville aux (trop) célèbres tours féodales, moyens de défense et signes de puissance des familles nobles d’alors divisées par les luttes incessantes entre les partisans de l’empereur, les gibelins et les partisans du pape, les guelfes, épicentre de cette folie touristique vaut encore la peine. Une étape d’un périple historique mais aussi artistique avec, surtout, la découverte de la Galleria Continua grâce à la passionnante et érudite Caterina Pacenti. 
Certainement le plus beau village de Toscane à voir certes, mais encore mieux à travers le ‘filtre’ des fenêtres du petit espace initial de la galerie.

10e & 11e étapes dans les environs de San Gimignano : Certaldo, le village qui a vu naître Boccace, l’auteur du Décameron et l’un des trois pères de la langue italienne avec Dante et Pétrarque et, le Couvent franciscain San Vivaldo avec sa série de chapelles reproduisant en miniature les sanctuaires de Jérusalem où les pèlerins ne pouvaient plus se rendre, après la chute de la Palestine aux mains des musulmans. 

12e étape à l’extrême limite de la Toscane, à un jet de pierre de la Ligurie, les carrières de Carrare, plus particulièrement celles de Frantiscritti où est extrait, depuis l’Antiquité, le marbre le plus beau et célèbre du monde pour sa blancheur éclatante, sans trop de veinage.

13e étape : Prato, au nord, à mi-chemin entre Florence et Pistoia, une petite ville active qui doit son essor à l’industrie textile. Longtemps opposée à Florence, elle passa au XIVe s. sous son influence et fut liée à son essor jusqu’au XVIIIe s. Authenticité, charme et âme sont omniprésents dans ses quartiers historiques regroupés au sein de l’hexagone formé par son enceinte fortifiée. 

14e et dernière étape de ce périple toscan : Pistoia, une charmante ville au-dessus de Firenze et Prato, totalement à l’écart du tourisme de masse qui possède un riche centre historique, reflet de son importance au cours des XIIe, XIIIe et XIVe s. Convoitée par Lucca et Firenze, elle tomba définitivement sous la coupe des Médicis en 1530, comme la plupart des autres villes de la région. 

Et à une vingtaine de km de là, Vinci qui vit naître Leonardo où l’on visite sa maison natale perdue au milieu des champs d’oliviers. 

QUELQUES DIVERSES petites ADRESSES en vrac

PISA

Cafés Settimelli/ Poliziano

LUCCA 

Restaurant Buccadisanantonio

Boutique Tenucci

AREZZO

Hotel La Corte del Re www.lacartedelre.com

Restaurants Antica Osteria l’Agania/ Il Cantuccio/ Trattoria Saracena/ Vinoria Ciao (Piazza San Agostino)/ Vasari Café (pt. déj.)/ Borgunto (Chianti produtti)

Boutiques Sugar (+ café/ petite restauration)/ Lo Serigno dei Desideri (bijoux, montres)

MONTEPULCIANO

Glacier Salamoia (gelateria naturale)

PIENZA

Boutique Bottega Artigiana del Cuoio di Valerio Truffelli

VOLTERRA

Hôtel San Lino www.hotelsanlino.net

Restaurant La Vecchia Lira

SAN GIMIGNANO

Galerie Continua www.galleriacontinua.com 

Snack Forno Moderno (les meilleurs pizzas à déguster à toute heure au comptoir)

CERTALDO ALTO

Restaurant Il Castello www.castellocertaldo.com

PRATO

Restaurants Bagbino/ Soldano (terrasse sur la Piazza del Duomo)

Glacier Gelateria del Corso

Bar Casotto Li Tipico (événenements, concerts et dégustations)

Boutique Antonio Mattei (biscottini à tremper dans le vino santo)

Musées Palazzo di Pretorio/ Museo del Tessuto/ Centro Pecci www.centropecci.it

PISTOIA

Hôtel Torreghiotta www.torreghiotta.it

Boutique J.K. Hoffman (instruments de musique)


Costa Rica, un paradis bientôt perdu ?

Un reportage de Virginie & Michel de Poncheville

Comment parler du Costa Rica aujourd’hui en 2024, sans écorner l’image de carte postale idyllique qu’il véhicule depuis des décennies et qui n’est malheureusement plus l’exact reflet de la réalité ? 

Ce petit pays d’Amérique centrale qui se niche entre le Nicaragua et le Panama, le seul de la région avec son grand voisin au nord à avoir accès aux deux océans – Pacifique et Atlantique – connaît ces dernières années de sérieux problèmes d’insécurité. Le souci est que le président et les hauts responsables politiques ne veulent pas reconnaître le mal qui gangrène désormais le pays, surtout que cela se sache à l’extérieur, voulant à tout prix garder son image paradisiaque véhiculée entre autres par sa politique en matière d’écologie et de défense puisqu’il fait partie des quelques pays au monde (avec e.a. le Panama et l’Islande) qui ont pris la décision de ne pas avoir d’armée. Ce qui a, comme toute décision extrême, son revers…

Depuis que Nayib Bukele, le président du Salvador depuis 2019 a décidé d’éradiquer les fléaux qui détruisaient le pays depuis des décennies, les cartels chassés du pays se sont installés au Costa Rica qui est devenu la nouvelle ‘bodega’ (réserve) de la Colombie, ce que certains géopoliticiens annonçaient depuis quelques années sans que les autorités prennent la menace au sérieux. Aujourd’hui, les cartels règlent parfois leurs comptes dans les rues de la capitale et jusqu’aux élégantes petites localités de Sámara, Nosara, Santa Teresa sur la belle et sauvage Péninsule de Nicoya, non loin de l’aéroport international de Liberia où débarquent quelques millions de touristes, en provenance principalement des Etats-Unis.

Réserve des cartels en attente du transport vers les USA et l’Europe via Mexico, au nord et nouvellement l’Equateur, au sud, combiné avec une demande locale en provenance d’un certain tourisme venu chercher non seulement les plaisirs du surf mais encore les fêtes débridées qui déteignent sur la vie locale : l’argent facile entrainant malheureusement nombre d’autochtones dans ses filets. Pour peu que vous parliez avec les Costariciens, l’un des premiers sujets qu’ils abordent désormais est celui de la sécurité, désespérés de la dégradation de la vie quotidienne, voulant surtout vous mettre en garde. Je l’ai expérimenté moi-même avec des dizaines de jeunes et même des policiers et leur témoignage était triste et accablant. 

C’est peut-être la première fois que vous lirez ceci dans un reportage sur le Costa Rica, alors que si vous tapez Costa Rica sur internet, vous tombez très vite là-dessus. C’est pour cela que je voulais en priorité vous parler. Certainement pas dans le but de vous dégoûter de ce pays incroyable d’une surprenante beauté naturelle et sauvage face à sa petite taille, excellent élève en matière d’écologie, etc., peuplé, de surcroit, de gens charmants, intelligents, honnêtes, d’un niveau d’éducation impressionnant mais pour que justement vous continuiez à y aller, en connaissance de cause, informés, conscients des règles à y respecter comme dans toute l’Amérique latine (exception faite du Nicaragua, le plus sûr de tout le continent, contrairement à sa réputation. L’objet d’un autre reportage dans un prochain supplément.)

Sachez que je voyage dans tout le continent latino-américain depuis ma jeunesse et que l’adage « Un homme averti en vaut deux » dont je suis une adepte m’a sûrement beaucoup aidée…

Voici maintenant quelques pistes/ régions à explorer parmi les dizaines de merveilles dont regorge ce pays que je commence à connaître un peu, depuis plus de 10 ans que je le parcours. 

SAN JOSE 

La capitale au climat tropical plus frais, dû à son altitude (1172m) dans la région de la Vallée centrale est bordée, au sud par la Cordillère de Talamanca et au nord, par des volcans. Quelques bâtiments coloniaux ont subsisté comme sur la Plaza de la Cultura, le Teatro Nacional (visite de l’intérieur seulement le matin.) Prenez le temps de siroter un café et un dulce (douceur) dans la jolie cafétaria, fréquentée tant par les locaux que par les étrangers. 

Les Museos de Oro et Nacional, le grand bâtiment des Correos (la Poste), l’Estacion Atlántico, le Mercado Central, le Parque Nacional et la Plaza de las Artes valent une visite. 

Voici mes conseils : 

Une journée suffit pour vous balader le matin dans le centre et l’après-midi et le soir dans les chouettes quartiers comme Amon, Escalante, (Pt. déj. & déj. chez Franco instagram francorestaurante. Dîner à La Esquina de Buenos Aires www.laesquinadebuenosaires.net) où vous découvrirez des endroits design et tendance très bien fréquentés. 

Gardez une autre pour explorer les environs comme HEREDIA à l’architecture coloniale espagnole, CARTAGO, l’ancienne capitale, ses ruines romantiques en plein centre, son marché d’une authenticité surprenante et surtout, le magnifique Jardín Botanico Lankester, spécialisé dans les orchidées dont le pays est l’un des plus riches au monde www.jbl.ucr.ac.cr

Déjeunez à El Mosaico** Instagram elmosaicocr

La VALLEE d’OROSÍ mérite aussi le détour avec e.a. les Termales Hacienda Orosi www.haciendaorosi.com, le Mirador sur la Ruta 224, l’Antiguo Sanatorio Durán, Patrimoine historique architectural du pays (dernier accès à 15h) Wikipédia

Arrêtez-vous sur la route à Cervantes de Alvarado à la Tienda de Quesos San Miguel** tenue par la méritante Sonia del Carmen Castro Centeno qui propose des produits locaux issus de son cheptel et vous préparera des « tamales asados » ou crêpes de mais fourrées au fromage que vous ne risquez pas d’oublier. 

