img_7076GUGGENHEIM – Full Abstraction

Texte & Photos Virginie de Borchgrave

Max Ernst, Marcel Duchamp, Jackson Pollock, Willem de Kooning, Robert Motherwell, Marc Rothko, Jean Dubuffet, Asger John, Alberto Burri, Frank Stella, Ellsworth Kelly, Cy Twombly et j’en passe, réunis pour célébrer les 30 ans de l’ING Art Center (dans un contexte assez particulier, même si Patricia De Peuter et Anne Pêtre n’ont évidemment rien à voir là-dedans…)

Avec des toiles empruntées à l’incontournable famille Guggenheim -Solomon R. et Peggy-, nous voilà face à un bijou d’exposition, rien que déjà par sa taille modeste qui rend la visite très agréable (bien que je n’ai pas été convaincue par l’idée des rideaux…). Un panorama du monde de l’art de part et d’autre de l’Atlantique, d’abord avec la collection de Peggy entre abstraction et surréalisme (initiée par Marcel Duchamp et Samuel Beckett à ce courant ‘poétique’ et imaginaire, né en réaction à la 1re Guerre mondiale), ensuite avec celle de Solomon R. des années 40 aux années 60, période d’explosion créatrice née aussi en réaction au contexte général (2de guerre mondiale, bombe atomique, guerre froide, etc.) Des artistes qui cassent les conventions et s’expriment tous azimuts en couches de peinture, format et créativité totale (et totalement inédite) qui emportent le visiteur dans un autre monde. Impossible face aux œuvres de l’Expressionnisme abstrait, l’Action Painting de Jackson Pollock, Willem de Kooning, Sam Francis, Adolph Gottlieb ou Robert Motherwell de ne pas faire le rapprochement avec la grande exposition qui a lieu actuellement à Londres à la Royal Academy sur le même sujet et, dont vous trouverez un compte-rendu dans le blog à la rubrique EXTRA MUROS Londres… Ce qui m’a intéressée à cette exposition-ci est le rapprochement entre l’avant-garde européenne et américaine à travers les œuvres de Dubuffet, Fontana ou Calder. Notons encore le magnifique tableau de Frank Stella intitulé « Mêlée de gris » (1968-1970) où « l’on voit ce que l’on voit » pour reprendre ses mots : surface plane, formes claires. Point. Ellsworth Kelly et son « 42e » (1958), découvert pour ma part en 1986 à LA à l’occasion de l’ouverture du MOCA réalisé par Arata Isozaki (l’un de mes premiers articles !) en peignant des versions abstraites de l’espace vide laissé entre les buildings ou leurs ombres marque une étape de plus vers la pureté. Simplification portée à l’extrême que l’on retrouve dans le mobile de Calder. N’oubliez pas de descendre au sous-sol pour découvrir la ligne du temps où vous mesurerez le rôle unique joué au XXe s. sur les deux continents par les deux collectionneurs.

Jusqu’au 12 février 2017

ING ART CENTER

Mont des Arts

6, Place Royale

B-1000 Bruxelles

Tél. : + 32 2 547 22 92

Ouvert du mardi au dimanche inclus y compris les jours fériés & les lundis 31/10, 26/12, 2/01/17 de 10h à 18h. Nocturnes les mercredis jusqu’à 21h

Entrée : 10 EUR/ 6 EUR seniors/ 5 EUR pour les clients ING sur présentation de la carte bancaire / gratuit pour toutes les personnes âgées de 30 ans sur présentation de leur carte d’identité (30th anniversary ING ART Center !)

https://about.ing.be/A-propos-dING/Art.htm