Mons, CapitaleEuropéenne de la Culture en 2015, a bien profité de ce titre ; la ville a surtout profité des subsides qu’elle a reçuspour être à la hauteur de son titre ou de sa fonction.
Un des très beaux succès de cette ”manne céleste“ providentielle, c’est le BAM, le musée des beaux-arts. Un très beau bâtiment moderne, offrant des expositions intéressantes et des gardiens de salles bien informés. Que peut-on demander de plus ?

Commentaire John Liem

Mons, CapitaleEuropéenne de la Culture en 2015, a bien profité de ce titre ; la ville a surtout profité des subsides qu’elle a reçuspour être à la hauteur de son titre ou de sa fonction.

Un des très beaux succès de cette ”manne céleste“ providentielle, c’est le BAM, le musée des beaux-arts. Un très beau bâtiment moderne, offrant des expositions intéressantes et des gardiens de salles bien informés. Que peut-on demander de plus ?

C’est donc plein d’attente que je me suis rendu au BAM, pour y voir une exposition consacrée à Niki de Saint Phalle. J’en attendais beaucoup et je n’ai pas été déçu.

Très heureux aussi que le musée ne se soit pas contenté de montrer les grandes femmes bariolées, que Niki appelle ses Nanas.

Bien sûr il fallait qu’il y en ait quelques-unes, mais dans les différentes salles, sur deux étages, il y a surtout une très grande place consacrée à l’autre œuvre de cette artiste à l’imagination débordante. Je dirais même une imagination fantastiquement enfantine que cette autodidacte a eu la chance de pouvoir conserver sans être conditionnée par un enseignement parfois fort castrateur.

Cette Franco-Américaine n’est pas une inconnue pour la Belgique, car grâce à Roger Nellens (à une époque hélas révolue gérant du Casino du Zoute) elle a laissé un de ses projets dans la villa Nellens. Anecdote intéressante, Keith Haring (un autre grand artiste américain que Nellens a fait venir au Zoute) a logé dans le Dragon, construit par Niki dans le jardin de la villa Nellens et avec l’accord de Niki, Keith a décoré les murs de la cage d’escalier du Dragon.

Autodidacte, n’ayant suivi aucun enseignement artistique académique, elle se nourrit d’abondants échanges artistiques avec ses contemporains. S’inspirant de plusieurs courants, art brut, art outsider, elle commence à peindre en 1952 et en 1961, elle est, seule femme, membre du groupe avant-gardiste des Nouveaux Réalistes, tout comme Gérard Deschamps, César, Christoet Yves Klein. C’est Yves Klein qui fonde en 1960 les Nouveaux Réalistes, groupe qui peut être considéré comme la version française du Pop Art américain.

Nombre des sujets que j’ai utilisés plus tard dans la sculpture étaient déjà présents dans mes premières peintures à l’huile : formes architecturales, monstres, animaux, nanas…

 La peinture m’a permis d’explorer le monde de la magie et l’univers mystique, qui ont empêché le chaos de prendre possession de moi.

Si Niki est surtout connue dans les mémoires par ses Nanas, personnages féminins ludiques et colorées, c’est aussi et avant tout, une féministe violente et révoltée. Cette révolte éclate dans ce qui reste un des actes artistiques les plus connus des années 60: ses séances de tirs. Pour les réaliser, Saint Phalle incorpore des poches remplies de peinture et de nourriture dans d’épaisses couches de plâtre sur la toile, avant de tirer dessus à la carabine avec ses collaborateurs pour faire éclater et « saigner » la peinture. Similaires à ses assemblages, ces œuvres offrent à l’artiste un moyen d’exprimer son indignation en lui permettant de puiser une créativité nouvelle dans la destruction.

Ces œuvres permettent à Saint Phalle d’exorciser la colère qu’elle ressent tant sur le plan personnel que par rapport à la société patriarcale, la religion et la crise politique.

Car Niki est une féministe qui peut faire pâlir les révoltées du #MeeToo.