ARENAL 

Au pied du Volcan Arenal, dans des paysages vallonnés agrémentés de plaines et de volcans où poussent des forêts d’une verdeur à faire pâlir nos campagnes ardennaises, on peut faire plein d’excursions différentes et après, se détendre dans des sources chaudes naturelles dont la température oscille entre 32 et 40 degrés, au milieu de la nature où colibris et quetzals butinent d’une fleur à l’autre. 

Mon conseil est de séjourner au Tabacón Hot Springs www.tabacon.com, le seul de la région à avoir été construit autour d’une rivière naturelle ou, plus simple et abordable, au milieu d’une forêt secondaire à l’Ecotermales Fortuna www.ecotermalesfortuna.crInstagram ecotermalesfortunaun établissement familial qui m’a été recommandé par des amis costariciens et qui m’a beaucoup plu. Je logeais à quelques km de là dans de jolis bungalows, près de La Fortuna dont l’offre dans ce genre est multiple. Autre option : Las Colinas del Miravalles/ Hacienda Guayabo (Hotel & TermalesFacebook où plusieurs jolies piscines agrémentent un jardin qui donne sur le Volcan Miravalles endormi qui abrite la 1recentrale géothermique du pays construite il y a 30 ans et qui fournit avec le Volcan Rincón de la Vieja, 15% de l’électricité dont les 5 millions de Costariciens ont besoin.  

RIO CELESTE 

Il est très difficile de choisir que faire au Costa Rica, tellement l’offre est vaste. C’est l’eau, la cascade et le nom surtout ‘bleu ciel’ qui nous a fait opter pour une balade entre bleu rivière et vert forêt dans la région du Rio Celeste. 

Une région connue pour son Parque Nacional Volcan Tenorio, un site de près de 200 km2 dominé par 4 pics volcaniques qui regorge d’animaux comme ceux que j’ai vus à savoir, des paresseux, des oiseaux et des papillons. On peut facilement y séjourner (à condition de s’y prendre à l’avance en haute saison) dans des communautés rurales, soucieuses du respect de leur environnement naturel. Attention vu l’afflux de touristes depuis l’asphaltage de la route pour y accéder, l’accès est, à juste titre, limité aujourd’hui. Inscrivez-vous à l’avance sur leur site car ils ne délivrent pas de billets sur place et arrivez tôt le matin. 

Nuit au Tenorio Lodge à Bijagua de Upala : 12 bungalows répartis dans un jardin tropical de 6 ha avec vue sur le Volcan Tenorio, extrêmement bien tenu par Christine & Franck Dziubak, un couple franco-polonais, photographes animaliers www.tenoriolodge.com

 PENINSULA de NICOYA

Il y a tellement de raisons de découvrir la péninsule, située au nord-ouest du pays et répartie sur les provinces de Guanacaste, au nord et Punta Arenas, au sud. En saison des pluies, le 4×4 est indispensable pour explorer cette région, plus sauvage et plus compliquée que le reste du pays car les routes, surtout au nord du côté de Nosara sont en piteux état… Des dizaines de km de plages se succèdent plus belles les unes que les autres, paradis des surfeurs de tout niveau. Des plages mais aussi des forêts, des parcs nationaux où faune et flore s’en donnent à cœur joie. Une région au charme exceptionnel qui nous a énormément séduits. 

Guanacaste

NOSARA****  

Explorer les plages de Guiones**, Ostional*** immense plage de sable noir où les tortues des Galapagos viennent pondre leurs œufs en saison des pluies, Garza*** baie très marquée avec bateaux de pêcheurs, Pelada où l’on devine de loin un bâtiment à savoir un trésor architectural construit en 1977 et intact à savoir, le Nosara Beach Hotel**** (21 chambres + sur la plage le Restaurant La Luna***) www.nosarabeachhotel.com

Autre option, autre budget : Hotel Norte Nosara** Excellent rapport qualité/prix à un jet de la belle et grande plage Guiones www.nortenosara.com

Pour manger : 

Coyol Restaurant Coyol Mar Azul Instagram coyolnosara

La Brasa Restaurant argentin tenu par… des Argentins ! Un plus Instagram labrasa.guionesbeach

MARBELLA***

On dit que ce petit village est le futur Nosara. Ne ratez pas le Restaurant Tiki Hut*** tout près de la plage Instagram tikihut.costarica

Pour ceux qui veulent faire une cure détox corps et esprit (10 jours min.) : Pachamamawww.pachamama.com

SÁMARA* 

Jolie petite ville accueillante à l’ambiance familiale qui a un peu changé ces dernières années (dixit les autochtones). Allez-y le samedi déjà pour y flâner à sa Feria ou marché alternatif qui a lieu tous les samedis & découvrir ses environs : Playas Carillo**** 7 rangées de palmiers au bord de la plage, Barrigona**** connue pour ses crabes, Corazalito à une heure de route de Samara, connue entre mai et février pour aller y voir à la nuit tombante, muni d’une lampe de poche, les tortues nicheuses qui reviennent chaque année y pondre leurs œufs.

Punta Arenas

SANTA TERESA 

C’était l’endroit chic jusqu’il y a peu (plus européen), avant que Nosara (plus américain) ne lui vole la vedette. La Playa del Carmen, fort fréquentée et touristique. On a préféré de loin celle de Malpais***  

Hotel Florblanca**** + Spa Bambou + Restaurant Néctar www.florblanca.com

Hotel Amor de Mar Sympathique B&B tenu par une Autrichienne joliment située sur un promontoire en gazon qui domine la plage. www.amordemar.com

MONTEZUMA *** 

Destination hippie connue e.a. pour sa cascade El Chorro se jetant directement dans la mer à la Playa Cocolito, l’une des plus belles de la péninsule. Restaurant méditerraneo-italien Playa de los artistas Instagram playadelosartistas

ISLA de CABUYA ***

Au large de la côte, l’île du cimetière dont l’existence est attestée depuis la période précolombienne est seulement accessible à pied à marée basse. Entourée d’un récif utilisé pour la pêche et la plongée en apnée, elle est toujours utilisée comme cimetière.

RESERVA NATURAL ABSOLUTA CABO BLANCO ***

La première réserve du pays créée par un couple de pionniers scandinaves dans les années 70 qui ont inspiré toutes les autres. Plusieurs petites balades possibles dont El Sendero Danés 1km y El Sendero Sueco 4km qui se termine sur la Playa de Cabo Blanco idyllique. Accès jusqu’à 14h. Entrée : 3600 colónes = $13,50


De Lisboa ao Porto : Roadtrip en images

Un reportage de Virginie & Michel de Poncheville

Avec la fièvre qui s’est emparée de la belle ensoleillée au bord du Tage ces dernières années qui a malheureusement fait fuir pas mal d’autochtones dans la périphérie, laissant la ville vibrer au pas des touristes, du roulement des valises trolleys (véritable récent fléau sonore comme à Barcelone, Rome ou Venise) et des nouveaux propriétaires aux revenus plus élevés que la moyenne locale qui ont fait flamber les prix, voilà peut-être l’occasion de pousser le nez un peu plus loin et de s’aventurer sur des chemins peu fréquentés entre Lisbonne et Porto, à la découverte d’un patrimoine d’une richesse impressionnante : 

Santarem, Almourol, Tomar dans le Ribatejo, Alcobaça, Batalha en Estrémadure, Coimbra et Aveiro dans la province de Beira jusqu’à Porto où coule le nonchalant Douro aux effluves de l’alcool du même nom, créé de toutes pièces par un marchand anglais au XVIIIe s. 

LISBOA 

On ne présente plus Lisbonne, la lumineuse, l’endiablée sauf si ce n’est qu’elle est le point de départ du voyage. Si vous avez envie et le temps surtout d’y séjourner un peu, ne ratez pas La Feira da Ladra, l’une de ses institutions qui est ouvert tous les jours sauf le dimanche (de 10h à 16h) depuis… le Moyen Age ! Savez-vous que la traduction littérale signifie le Marché de la Voleuse ? En effet, ce marché aux puces qui s’étale depuis des siècles sur plusieurs rues du Campo Santa Clara, à l’est du célèbre quartier d’Alfama, un des plus anciens de la ville, puise ses racines dans une époque où les commerçants vendaient leurs produits locaux mais aussi des objets volés… 

TORRES VEDRAS

Grande ville au nord du district de Lisbonne qui tire son nom de lignes de forts construits en secret sur l’ordre du futur Duc de Wellington pour défendre Lisbonne pendant la guerre d’Espagne et du Portugal sous le 1er Empire. Il en reste quelques vestiges encore aujourd’hui. La côte qui s’étire sur des km offre des points de vue impressionnants dont les plages sont à mes yeux parmi les plus belles du pays. 

TOMAR 

Etape dans une très belle demeure à quelques km de Tomar dont l’esprit n’est ni dans les rues bien alignées, ni dans les façades blanches mais sur la colline rocheuse qui domine la ville et où s’élève le Château fort, construit en 1160 par le maitre de l’Ordre des Templiers dont les murs abritent le couvent du Christ et sa fenêtre mondialement connue, accomplissement d’un idéal esthétique, épanouissement de l’esprit portugais. 

En pleine Reconquête au début du XIIe s. passait à cet endroit la frontière entre les Chrétiens et les Maures. L’ordre créé à Jérusalem quelques années plus tôt y construisit un couvent-forteresse qui devint la maison mère au Portugal. A la dissolution de l’ordre, le roi Denis en créa en 1320 un nouvel, celui des Chevaliers du Christ. C’est à son emblème, la grande croix rouge que les voiles des caravelles des Grandes Découvertes arrivèrent au Nouveau Monde. La richesse des trésors qu’ils découvrirent se traduit dans la décoration manuéline, un style à l’exubérance unique, que l’on pourrait définir comme la transposition miraculeuse de la forêt terrestre et sous-marine, du végétal et de la mer. L’inépuisable fécondité de l’art catholique qui a fait sien paganisme, islam et bouddhisme a donné naissance à cette architecture exceptionnelle à la fois animale, végétale, minérale et aquatique dont l’immense Monasterio de los Jerónimos de Belém à Lisbonne en est un autre exemple exceptionnel. 

Festa dos Tabuleiros appelée aussi Festa do Espirito Santo

Tous les 4 ans ont toujours lieu à Tomar les cérémonies organisées jadis par les fraternités du Saint -Esprit, fondées au XIVe s. par la reine Sainte Isabelle, épouse du roi Denis pour distribuer aux pauvres de la ville, pain, vin et viande. A cette occasion, des jeunes filles toutes vêtues de blanc défilent dans les rues en portant sur leur tête un tabuleiro (plateau en forme de pièce montée) garni de 30 petits pains empilés sur des roseaux fixés à un panier d’osier. Le tout est décoré de feuillages, de fleurs et d’épis de blé. La fête qui se déroule sur 4 jours avec des réjouissances profanes, des danses folkloriques et des feux d’artifice se clôture par o grande cortejo (grand cortège) auquel nous avons eu l’immense chance d’assister. Toutes les ruelles du centre historique sont décorées de centaines de guirlandes multicolores de fleurs en papier. La fête, aussi authentique que photogénique est classée au Patrimoine culturel immatériel de l’Humanité. Notez que la prochaine édition aura lieu en juillet 2027.

ALCOBACA

Le Monastère d’Alcobaça est bien plus, à mes yeux, qu’un simple édifice historique. C’est un lieu qui respire l’histoire et l’âme de ce pays. Chaque pierre de son architecture gothique raconte une histoire vieille de plusieurs siècles, un récit de foi, d’art et de culture. 

En explorant ses vastes salles et ses cloîtres tranquilles, on se sent transporté dans un autre temps, celui où les moines vaquaient, avec dévotion, à leurs tâches spirituelles. Mais au-delà de l’aspect monumental, le monastère est empreint d’une aura de sérénité. C’est un endroit paisible où l’on peut se retirer du tumulte du monde moderne et se reconnecter avec l’essence même des choses. Je dirais même que visiter un lieu sacré comme Alcobaça relève presque d’une expérience spirituelle et contemplative, où l’on serait en communion avec l’Histoire et la beauté intemporelle.

BATALHA 

Petite ville pittoresque située dans la région du centre du pays, renommée pour son impressionnant monastère gothique, le Monastère de Batalha. Ce chef-d’œuvre architectural construit pour commémorer la victoire des Portugais sur les Castillans à la bataille d’Aljubarrota en 1385 est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. L’architecture élaborée, notamment de ses cloîtres, ses chapelles richement décorées et son magnifique portail sculpté fait de Batalha une étape incontournable, sans même évoquer l’atmosphère de ses rues pavées, ses maisons traditionnelles et ses petits cafés où l’on déguste des spécialités locales. Batalha est un lieu chargé d’histoire et de beauté, qui attire non seulement les amateurs d’architecture mais encore les passionnés d’histoire et les voyageurs, comme nous,  en quête d’authenticité.

PALACIO HOTEL BUSSACO 

Le Palacio Hotel de Bussaco, situé dans la forêt de Bussaco, près de Luso, représente un mélange unique et fascinant d’architecture, d’histoire et de nature. Construit à la fin du 19e siècle sur le site d’un ancien couvent carmélite, ce palais transformé en hôtel est un joyau architectural de style néo-manuélin. Il représente l’opulence et le raffinement de l’époque, avec ses façades chargées, son intérieur somptueux et ses luxuriant jardins. Au-delà de son aspect esthétique, le Palacio Hotel est imprégné d’histoire. En effet, il a été le témoin de nombreux événements historiques, notamment la bataille de Bussaco en 1810, pendant les guerres napoléoniennes. Il est aujourd’hui un lieu de séjour prestigieux dans un cadre enchanteur. Le service y est élégant et la clientèle en adéquation avec le lieu. Il n’est pas question ici de luxe tapageur. Entouré par la forêt de Bussaco, classée comme réserve naturelle, il est avant tout un sanctuaire de calme, où l’on vient du monde entier pour se reconnecter et se ressourcer. 

COIMBRA

L’Université ou château du savoir portugais juché au sommet de la ville, sur une plate-forme imprenable où un peuple d’un autre esprit n’aurait sans doute bâti qu’une citadelle.

Très ancienne cité avec une partie haute et une partie basse à parcourir à pied. Il faut gravir ses ruelles anciennes qui partent de l’Arco d’Almedina, caresser au passage la pierre patinée de ses casas solarengas, s’asseoir dans le recoin de ses places, les largos, pour apprécier leur silence méditatif, s’attarder dans ses églises aussi belles et riches que leurs voisines espagnoles, atteindre enfin le sommet de la colline où le porche de l’Université ressemble à la page d’un incunable. Ce n’est certainement pas la plus belle ville du Portugal mais peut-être la plus sincère, la plus confidentielle et la plus noble par son université qui la domine de ses bâtiments conventuels, et l’imprègne de son esprit. Université mais aussi monastère et forteresse. Même si elle n’est plus depuis Pombal, sous la direction spirituelle du clergé, depuis que les jésuites ont dû l’abandonner. 

AVEIRO 

Aveiro est souvent surnommée la ‘Venise du Portugal’ en raison de ses canaux pittoresques bordés de maisons colorées et de ses traditionnels ‘moliceiros’, bateaux typiques de la région. Historiquement utilisés pour la récolte des algues marines, appelées ‘moliço’ qui servaient d’engrais ou de combustible. Ils étaient spécialement conçus pour naviguer dans les canaux peu profonds de la lagune d’Aveiro. Aujourd’hui, les moliceiros sont devenus une attraction touristique majeure de la région. Richement décorés de peintures vives et de motifs humoristiques qui racontent des histoires locales ou des proverbes traditionnels, ils servent à des promenades pittoresques le long des canaux et ajoutent tout leur charme à la petite ville étonnante. Combinaison d’un patrimoine culturel et de traditions maritimes, Aveiro ne se visite pas sans y goûter les fameux ‘ovos moles’. Notez qu’elle est située à quelques km seulement de magnifiques plages où l’on vient du monde entier faire du surf. 

PORTO 

Porto est devenue très tendance. Autrefois délaissée au profit de Lisbonne, elle a bien changé ces dernières années. Elle est devenue un foyer de culture vibrante, d’adresses secrètes, de galeries et de petits restaurants simplement à la mode. À chaque coin de rue du centre historique, le passé y côtoie la vitalité du présent : un curieux mélange où les ruelles sinueuses du centre et les escaliers pavés sont toujours là pour raconter des siècles d’histoire. Porto a désormais aussi son âme, dans les mélodies mélancoliques du fado que l’on va écouter le soir dans ses minuscules tavernes, dans la physionomie des personnes rencontrées au détour d’une promenade le long du Douro, dans son côté sans prétention. 

Porto, la ville du nord plus modeste qui a longtemps été éclipsée par Lisbonne célèbre aujourd’hui la beauté simple des choses. L’art contemporain aussi avec la Fondação de Serralves qui vaut à elle seule le voyage, l’architecture moderne avec la Casa da Música. 

Et puis, bien sûr, il y a le Douro, ce fleuve majestueux qui serpente à travers la ville et ses collines, offrant des vues à couper le souffle. 

MINI GUIDE

HOTELS

Convento Inn & Artists Residency www.convento.pt (Tomar)

Hotel Palacio do Bussaco www.almeidahotels.pt (Luso, près de Coimbra)

Pousada Porto – Rua das Flores www.pestana.com

PORTO

RESTAURANTS

es.pé.ci.e especie.restaurante Tél.: +351 967 336 147

Battousai battousai007@gmail.com instagram battousai.007 Tél. : +351 920 238 116

BOUTIQUE

Loja das Tábuas www.lojadastabuas.pt

Elements 75’80 www.elements7580.com

CULTURE

Fundação de Serralves www.serralves.pt

Casa da Música www.casadamusica.com


ROADTRIP en Italie centrale en Ombrie et dans les Marches 

Un reportage de Virginie & Michel de Poncheville 

L’OMBRIE 

Les richesses de l’Italie sont infinies. Chaque jour d’un voyage dans la péninsule est une fête de tous les sens, surtout quand a l’impression de les découvrir tant nous sommes peu nombreux à s’y aventurer.  

Au cœur de la péninsule italienne, l’Ombrie, poumon vert, en partie montagneuse abrite des bourgs d’origine étrusque et des villes au passé millénaire comme Perugia, des vignobles, des champs d’amandiers et des châtaigniers qui grandissent sous une belle et douce lumière qui a séduit de nombreux artistes comme Giotto ou Raphaël. 

Une région entre la Toscane et le Latium qui a miraculeusement su préserver son authenticité et son âme. 

On vous recommande donc de la consommer avec modération. 

Perugia 
Au cœur de l’Ombrie, à seulement quelques km d’Assise que vous n’avez pas besoin de moi pour découvrir, la ville étrusque par excellence, l’une des plus puissantes des douze cités qui formaient l’Etrurie aux 7e et 6e s. ACN est aujourd’hui une grande ville universitaire, encerclée par une impressionnante muraille qui lui donne e.a. sa beauté et son élégance. 

Ce sont les Scale mobili qui vous amèneront au centre ville. 