En 1966, Saint-Phalle crée une Nana monumentale, couchée et habitable ; la sculpture s’étend sur 27 m de long et les visiteurs sont invités à y entrer à travers une porte située dans l’entre-jambe. Cinquante ans plus tard Deborah De Robertis s’installe, nue et les jambes écartées, devant le tableau L’origine du mondede Gustave Courbet au musée d’Orsay. Quand je vous disais que Rien ne se perd, rien ne se crée !

Avec ses plus de 140 œuvres, l’exposition du BAM donne une excellente vue d’ensemble sur la carrière artistique de cette femme remarquable. C’est aussi et peut-être surtout l’occasion de découvrir les nombreuses facettes de cette femme qui, par son talent et son caractère indépendant, a plus fait pour la condition de la femme dans cette société ultra masculine qu’est le milieu des arts.

Une expo à ne pas manquer, intéressante et très bien présentée qui vaut le déplacement.

 

Que dit le musée

Première grande rétrospective de Niki de Saint Phalle en Belgique, l’exposition raconte comment son imagination sans limite et sa vision unique du monde lui ont valu une reconnaissance internationale et le statut d’artiste incontournable du XXe siècle.

Cette première rétrospective belge consacrée à l’œuvre de Niki de Saint Phalle (1930-2002) illustre les multiples façons dont l’artiste a concrétisé en 50 ans de carrière son désir de devenir l’égal des hommes, s’imposant finalement en tant qu’artiste dans une société et un monde de l’art jusque-là dominé par les hommes.

Son approche artistique décomplexée et libérée lui a permis de donner libre cours à son imagination sans limite comme à sa démarche artistique inventive, audacieuse, provocante et protéiforme (peinture, sculpture, performance, chantiers architecturaux, pièces de théâtre, cinéma…). Refusant de se laisser inféoder aux galeries et aux musées, elle a su tisser un lien avec le grand public, notamment en créant des œuvres devant un public et incitant l’assistance à y participer, ce qui lui a valu un grand retentissement médiatique.

 

BAM

Rue Neuve, 8 – 7000 Mons

Mardi > dimanche : 10h > 18h (En période d’exposition)

Tarifs expos temporaires : 9€/6€/2€(enfant)/3€

 

Mons, culturele hoofdstad van Europa in 2015, heeft lekker geprofiteerd van deze titel; de stad profiteerde vooral van de subsidies die zij heeft ontvangen om deze titel of functie luister bij te zetten.  Een van de verwezenlijkingen bij deze “hemelse manna”, is de BAM, het Museum voor Schone Kunsten. Een mooi modern gebouw, waar interessante tentoonstellingen te zien zijn en bemand is met goed geïnformeerde zaalwachters.

Meer heb je niet nodig.

Vol verwachtingen ben ik naar het BAM gegaan, om het werk van Niki de Saint-Phalle te ontdekken. Mijn verwachtingen waren hoog en ze zijn volledig ingelost. Vooral erg blij dat het Museum niet alleen de grote gekleurde vrouwen toonde, Nanas zoals Niki ze noemt.

Natuurlijk zijn er een aantal te zien, maar in de verschillende zalen, verdeeld over twee verdiepingen, is er vooral veel ruimte gelaten aan het andere fantasierijke werk van deze kunstenares; het is zelfs een fantastisch kinderlijke verbeelding die deze autodidacte gelukkig heeft kunnen behouden zonder te zijn beknot door een soms zeer castrerend onderwijs.

Deze Frans-Amerikaanse is geen onbekende voor België, want dankzij Roger Nellens (ooit concessiehouder van de Casino van het Zoute)  heeft zij een van haar concepten in Nellens’ tuin kunnen bouwen. Een leuke anekdote hierbij is dat Keith Haring, een andere bekende

Amerikaanse kunstenaar die Nellens naar het Zoute heeft gehaald, in Le Dragon, de constructie van Niki in Nellens’ tuin, heeft gewoond; met Niki’s toestemming heeft hij het trappenhuis ervan versierd met een van zijn tekeningen.

Autodidact, zonder academische artistieke opleiding, leert zij van de artistieke uitwisselingen met haar tijdgenoten.