C’est ici, dans la capitale de l’Ombrie que l’on vient du monde entier étudier l’italien. 

Orvieto 
L’une des douze villes de la dodécapole étrusque, la ville, construite sur du tuf volcanique connut sa période de splendeur au Moyen Âge et rivalisa même avec Sienne au XVIe s. Rien que sa cathédrale (Duomo), l’une des plus impressionnantes que j’ai vues en Italie vaut le voyage ! 

Todi

A cheval sur deux collines, la ravissante petite ville est encore entourée de ses trois enceintes : l’étrusque, la romaine et la médiévale.

Gubbio

A une quarantaine de km de Perugia, une ville fortifiée au charme austère regorge de palais et de tours qui bordent des ruelles escarpées, parfois en escalier. On y devine aisément l’ambiance qui devait y régner au Moyen Age. 


LES MARCHES 

Une autre région très différente, bien que voisine et bordée par l’Adriatique alors que l’autre est enclavée, au charme discret est l’un des secrets les mieux gardés des amoureux de l’Italie. 

Urbino
Urbino, ville natale de Raphaël est une petite Florence, encore très authentique, inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO. 

Incontournable, elle est l’une des villes de la Renaissance les plus importantes du pays. 

C’est Federico di Montefeltro, duc d’Urbino au XVe s. qui a principalement contribué à son développement et sa splendeur artistique dont le Palais Ducal est l’exemple le plus brillant. Il abrite la Galerie nationale des Marches où l’on peut admirer le joyau de la ville, l’une des pièces maîtresses de l’histoire de l’art à savoir “La Muette” de Raphaël mais encore “Le Miracle de l’Hostie Profanée” de Paolo Ucello et deux toiles de Piero della Francesca, d’une modernité époustouflante. 

Pesaro
La “Sfera grande”, bronze du sculpteur Arnaldo Pomodoro, réalisée en 1966 trône sur le lungomare de Pesaro, ville portuaire natale de Rossini et capitale italienne de la culture 2024. 

Ancona & la Riviera del Conero

La capitale des Marches, grand port commercial à destination de la Croatie et de la Grèce, depuis près de 25 ans vaut la peine rien que pour la vue sur la Piazza del Duomo, la très belle façade à la fois romane et gothique du Duomo di San Ciriaco et les ruelles du centro storico. 

A quelques km au sud de la ville, n’hésitez pas à prendre un jour ou deux sur la route panoramique pour descendre la côte, réputée pour être l’une des plus impressionnantes de l’Adriatique, aux petites criques protégées dont l’accès se fait la plupart du temps en bateau depuis Numana et Sirolo comme la Spiaggia delle Due Sorelle. Portonovo, charmante mérite une escale.  

Loreto
La Basilica de la Santa Casa à Loreto qui surgit sur un promontoire dans la région des Marches abrite une relique de la Sainte Maison, rapportée de Nazareth au XIIIe s. Elle est l’un des pèlerinages catholiques les plus importants d’Europe.

Ascoli Piceno 
A l’extrême limite des Marches, là où commencent les Pouilles, à 25 km de l’Adriatique et plus 600 km de Santa Maria di Leuca, le point le plus au sud de l’Italie, Ascoli Piceno est une charmante ville fort peu connue qui, elle aussi a su préserver intact son passé médiéval, durant lequel elle se développa économiquement et culturellement. Surnommée la ville aux cent tours, son histoire est attestée depuis le IXe s. ACN. Ce n’est qu’en 1860 qu’elle fut rattachée à l’Italie. 

LE NORD des POUILLES 

Lucera 
Là où se terminent les Marches et où commencent les Pouilles, au sud-est de la botte dans la province de Foggia, là où les paysages changent du tout au tout, où les collines arborées, les vallons verdoyants cèdent le pas aux plaines sèches, jaunes, gorgées de soleil et de chaleur, laissant découvrir des petites villes aussi inattendues qu’exceptionnelles comme Lucera, une perle architecturale dotée d’un château, plutôt une forteresse militaire souabo-angevine datant du XIIIe s., un amphithéâtre romain et un centro storicoqui témoignent de son riche passé. Nous y avons trouvé une authenticité qui nous a même fait reconsidérer celle de notre si cher Salento…

San Giovanni Rotondo
Dans la province de Foggia, à quelques km de Gargano, l’éperon de la botte, Renzo Piano a construit, il y a tout juste vingt ans, la nouvelle monumentale église de Padre Pio où le saint le plus populaire d’Italie est enterré. 7500 places assises sur près de 6000 m2, à l’intérieur d’un bâtiment très années 70 viennent compléter les 35000 places du parvis sur 8000 m2 qui font face à 22 arches de pierre. Plus large que haute, l’église de San Pio da Pietralcina en forme de coquillage fut construite en dix ans. La grandeur de l’église est à la hauteur du moine capucin Padre Pio (1887-1968) canonisé par Jean-Paul II en 2002 et vénéré dans toute la péninsule. 

Mini GUIDE PRATIQUE

Perugia

Hotel Iris www.hotelirispg.com

Ristorante Al Mangiar Bene www.almangiarbene.it

Orvieto 

Hotel Posta (Palazzo Guidoni) www.hotelpostaorvieto.it

Urbino 

Hotel Albergo Italia www.albergo-italia-urbino.it

Ristorante La Trattoria del Leone www.latrattoriadelleone.it

Caffettaria Pasticceria Pralineria I dolci di Battista www.idolcidibattista.it

Ancona & la Riviera del Conero

www.traghettatoridelconero.it

www.parcodelconero.org

Ascoli Piceno 

Hotel Palazzo dei Mercanti www.palazzodeimercanti.it

Ristorante Osteria Nonna Nina www.osterianonnanina.com

Caffè Meletti www.caffemeletti.it

Lucera 

Hotel Borgo Vinceri www.borgovinceri.it

Ristorante Palazzo D’Auria Secondo www.palazzodauriasecondo.it


VENISE AUTREMENT

Un reportage de Virginie de Borchgrave & Michael Shutter
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Il y a 20 ans, des guides de voyages pointus proposaient de découvrir une ville ‘autrement’.
Leur succès fut immédiat. Aujourd’hui, plus besoin de ruser pour découvrir autrement des
destinations très (trop) touristiques. À toute crise, il y a toujours des choses nouvelles et
positives qui naissent malgré tout. Si vous n’avez pas peur de voyager masqué, filez à la Cité des
Doges ! Vous serez (presque) seul le matin pour admirer le lever de soleil sur la Place St-
Marc et la lagune, vous ne ferez pas la file pour rentrer dans le Palais des Doges, ni pour
monter dans le Campanile au coucher du soleil, vous gravirez les marches du Rialto en
compagnie d’une petite vingtaine de personnes (avec la moitié des volets des petits
magasins fermés) et vous aurez tout le loisir de flâner parmi quelques illuminés égarés dans
les musées ou collections privées.
Le cœur de Venise bat de nouveau à son rythme, celui de l’eau qui coule dans ses canaux
depuis le temps de sa grandeur et du clapotis des gondoles qui, soit dit en passant, restent
un must. Les Vénitiens revivent : ils ont retrouvé leur ville et une vie normale, même si les
conséquences sont à la fois négatives économiquement et positives du point de vue
écologique. Imaginez si les paquebots n’avaient désormais plus le droit de revenir narguer la
ville du haut leur immensité désastreuse ? Si le Covid pouvait empêcher cela, ce serait déjà
une belle victoire. Vous avez sans doute vu aussi, sur les réseaux sociaux, les images des
dauphins nageant dans la lagune…
Voilà certainement l’occasion d’une réflexion sur un tourisme responsable et respectueux de
l’environnement, de la culture, des autochtones, des pays qui ont la chance de receler de
tels trésors. En même temps, en admirant les tableaux anciens du Palazzo Quirini-Stamplia
(qui expose aussi les seuls restés dans la ville natale du peintre Pietro Longhi), on a constaté
que la foule à Venise ne date pas d’hier. Elle ne s’appelle pas pour rien la Sérénissime,
fréquentée par les voyageurs du monde entier… bien avant les voyages organisés !
Maintenant munis de quelques adresses incontournables (la plupart haut de gamme), je
vous laisse à l’un des plus beaux sorts qu’un voyageur amoureux peut vivre.
Viva Venezia !

MINI GUIDE PRATIQUE
Hôtels
Danieli (San Marco)
Monaco & Grand Canal (San Marco)
Europa & Regina (San Marco)
Bel Sitio (San Marco, Campo Santa Maria de Giglio)
Santo Stefano (Campo San Stefano)
Casa Accademia (Dorsoduro)
B&B Ada’s Suite (San Marco) Novecento Boutique Hotel (San Marco)

Restos
Trattoria da Remigio (San Marco)
Ristorante do Forni (San Marco)
Terrazza Danieli (San Marco)
Alle Testiere (Castello)
Osteria di Santa Marina (Castello): très bonne réputation mais plus touristique et
sophistiqué, à mes yeux.
Osteria Bancogiro (Rialto)
Trattoria alla Madonna (Rialto)
Trattoria Storica (Cannaregio)
Harry’s Dolci (Giudecca)
Trattoria Al Gatto Nero (Burano)

Café
Florian (San Marco)

Musées
Galleria dell’Accademia www.gallerieaccademia.it
Collection Peggy Guggenheim (sur réservation online) www.guggenheim-venice.it
Palazzo Grassi
Jusqu’au 20/03/21
– « Henri Cartier-Bresson. Le Grand Jeu »** : commissaires dont Annie Leibovitz, Wim Wenders et François Pinault sont invités à
partager leur vision de l’œuvre du photographe.
– « Youssef Nabil. Once upon a dream »*** : parcours à travers les vidéos et photos du
photographe égyptien, de ses premières oeuvres aux plus récentes. L’Egypte
légendaire ravivée sous son regard. Magnifique
Punta Della Dogana (pour le bâtiment, pas pour la collection…)
Jusqu’au 13/12/21
« Untitled, 2020. Trois regards sur l’art aujourd’hui »: 18 salles dédiées chacune à un
thème particulier qui explorent la genèse et le développement du processus créatif,
imaginées par l’art thérapeute et historienne de l’art d’origine libyenne Muna El
Futuri et le sculpteur britannique Thomas Houseago, « le couple qui électrise l’art
contemporain » (in Le Monde, le 10 juillet 2020) sous la houlette de Caroline
Bourgeois, curatrice de la collection Pinault
www.palazzograssi.it
Palazzo Fortuny (fermé temporairement)

Quartier
Le ghetto juif

Excursions

Burano / Torcello / Murano (dans cet ordre-là)
Treviso: si vous arrivez à cet aéroport, prenez le temps de voir la ville qui est très jolie

Galerie
Marina e Susanna Sent (Murano, Dorsoduro, Rialto): verre contemporain

Magasins
Loro Piana (San Marco): pour les chaussures homme
Fundaco dei Tedeschi (San Marco, le long du Grand Canal près du pont du Rialto):
multimarque de luxe installé dans un ancien entrepôt avec vue époustouflante depuis les
toits. Réservation online pour l’accès à la terrasse www.dfs.com


 

IRAN – Au pays des mal voilées

Itinéraire pratique et imagé de Téhéran à Shiraz (un voyage de 932 km en 13 jours)
 
Un reportage de Virginie de Borchgrave & Michel Mabille
Voyager en Iran aujourd’hui ? Avec tout ce que ce pays est ‘diabolisé’ ? Oui, justement n’hésitez pas à en profiter pour partir à la découverte de cette culture ultra raffinée qui a tellement à nous offrir : des villes intéressantes, des sites magnifiques, des gens charmants, ouverts et hospitaliers qui vous remercient de venir visiter leur pays d’une variété de paysages à couper le souffle, doté d’un réseau routier en bon état et sans la moindre insécurité ressentie du nord au sud. Au contraire. Et malheureusement pour eux, un coût de la vie dérisoire pour les Européens qui n’a fait que chuter ces derniers mois et mettent les Iraniens dans des conditions de vie très difficiles. Quel avenir pour une jeunesse surqualifiée – le pays compte parmi les meilleures universités internationales dans les domaines technologiques et scientifiques ? Tristes perspectives qui risquent fortement de se prolonger, si la communauté internationale ne se mobilise pas pour contrer l’absurde politique américaine qui est en train d’installer une bombe à retardement dans la région, détroit d’Ormuz et son intense trafic pétrolier oblige… 55 millions de gens qui souffrent et respirent une bouffée d’air à notre contact. La seule manière pour eux d’élargir leur horizon à la fois si beau et si étouffant. N’attendez pas pour y aller car cela va se savoir et découvrir Persepolis sans un touriste n’a pas de prix, en logeant sur le site de surcroît. Quel luxe ! Et en 2019, l’Iran c’est cela. Bon voyage. Ah, j’oubliais une dernière chose à vous dire. Pourquoi le pays des mal voilées ? Parce que c’est la seule manière qu’a trouvée une frange de la population féminine pour manifester son désaccord avec le régime qui impose le voile : elles le portent le plus loin possible sur leurs cheveux ; il tombe régulièrement et elles passent leur temps à le remettre en place négligemment. Coquetterie ou ‘révolte’ silencieuse ?

   

Jour 1 : Vol Bxl – Téhéran via Istanbul TA ou Paris – Téhéran direct (plus cher)

Jour 2 :

TEHERAN** LP34-74

A voir : le Palais du Golestan, le Grand Bazar (à côté) + les Musées national d’Iran & d’Art islamique + The Silk Road Gallery + le pont Tabiat + la tour Milad

Dîner chez Khoone ou Dizi (centre de Téhéran) ou à Koohpayeh dans le petit village de Darband (nord de Téhéran) le long de la rivière

Hôtel Mashad*** www.mashad.com

Jour 3 :

Voiture de location Saadatrent.com Fixe : + 98 21 44 44 76 49. Mobile : + 98 91 28 00 58 48. E mail : info@saadatrent.com. Adresse : 15, nategh nouri ashrafi isfehani, Tehran

Sur le chemin du départ, visite de la tour Azadi*** (Borj-e Azadi) LP42

Sur la route de KASHAN*** distance 244km 2h33’ LP153-155 = coup de cœur du voyage, visite de Qom** (2e sanctuaire chiite le plus important du pays après Mashhad et avant Shiraz. Les touristes ne s’y arrêtent jamais) LP149 & Nushabad (à 8km au nord de Kashan), ville souterraine (le lieu contient du sel à effets thérapeutiques)

A voir : Maisons traditionnelles qajar (rénovées par la classe bourgeoise à la mode) et aussi kashani, bains (sublimes). Oubliez les jardins de fins qui ne valent vraiment pas le détour pour des Européens…

Hôtel Manouchehri House*** Boutique Hôtel Tél.: + 98 361 424 2617 Sebah Manouchehri

www.manouchehrihouse.com

Jours 4, 5, 6 : 

Sur la route d’ISPAHAN*****, visite de Qamsar, Abyaneh**, Natanz LP159-160

ISPAHAN*** = must du voyage (tout est beau) distance sans détours 211km 2h22’ LP161- 178

A voir : la Mosquée du Vendredi, la Place principale (la plus grande du monde après Tienamen) avec ses mosquées et ses palais, les bazars, le quartier arménien, les ponts qui enjambent la rivière asséchée (très triste vision) où les habitants se réunissent le soir au coucher du soleil pour chanter

Hôtel Bekhradi (vieille maison transformée en hôtel) www.bekhardi-house.com

Hôtel Atigh Ebne-sina St Chambre quadruple de l’époque qajar MAGNIFIQUE**** Un salon de miroirs cassées et lumière au fond du patio de l’hôtel où l’on prend son petit déj. dehors

Dibai House www.dibaihouse.com (la propriétaire parle TB le français)

Jour 7 :

Route vers le désert via Kuhpayeh Tudeshg, Na’in*, Anarak,

GARMEH*** : oasis de rêve dans le désert

Pension Ateshooni LP 13 & 182 www.ateshooni.com

Jours 8, 9 :

Route vers Yazd via Bayaziyeh**, Kharanaq**, Chakchak* (temple zoroastrien), Meybod** (forteresse)

YAZD** (arrivée le soir) : jolie et paisible étape, la ville des poètes et de la culture (aucun rôle politique ou économique). Se balader/perdre dans la vieille ville, boire et manger sur les rooftops, visiter le jardin Dolat-Abat et les tours du silence à la sortie de la ville (site zoroastrien)

Distance sans détours 322km 3h44’ LP183-196

Hôtel Bagh-é-Moshir al Mamalek + 98 351 523 9760-5 http://www.gardenmoshir.com/

Dad hotel (contact Negar Dad) + 98 35 36 22 94 40

Expédition dans les environs LP194-196 à Saryazd (à 6km à l’est de la route 71) : Désert de sable (45’ en voiture), Taft Nartitee Ecolodge www.nartitee.ir LP193 (très difficile à trouver)

Jour 10 :

Sur la route pour Shiraz, PERSEPOLIS*** distance 4h28’ 386km, Naqsh-e Rostam & Naqsh-e Rajab**, Pasargades* (à 60km au nord de Persepolis) LP208-212

Hôtel Persepolis Apadana Tél. : + 98 71 43 34 15 50 / 15 81

www.persepolis-apadana-hotel.com

Jours 11, 12 :

SHIRAZ*** : mosquées & jardins distance 61km 58’ LP197-208

Hôtel KarimKhan www.karimkhanhotel.com

Boutique Hôtel Niayesh Shahzadeh Jamali Namazi Junction Toward Shah-e-Cheragh Tél.: + 98 71 39 85 61 51 

Jour 13 :

TEHERAN** Visite de TMOCA, le musée d’art contemporain de Téhéran dont l’architecture du bâtiment et les sculptures qui l’entourent méritent à elles seules déjà la visite sans parler de l’extraordinaire collection d’art moderne et contemporain réunie par la Shabanou LP47 (vérifier si restauration en cours).

N.B.: Toutes les indications en italiques LP.. font références à la dernière édition du guide Lonely Planet (édition française)


FORGET COSTA RICA…VIVA NICARAGUA !


Texte Virginie de Borchgrave & photos Michel Mabille
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S’il y a une destination courue, un pays que les gens connaissent en Amérique latine, c’est le Costa Rica. Et de vous faire l’inventaire de toutes les merveilles et expériences sportives qu’ils y ont vues et vécues. Pourtant à mes yeux, rien qu’à son histoire mouvementée, son patrimoine unique dans la région, sa situation politique, j’ai toujours été plutôt attirée par le Nicaragua, le voisin d’en haut, le plus grand pays d’Amérique centrale, celui qui compte le plus de volcans de la région et abrite le troisième plus grand lac d’Amérique latine et l’une des plus grandes réserves d’eau douce du monde !
Le seul pays d’Amérique centrale où Christophe Colomb a posé le pied, situé au cœur de cette bande de terre déjà si fascinante géographiquement sur le planisphère, tel un cordon ombilical qui relie l’Amérique du nord à l’Amérique du sud, plus précisément le Mexique à la Colombie.
Il y a trois ans, une invitation, des jours de congé à récupérer, un billet à moindre coût sur un nouveau site de vente en ligne et me voilà partie. Depuis, je ne compte plus le nombre de fois que j’y ai été, le nombre de personnes que j’y ai emmenées ou qui sont venues m’y retrouver, ceux à qui j’en ai parlé.
Et oui, admettons-le, je suis tombée amoureuse du Nicaragua qui est devenu un peu ‘mon’ pays et aujourd’hui celui de ma fille, de mon gendre et de mon petit-fils ! Il était donc grand temps de publier un reportage car vous connaissez la petite histoire entre journalistes : « Vous allez un jour dans un pays, vous écrivez un livre ; quelques semaines, vous écrivez un article ; plusieurs mois, vous n’écrivez plus rien …» en images colorées et commentaires passionnés auquel il ne manque que la musique, celle des oiseaux, celle du vent dans la végétation tropicale, celle de l’eau des ruisseaux et du clapotement des lacs, celle des fêtes religieuses et des processions qui rythment les jours et les saisons, celle du tambour de Matute et de la cumbia

Bienvenue dans ce pays attachant et authentique où j’ai été si généreusement accueillie.