Geïnspireerd door de verschillende stromingen en de art brutof outsiderart, begint ze te schilderen in 1952 en tien jaar later is ze, als enige vrouw, lid van de avant-garde groep Nouveaux Réalistes waartoe ook Gérard Deschamps, César, Christo en Yves Klein behoren.

De Nouveaux Réalistes is opgericht door Yves Klein in 1960 en kan worden beschouwd als de Franse versie van de Amerikaanse Pop Art. Of zoals ze het zelf zegt: Nombre des sujets que j’ai utilisés plus tard dans la sculpture étaient déjà présents dans mes premières peintures à l’huile : formes architecturales, monstres, animaux, nanas…

 La peinture m’a permis d’explorer le monde de la magie et l’univers mystique, qui ont empêché le chaos de prendre possession de moi.

Niki mag dan wel in ons geheugen vooral bekend staan voor haar Nanas, speelse en kleurrijke vrouwen, maar ze is ook, en vooral, een gewelddadige en opstandige feministe.

Haar revolte komt tot uiting in wat een van de bekende artistieke acts van de jaren 60 zou blijven: haar schiet sessies. Hiervoor verwerkt Niki de Saint Phalle zakjes gevuld met verf en voedsel in dikke lagen gips op het doek. Vervolgens schiet ze samen met haar medewerkers met een jachtgeweer op die zakjes, om ze te doen barsten en de verf als “bloed” over het werk te laten stromen. Net als haar assemblages bieden deze werken de kunstenares een manier om uitdrukking te geven aan haar boosheid en verontwaardiging, en via een destructieve daad iets nieuws te creëren.

Door deze werken kan de kunstenares de woede bezweren die ze zowel op persoonlijk vlak als in haar relatie met de patriarchale samenleving, de religie en de politieke crisis, voelt

Want Niki is een feministe waarbij de #MeeToo rebellerende verbleken.

In 1966 maakt ze een liggende, monumentale en bewoonbare Nana; het werk is 27 m lang en de bezoekers kunnen het werk bezoeken via een poort in haar kruis.

Vijftig jaar later gaat Deborah De Robertis, naakt en met de benen wijd gespreid, zitten voor de schilderij, L’origine du mondevan Gustave Courbet in het Musée d’Orsay.

Lavoisier heeft het verkondigd : Rien ne se perd, rien ne se crée !

Met meer dan 140 werken geeft de tentoonstelling van de BAM een uitstekend overzicht van de artistieke carrière van deze opmerkelijke vrouw. Het is ook, en misschien vooral, de gelegenheid om te ontdekken de vele facetten van deze vrouw die, door haar talent en haar onafhankelijke karakter, meer heeft gedaan voor de status van de vrouwen in het ultra mannelijke kunstenaars milieu  Een niet te missen expo, interessant en zeer goed gepresenteerd, die is de verplaatsing meer dan waard is.

 

Wat zegt het museum

Deze eerste Belgische retrospectieve over Niki de Saint Phalle (1930-2002) belicht de verschillende manieren waarop deze kunstenares in een carrière van 50 jaar uiting heeft gegeven aan haar streven om evenwaardig te zijn aan de man en er uiteindelijk in geslaagd is naam te maken in een artistieke wereld die tot dan toe gedomineerd werd door de man.

Dankzij haar vrije artistieke aanpak kon zij haar onbegrensde verbeelding de vrije loop laten. Niki de Saint Phalle was een inventieve en ‘dappere’ kunstenares die graag provoceerde en zich uitdrukte in diverse artistieke vormen (schilderen, beeldhouwen, performance, architectuur, theater, film…). Ze weigerde afhankelijk te zijn van galerieën en musea, maar slaagde erin een band te scheppen met het grote publiek, onder meer door haar werk te creëren in het bijzijn van de mensen en hen uit te nodigen om te helpen. Die manier van werken vond veel weerklank in de media.

 

 

BAM

Rue Neuve, 8 – 7000 Mons

Dinsdag > zondag : 10h > 18h

Tarifs tijdelijke expos  : 9€/6€/