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Maison coloniale dans le centre de Granada, la plus belle ville du pays, inscrite par l’UNESCO au Patrimoine mondial de l’Humanité. S’y déroule chaque année, mi-février, le Festival International de la Poésie qui attire beaucoup de monde venu écouter des poètes en provenance du monde entier.Vue du Patio d’une maison privée d’une des grandes familles du pays à Granada, qui ont fui pendant les années de guerre et sont revenus s’installer dès que le climat politique le permettait. Celle-ci est l’une des rares qui a conservé ses dimensions d’origine avec un enchaînement de plusieurs cours arborées appelées « patios » occupant ce que l’on appelle « una cuadra », c’est-à-dire la superficie de tout un pâté de maisons.

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Eglise de La Merced à Granada. Il est facile et bon marché de circuler dans ce pays très catholique où les églises sont légion, en microbus pour les petites destinations et en bus, pour les plus longues distances. Commencez par la Côte pacifique et privilégiez les villes coloniales comme Léon ou Granada d’où vous pourrez rayonner aux alentours.

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Marché local. L’hygiène alimentaire ne m’a jamais posé le moindre problème alors que je bois des « frescos » (les délicieux jus de fruits frais) et mange de tout. La viande est excellente (meilleure qu’en Argentine !).

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Scène typique à Orinoco, un village de la Laguna de Las Perlas sur la Côte atlantique. Bien que très pluvieuse, cette partie des Caraïbes est magnifique : Bluefields, La Laguna de las Perlas, los Cayos et les îles Big & Corn Island valent le voyage.

Cayo Uva, une ravissante petite île de Robinson parmi les multiples que recèlent les Cayos Perlas auxquels on accède après 2h de bateau que l’on peut louer pour la journée depuis Pearl Lagoon, la petite ville principale de la Laguna de las Perlas sur la Côte atlantique.

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La grand-mère et sa petite-fille dans la maison familiale en bois de Marshall Point, un petit village ‘sauvage’ perdu au bout de la Laguna de las Perlas.

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Perroquet ou « papagayo » à Little Corn Island dans les Caraïbes nicaraguayennes. Le Nicaragua recèle la faune et la flore habituelles et colorées de ces régions tropicales.

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La baie de l’Hôtel Ensueños sur Little Corn Island, la plus petite des deux îles des Caraïbes aussi peu développée que bohème et charmante. Le plus facile pour y arriver est de prendre un vol de La Costeña sur Bluefields et après quelques jours sur place, vous prendrez un autre petit avion pour Corn Island. Et de là, encore 45’ de bateau. Attention, la mer est régulièrement très forte. Ames sensibles s’abstenir ! Le paradis sur terre se mérite…

Surfers à Maderas, l’une des plages au sud du pays, réputée pour ses impressionnantes longues vagues. C’est au Nicaragua qu’ont lieu chaque année les championnats mondiaux de la discipline.

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Playa Maderas à San Juan del Sur. Aussi innombrables que magnifiques, des centaines de plages sauvages longent la pays du nord au sud. Méfiez-vous des courants très dangereux sur la Côte pacifique. Les plages au nord, aux environs de Léon telle Las Peñitas sont très belles aussi bien que différentes de celles que vous trouverez au sud, près de Rivas (Playa Gigante, Amarillo) ou de San Juan del Sur (Maderas, Marseilla, Playa Hermosa, La Flor, etc. )

Ometepe:
Prenez le temps de découvrir l’île de Ometepe au milieu du Lac Nicaragua et sa paire de volcans Concepción & Maderas et privilégiez un logement dans une ferme biologique où, si vous le souhaitez, vous pourrez participer aux tâches quotidiennes. On y accède en ferry depuis Rivas, sur le continent, à 1h1/2 de Granada.

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Ecoliers dans la rue de Granada. Si la ville est très attachante à tous points de vue (vous aurez certainement envie d’y rester), n’hésitez pas à remonter vers le nord pour découvrir Matagalpa, Jinotega surnommée « la ville des brumes » entourée de plantations de café et des rivières les plus importantes du pays. Ces villes ont été la scène de batailles et bombardements intenses durant la Révolution sandiniste. Le massif de Peñas blancas est réputé pour la beauté de ses paysages encore très boisés et la fraicheur de son climat.

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Ouvrière dans la fabrique de cigares Mombacho à Granada, recherchés par les puristes pour la finesse de leur arôme.

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La Laguna de Apoyo à quelques km de Granada est un lac qui s’est lové dans le cratère d’un volcan suite à une éruption, il y a des millions d’années. Alimenté par des sources volcaniques douces et chaudes, s’y baigner est une expérience unique. Ne ratez pas cet endroit magique entre tous ! Profitez encore de votre séjour pour faire l’ascension d’un volcan et pagayer sur le Lac Nicaragua ou dans les Isletas à Granada.

MINI GUIDE PRATIQUE
Sécurité : Sachez que le Nicaragua est un pays exceptionnellement sûr dans cette région du monde, sans doute le pays le plus sûr, non seulement de l’Amérique centrale mais de toute l’Amérique du sud, ce qui ne vous empêche pas de commettre des imprudences, comme par exemple vous promener seule tard le soir ou… oublier de mettre du repelente indispensable en saison des pluies !

Hôtels et restaurants pour tous les budgets. Trois adresses à Granada : Los Patios (dépouillé et moderne comme on aime), Tribal (ethno bohème chic), Plaza Colon (vieil hôtel colonial classique rénové avec goût, sur la place principale).

Avions : pas encore de vols directs bien qu’annoncés prochainement. Le plus court aujourd’hui est Bxl-Miami-Managua avec Jetairfly + American Airlines. Autres possibilités intéressantes comme Bxl-Atlanta-Managua avec Delta, Bxl-Paris-Panama-Managua avec Air France ou encore Bxl-Paris-Mexico-Managua avec AF et Aeromexico, etc. Comptez entre 700 EUR et 950 EUR selon la saison.

Climat : Il fait chaud et beau toute l’année, divisée en saison sèche (nov.-avril) et saison des pluies (mai-octobre). La température oscille entre 25 et 35 degrés.

A LIRE
« La Femme habitée », « Le Pays que j’ai dans la peau » et « Le Pays des femmes » de Gioconda Belli, la poète et romancière nicaraguayenne la plus célèbre internationalement qui écrit des récits semi-autobiographiques, incontournables pour comprendre l’histoire de son pays.

Pas encore de guides en français pour le moment, vu le peu de demandes mais annoncés par de bonnes maisons d’édition (Lonely Planet, Le Routard) dans un futur proche.


LE JAPON

Un reportage de Virginie de Borchgrave & Michel Mabille

« Le texte ne « commente » pas les images. Les images n’ « illustrent » pas le texte : chacune a été seulement pour moi le départ d’une sorte de vacillement visuel…. »

in « L’empire des signes » de Roland Barthes

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Aucun de mes précédents voyages au Japon n’avait suscité autant d’intérêt que celui-ci ! D’où l’idée de passer enfin à l’acte avec ce blog Voyage dont on a beaucoup parlé ces derniers mois avant qu’il ne prenne forme… Pourquoi ? Pour savoir comment partager notre expérience avec notre regard, notre acuité, mon côté professeur, bref notre sensibilité. Je dis ‘notre’ car nous sommes deux dans l’aventure : une plume, moi et un œil, lui qui peuvent parfois/souvent intervertir les rôles. Et ce sera toujours ainsi. Rien que nous deux qui aimons tant voyager, découvrir, raconter (nous sommes bavards), communiquer notre curiosité, notre enthousiasme, donner nos impressions, conseiller.

Un blog de plus peut-être… A nous de le rendre attractif mais surtout concis, précis, pratique (très peu) et, à vous de faire la différence, de le plébisciter, de nous suivre, d’en parler autour de vous, de nous faire part de vos remarques/critiques. Déjà merci !

POURQUOI ?

Il faut savoir que le Japon a décidé, il y a quelques années, d’investir dans son image à l’étranger pour faire venir les touristes car le pays, qui compte l’un des patrimoines historiques les plus riches du monde attire proportionnellement à sa richesse peu de visiteurs étrangers, mis à part le grand voisin chinois. Avec une publicité vendeuse, les effets se sont vite fait sentir.

QUAND PARTIR ?

Comme par hasard donc, le Japon aujourd’hui intéresse et j’ai rencontré beaucoup de gens qui planifient d’y aller surtout pendant la floraison des cerisiers Sakura c’est-à-dire début avril (les fleurs de cerisiers éclosent dans le froid piquant). Il y a un nom Hanami pour nommer la contemplation des fleurs de cerisiers car les Japonais aiment se retrouver dans les parcs à ce moment privilégié de l’année : ils étendent une toile sur le sol et s’assoient sous les arbres pour manger, boire, chanter tout en admirant les fleurs. Je vous conseille, si vous voulez voyager à ces dates-là, de prévoir longtemps à l’avance votre voyage car tout est bondé partout. Mon premier voyage au Japon, il y a 13 ans a eu lieu à ce moment-là et ce fut magique. Mais il y aussi Momiji ou la floraison des érables en automne, de mi-novembre à mi-décembre (attention la saison est beaucoup plus tardive qu’au Canada et en Europe) qui est à mes yeux encore plus extraordinaire et dépaysant car le pays compte moins de cerisiers que d’érables et de ginkgo dont la palette de couleurs est incroyable, du rouge sang au rouge orange à l’orange et au jaune. Il y a aussi les iris (espèce particulière) dont les Japonais raffolent et ont rempli leur parc. Au mois de juin, tout est mauve et ensuite, les petits cours d’eau charrient les pétales en un long serpent coloré. Belle fleur qui a un besoin énorme en eau… Vous savez donc à quoi vous attendre ! Si je peux vous donner un conseil, évitez le cœur de l’été (très chaud et humide) et septembre et octobre (pluvieux + typhons). Voilà pour moi, les 3 moments-clefs pour découvrir le pays. Je trouve personnellement dommage de ne pas profiter de la nature et d’y aller à un autre moment. Notez que l’hiver, froid, sec et lumineux est aussi un moment privilégié. A l’occasion des fêtes de fin d’année, l’un des événements les plus importants du calendrier pour les Japonais, ils se réunissent, même si certains sont éloignés géographiquement, pour fêter en famille le nouvel an et se souhaiter une bonne santé. Le 1er janvier, ils se rendent tous ensemble aux temples et sanctuaires pour la première visite de l’année. Comme en avril et en novembre, ils portent souvent un kimono à cette occasion (souvent loué à proximité).

OU ALLER ?

Si vous optez pour le printemps, l’idéal est de planifier votre périple en fonction des cerisiers. Les Japonais éditent des cartes météo de la floraison que l’on trouve sur internet ! Quant à l’automne, vous trouverez aussi sur internet www.kanpai.fr tous les plus beaux endroits et jardins à visiter en fonction des érables. Ce ne sont évidemment pas les mêmes lieux… Et si vous optez tout de même pour l‘été, c’est plus facile. Sachez juste qu’il ne faut pas craindre la chaleur et ne pas oublier le parapluie…

A SAVOIR

Japan Rail Pass (JRP) est un abonnement intéressant financièrement, réservé exclusivement aux étrangers, à acheter sur internet www.keikaku.fr au moins deux semaines avant le départ pour leur laisser le temps de vous l’envoyer. Il est à échanger au bureau JR à l’aéroport de Narita et dans les grandes gares. Prévoyez votre itinéraire à l’avance car, au moment de le retirer, il est préférable de réserver simultanément vos différents trajets. Beaucoup de trains sont sous réservation et, si vous êtes en haute saison, vous pourriez devoir faire de longs trajets debout.

– Réservations d’appartements sur AirB&B, d’hôtels ou de ryokan sur Booking.com

– Carte SIM locale à acheter à votre arrivée à l’aéroport : elle vous permettra de vous localiser partout et facilitera énormément votre vie sur place

– Restaurants à trouver sur Tripadvisor en fonction du quartier où vous vous trouvez.

A LIRE

Mes 3 livres essentiels et incontournables :

« L’empire des signes » de Roland Barthes, Essais, Points n°536, Editions du Seuil, 2007 (1re édition 1970 !)

« Le Brocart » de Teru Myamoto, Editions Philippe Picquier, 2011

« Kafka sur le rivage » de Haruki Murakami, Editions 10/18, n° 4048, Domaine Etranger, 2011 

NOTRE ITINERAIRE pour MOMIJI en PHOTOS & COMMENTAIRES

– TOKYO 6 jours incluant un jour à KAMAKURA et un autre à KAWAGUCHI-KO, le superbe lac du Mont Fuji (à préférer à Hakone nettement plus touristique)

– NIKKO 3 jours où vous découvrirez, en plus des sanctuaires, parmi les plus beaux paysages que j’ai vus au Japon

– NAGANO 1 jour comme étape entre Nikko et Kanazawa. Logez à côté de la gare

– KANAZAWA 3 jours pour le parc, le château et le musée

– KYOTO 5 jours On peut y rester une semaine, un mois, même y passer un an et encore y revenir sans fin. Saviez-vous qu’elle est la ville la plus riche du monde en sites classés sur la liste du Patrimoine Mondial de l’Unesco ?

UJI un arrêt sur la ligne de train Miyakoji Rapid Kyoto-Nara

– NARA 2 jours Après Kyoto et Nikko, cette petite ville de taille humaine se visite facilement au cours d’une longue promenade à travers le parc de Nara-kôen, où sont repartis les principaux sites et… des centaines de daims domestiqués !

TOKYO

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Meji-Jingu Shrine : le plus beau et le plus célèbre sanctuaire shintoïste de la ville à visiter si possible le weekend pour l’ambiance (désert en semaine) surtout au printemps et en automne, les saisons où ont lieu toutes les célébrations comme les mariages (cfr photo), les baptêmes, les célébrations traditionnelles des 3, 5, 7 ans des enfants auxquelles toute la famille est présente.

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Couple nuptial : sous sa tsunokakushi (coiffe), la mariée porte une coiffure très élégante en accord avec son kimono, le bunkintakashimada et un habit blanc qui couvre sa robe, le shiromuku. Quant au marié, c’est en haori et hakama avec les armoiries familiales qu’il est vêtu ce grand jour.

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Pachinko : salle qui tient son nom d’un jeu composé de billes de métal qu’il faut faire tomber dans les différents trous d’un plateau vertical fixé à une boite. Lorsque l’objectif est atteint, on reçoit des billes supplémentaires pour continuer à jouer. Le bruit dans ces salles-de-jeux est hallucinant. Il n’est pas rare d’ailleurs de voir des joueurs porter des casques. On y trouve également de nombreuses machines à sous.

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Métro : moyen de locomotion privilégié pour se rendre au travail ou à l’école au Japon. Les réseaux très développés, efficaces et surtout extrêmement ponctuels facilitent grandement la vie. Bien que particulièrement connectés, les Japonais sont respectueux de l’autre et vous ne verrez personne en train de téléphoner, au risque de déranger son voisin.

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Ginza : cette avenue de Tokyo est l’équivalent de la fifth avenue de New York. L’un des premiers quartiers modernisés où sortirent de terre les grands magasins, les premiers luminaires, etc. de style occidental. Elle reste encore l ‘artère la plus chic de la ville même si la plupart des enseignes est européenne, ce qui a nettement moins d’intérêt pour nous. Ici, la rue entre Hermès et le fameux Sony Building.

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National Art Center : au cœur de Roppongi Hills, gigantesque projet conçu par le promoteur Minoru Mori qui rêvait d’un même endroit où les citadins habiteraient, travailleraient et s’amuseraient ce qui simplifierait leur vie quotidienne, on trouve ce magnifique musée réalisé par Kisho Kurokawa où les expositions sont très intéressantes (et la boutique aussi !) Il fait partie de ce qu’on appelle le ‘Art Triangle Roppongi’ avec le Suntory Museum of Art et le Mori Art Museum dessiné par le même architecte.

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Vue du Park Hyatt sur le Parc Sinjuku  : l’hôtel devenu célèbre grâce au film « Lost in translation » tiré d’un roman d’Amélie Nothomb avec Scarlett Johansson et Bill Murray. Le lounge bar offre une vue splendide sur Tokyo et le Parc Shinjuku, petit espace vert en plein centre bordé de quelques-uns des plus hauts immeubles de la métropole nipponne comme le Tokyo Metropolitan Government Building.

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Restaurant typique de yakitori : on y mange dans une ambiance décontractée des brochettes de poulet, d’ognons, de poivrons, de champignons et d’abats avec du tare, une sauce sucrée ou du sel.

KAMAKURA

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Daibutsu : le bouddha du Kotoku-in est le deuxième plus grand du Japon et le site le plus célèbre de cette jolie petite ville paisible et agréable au patrimoine historique exceptionnel. Capitale du Japon de 1185 à 1333, elle mérite une visite depuis Tokyo (facilement accessible en train) mais cela vaut largement la peine d’y passer une nuit, tant il y a de choses à y voir ainsi que dans la campagne environnante. Evitez si possible les weekends où elle est très fréquentée.

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Bambouseraie du temple zen de l’école Rinsai : l’un des temples les plus actifs de Kamakura où l’on peut se détendre en sirotant un matcha dans un pavillon au milieu du jardin.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

NIKKO

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Taiyuin-Byo : plus petit et plus intime que le Töshö-Gû, le sanctuaire de Iemitsu Tokugawa, petit-fils du fameux Ieyasu, à la fois temple bouddhique et mausolée est situé au coeur d’une magnifique forêt.

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Tôshô-Gû : sanctuaire shintoïste exceptionnel parsemé de grands et petits pavillons au milieu d’une nature extraordinaire. Je n’ai jamais vu de si beaux et hauts cèdres ailleurs ! Pluie et brume peuvent être aussi au rendez-vous du voyage, susceptibles de rendre la visite très romantique…

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Villa impériale Nikkô Tamozawa : la plus vaste villa impériale en bois et l’une des plus belles maisons que j’ai eu la chance de voir dans ma vie, qui hébergea deux générations d’empereurs. Une visite à ne pas rater.

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Gamman-Ga-Fuchi Abyss : il serait dommage de ne pas prendre le temps nécessaire de visiter Nikko car ce n’est pas une excursion d’un jour depuis Tokyo qui vous laissera le temps de découvrir cette série de petites statues en pierre de Jizô, représentant le protecteur des voyageurs et des enfants. Logées dans un sentier arboré le long du fleuve à une vingtaine de minutes de marche du centre, c’est une agréable balade qui vous ressourcera, loin surtout de la foule envahissant la ville extrêmement touristique les weekends.

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Lac Chûzenji-ko : à une dizaine de km de Nikko, rapidement atteignable en bus local, voilà un superbe paysage où la nature et la vue sur le Nantai-san (2484m) vous feront penser à la… Suisse ! Très beau temple du VIIIe s. le Chûzen-ji Tachili-kannon sur la rive orientale du lac.

NAGANO

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Petite japonaise de 7 ans au Zenkö-ji : le 15 novembre a lieu le shichigosan, c’est-à-dire le jour où les parents conduisent leur fils (de 3 à 5 ans) et leurs filles (de 3 à 7 ans) revêtus d’un kimono au sanctuaire pour prier pour leurs bonne santé et croissance. Ici, séance de photos en famille dans les jardins d’un des temples les plus populaires du pays car il accueille les bouddhistes de toutes obédiences, femmes comprises. On pourrait dire que Zenkö-ji est au bouddhisme ce que La Mecque est à l’islam !

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Repas : variée et raffinée, la cuisine japonaise à base de riz est l’un des points forts du voyage. Sushi, sashimi, tempura (fritures), udon, soba (nouilles chaudes et froides), ramen (soupe de nouilles très populaire), nabemono qui est le nom du plat posé sur la table où il mijote et ses variantes sukiyaki (viandes et légumes), shabushabu (fines tanches de viande de bœuf accompagnées d’une sauce parfumée au citron ou aux graines de sésame), yodôfu (tofu cuit dans un bouillon d’algues), yakitori (brochettes de poulet, etc.), okonomiyaki (crêpe que l’on prépare soi-même) jusqu’aux bento (déjeuners à emporter sous forme de plateaux-repas) que vous achèterez dans les gares et dont vous vous régalerez pendant vos trajets en shinkansen (train de grande vitesse) jusqu’aux kamaidokoro (salons de thé traditionnels où vous dégusterez les ammitsu, dango et manjû accompagnés de thé vert), le voyage au Japon est aussi et, même peut-être avant tout, une aventure culinaire unique au monde.

 

 

KANAZAWA

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Musée d’art contemporain du XXIe s.: réalisé en 2004 par les architectes Kazuyo Sejima et Ryüe Nishizawa du cabinet SANAA, les mêmes qui ont réalisé depuis le Louvre-Lens ! Une architecture ultramoderne cylindrique en verre aplati, nouveau concept de musée inédit, déjà au niveau de la circulation des visiteurs abrite des œuvres pérennes de James Turell, Anish Kapoor ou Michael Lin et dont la collection permanente compte des artistes du plus haut niveau tels Gerard Richter, Tony Cragg, Giuseppe Penone, Gordon Matta-Clark, etc. en plus d’expositions temporaires de grands artistes contemporains japonais et étrangers. L’installation colorée en avant-plan est de Olafur Eliasson, cet artiste islandais vivant à Berlin mondialement connu dont les œuvres intègrent les notions d’espace et de temporalité, du design et de la science et où la surface, la lumière et ses effets, la couleur, les formes géométriques jouent entre elles. Un artiste qui ne passe pas inaperçu et dont on se rappelle. C’est lui qui, à la suite d’Anish Kapoor avait investi les jardins du Château de Versailles l’été dernier.

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“La Piscine” de Leandro Erlich : œuvre-phare du musée présentée en 2001 à la Biennale de Venise qui a révélé l’artiste argentin (1973) et que l’on peut voir aussi aujourd’hui dans le tout nouveau Musée Voorlinden au milieu des dunes de Wassenaar, la plage sauvage chic de La Haye. Les installations de Leandro Erlich comprennent des éléments architecturaux de la vie quotidienne (ascenseur, chambre, escalier, piscine) vers lequel le public se dirige spontanément. L’artiste tient beaucoup à cette dimension participative. En effet, le visiteur devient acteur comme ici où il va dans une piscine sans se mouiller, avec les mêmes impression et sensation que s’il s’agissait d’une vraie piscine ! Erlich aime jouer avec les trompe-l’œil, des miroirs vrais ou faux qui interrogent l’espace. Un artiste illusionniste qui crée une situation particulière entre son œuvre et le visiteur.

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Jeunes filles en kimono  dans le jardin du musée d’art contemporain du XXIe s.

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Couple en kimono devant le Kanazawa-jo : ils posent devant le château de leur ville située dans la préfecture de Ishikawa, sur la côte ouest de l’île principale Honshu. Datant du XVIe s ., il fut le lieu de résidence principale du clan Maeda pendant 14 générations ! Surnommé « le château aux mille tatamis », il possède un arsenal dont l’armature en bois est unique. Il est l’un des points forts de la visite de Kanazawa avec le musée et le Kenroku-en, l’un des grands jardins de la période Edo réputé comme l’un des trois plus beaux du Japon, principalement en automne au moment du rougeoiement des érables.Les jardiniers prennent soin de préparer attelles et soutiens avant l’hiver de telle sorte que les branches ne se brisent pas sous le poids de la neige.

KYOTO

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Kiyomizu-dera : ce temple emblème de la ville, bondé au printemps et en automne représente l’école bouddhiste Hossô, créée à Nara. Construit au VIIIe s. (bien que les bâtiments actuels datent de sa reconstruction au XVIIe s.), il résista au fil des siècles à tous les complots des écoles rivales de la ville. Il est aujourd’hui vénéré par les Kyotoïtes et dans tout le Kansai.

Kodai-ji : Edifié au début du XVIIe s. par Kita-no-Mandokoro à la mémoire de son mari, ce très joli temple est à visiter au coucher du soleil dans la foulée de Kiyozimu-dera dont il est à quelques minutes à pied.

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Ruelle typique : Kyoto, c’est aussi cela ! Des petites rues banales sans grand charme aux édifices neutres où s’entremêlent les fils électriques et où déambulent les locaux en vélo, à pied ou dans ces mini voitures cubes, modèles exclusifs de l’archipel.

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Ninna-ji : le temple principal de la branche Omura de l’école bouddhiste Shingon fondé au IXe s. renferme, en plus de nombreux bâtiments, une très belle pagode à 5 étages du XVIIe s. Ce magnifique ensemble souligne l’importance de sortir des sentiers battus et des 4 endroits les plus connus que le touriste pressé visite en 2 ou 3 jours sur place… N’hésitez pas à prendre le temps de visiter cette ville d’une richesse sans équivalent dans le monde.

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Kinkaku-ji : le pavillon d’or inscrit au Patrimoine de l’Humanité et dont la renommée dépasse les frontières du Japon, entre autres grâce au roman que le grand écrivain japonais Yukio Mishima lui consacra. Détruit par un incendie provoqué par un jeune moine fou en 1950 (thème du roman), il fut reconstruit à l’identique quelques années plus tard et entièrement recouvert de feuilles d’or, ce qui n’était pas la cas dans la construction originale. Extrêmement couru à toute époque de l’année, privilégiez l’ouverture ou la fermeture pour l’apprécier à votre rythme.

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Ginkaku-ji : le pavillon d’argent inscrit sur la liste du Patrimoine Mondial de l’Humanité est l’un des endroits incontournables de la ville. Une sobre villa transformée en temple à la mort du shogun Yoshimasa Ashikaga qui ne réalisa jamais son rêve de la recouvrir d’argent. C’est le jardin dont on doit suivre le sentier, passant à côté d’un grand cône de sable blanc impeccablement ratissé, à travers des pins, des érables et l’étang qui donnent à l’ensemble un charme indéniable, d’une beauté et d’une sérénité qui restera longtemps gravé dans votre mémoire.

 

 

 

 

 

 

UJI

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Byodo-in : connu de tous les Japonais car figurant sur la pièce de 10 Yen, ce temple bouddhique est un témoignage unique de la période Heian, censé représenter le paradis de la terre pure d’Amida dont le pavillon du Phénix (gardien du Bouddha dans la mythologie chinoise) est le seul bâtiment qui subsiste. Deux phénix de bronze se font face sur le toit du bâtiment qui en a la forme. Une visite qui vaut vraiment la peine surtout pour le musée et sa remarquable mise en scène.

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Plants de thé : il suffit de prendre un taxi pour aller vous balader dans les environs et découvrir les plantations de thé les plus réputées de l’archipel pour le matcha, thé utilisé à la cérémonie du thé et qui est constitué de nouvelles feuilles de thé cueillies ici au sud du Japon en mai et réduites en poudre. Ce breuvage est l’un des plus revigorant et tonique que vous pouvez boire. J’y ai dégusté sur place la meilleure glace au matcha de ma vie. Imaginez le délice pour une fan de matcha comme moi !

 

 

 

 

 

 

NARA

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Représentation des daims sacrés du parc Nara-kôen qui sont sans conteste l’une des attractions de la ville, rivalisant avec les 8 sites inscrits au Patrimoine Mondial de l’Unesco !

Kasuga Taisha : un bâtiment principal entouré d’annexes et 3000 lanternes de pierre et de bronze composent ce sanctuaire de la famille Fujiwara qui date du VIIIe s. et est reconstruit tous les 20 ans, selon la tradition shintoïste. Deux fois par an, début février et mi-août, une incroyable fête des lanternes Mantôrô Matsuri y a lieu.

 

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